La saison 5 du championnat de Formule E démarre dans quelques jours à Dariya en Arabie Saoudite. Et pour ses 5 ans, la discipline s'offre un petit lifting. De gros changements ont été décidés, afin de permettre plus de sport et de spectacles.

La Formule E attire les pilotes comme les constructeurs. Toute jeune, la discipline évolue grâce à l'engouement et les développements technologiques. Et il apparaît normal, comme toutes les séries du sport auto, de voir son règlement technique se modifier et s'améliorer. Faisons le tour des nouveautés de cette saison 5.

5. Une équipe et 2 pilotes de plus

Première nouveauté, l'arrivée d'une nouvelle équipe sur la grille. Ils seront désormais 22 pilotes, répartis sur 11 équipes à jouer le titre de champion de Formule détenu par Jean-Eric Vergne. La dernière en date est HWA. La nouvelle équipe a recruté Gary Paffett et Stoffel Vandoorne. Et un autre ancien de la Formule 1 prend le volant d'une de ces monoplaces électriques, Felipe Massa. Le brésilien, un temps annoncé pour la saison 4, fera ses débuts pour cette saison 5, au volant d'une Venturi.

4. Des monoplaces 2e génération

Les monoplaces évoluent, et changent de nom. Au-revoir la première génération de monoplace électrique et bonjour la génération 2. Baptisée Gen2, ces monoplaces voient beaucoup de changements en termes de puissance, de freinage et de batteries. Mais concentrons-nous d'abord sur la freinage. Cette Gen2 voit débarquer le système Brake By Wire, un système déjà utilisé en Formule 1.

Ce système de Brake By Wire, placé sur les roues arrières des monoplaces, permettra la récupération d'énergie. Ainsi, en début de course, les pilotes utiliseront le freinage hydraulique classique puis, lorsque les batteries commenceront à se vider, uniquement le Brake by Wire. Ce système permet une récupération de l'énergie cinétique lors de la décélération.

Deuxième point important sur cette Gen2, les moteurs ou plus précisément, leur puissance. En 4 saisons, les équipes ont perfectionné l'optimisation des moteurs. Plus proche d'une utilisation de 100%, les monoplaces sont donc plus puissantes et plus rapides que ce soit en course ou en qualifications. En effet, la puissance passe de 180kW à 200kW en course et de 200kW à 250kW en course. La Gen2 est capable de passer du 0 au 100 km/h en moins de 3 secondes avec une vitesse maximale de 280 km/h.

3. Une course, une batterie

Troisième point important de ces Gen2 qui change la physionomie de la course : les nouvelles batteries. Jusque-là, les batteries de ces monoplaces ne tenaient pas la distance d'une course. Les pilotes devaient changer de monoplace en milieu de course pour terminer. Cela donnait cependant un beau spectacle et quelques stratégies décalées. Dorénavant, les nouvelles batteries permettront aux pilotes de faire toute la course dans une seule et même monoplace.

Réduction des coûts pour les équipes, et augmentation du spectacle en piste. Les pilotes devront gérer leur consommation énergétique, leurs pneus et leur frein pendant toute la durée de la course. La récupération d'énergie permise par le Brake by Wire aura donc un beau rôle dans les courses.

2. Changement du format de la course

Qui dit nouvelles batteries, dit changement du modèle de course. Au-revoir les courses à la distance et bonjour les courses par durée. Désormais, les courses se dérouleront en 45 minutes et un tour, au lieu d'un certain nombre de tours fixé selon la longueur du circuit. Quelle conséquence sur la course ? La gestion de l'énergie !

Les périodes de voiture de sécurité ou de drapeau jaune sur toute la piste permettront l'utilisation de plus de puissance sur le reste de la course. Ou lorsqu'un circuit est un peu plus ou un peu moins long, il faudra jouer sur l'optimisation de l'énergie. De quoi rendre les courses plus excitantes en terme de stratégies et d'actions !

1. Le mode « attaque »

En plus du fameux FanBoost, les pilotes auront la possibilité d'utiliser plus de puissances dans une zone précise du circuit. Cette zone balisée permettra au pilote de disposer d'une puissance de 225 kW au lieu des 200 kW sur le reste du circuit. En plus d'une zone bien marquée et visible des spectateurs et des téléspectateurs, le Halo s'illuminera pour marquer l'évolution de la puissance.

Ce mode « attaque » sera conditionné à plusieurs éléments. Tout d'abord, le nombre, la durée et le temps minimum de ces modes « attaque » seront déterminés à chaque course par la FIA, en fonction des particularités des circuits. Cette décision sera connue une heure au plus tard avant le début de la course. L'activation de ce surplus d'énergie est interdite dans les deux premiers tours de course. Les pilotes devront passer dans une zone d'activation pour déclencher ce mode « attaque ». Il est donc possible de cumuler le mode « attaque » et le FanBoost sur un même tour.

Quelques changements sur le FanBoost également. Le nombre de pilotes qui pourront bénéficier du FanBoost passe à 5. Les pilotes désignés se verront attribuer le FanBoost, à utiliser une seule fois après la 22e minute de la course.