Au début des années 80, Yamaha a changé trois fois de concept moteur, passant d'un quatre cylindres en ligne à un V4 en essayant aussi un concept inédit.
En 2023, Yamaha sera le seul constructeur de la grille à avoir un moteur avec quatre cylindres en ligne. La rumeur annonce que la marque au diapason devrait faire comme ses rivaux, en adoptant le V4. Ce ne sera pas le premier de la marque japonaise.
La Yamaha YZR500 aux trois moteurs
Dans la grande histoire de Yamaha en Grands Prix, qui a débuté aux débuts des années 1970, il y a une période qui est assez particulière, une phase où le constructeur n'a pas hésité à prendre des risques en seulement trois ans.
En 1980, Kenny Roberts Sr. remporte le titre au guidon de la Yamaha YZR500 OW48, qui sera remplacée, dès la quatrième manche du Championnat du Monde, qui se court en Yougoslavie, par la version R. Cette moto utilise un moteur avec quatre cylindres en ligne et gagne durant la saison sept chevaux.
L'année suivante, Yamaha introduit la OW53, équipée du moteur de la 0W48R monté sur un cadre en aluminium. Mais en parallèle, elle décide de lancer la OW54, qui dispose d'un moteur différent. Cette dernière est propulsée par un moteur à quatre cylindres en carré, alimenté par distributeurs rotatifs, une architecture plutôt inédite, qui sera utilisée par le Champion du Monde en titre. Ce dernier finit à la troisième place du classement des pilotes.
En 1982, Yamaha choisit de conserver une version améliorée au quatre cylindres en carré (la OW60), qui a souffert de problèmes de fiabilité lors de la précédente saison. Dès la deuxième manche du Championnat du Monde, en Autriche, Yamaha arrive avec la OW61, qui dispose d'une nouvelle architecture, à savoir un quatre cylindres en V. C'est Kenny Roberts Sr. qui est à son guidon dès sa première apparition.
Le V4 Yamaha sera utilisé jusqu'en 2002 et la dernière saison de la YZR500. Cette saison-là, première de la catégorie MotoGP, qui remplace le 500cc, le V4 Yamaha cohabite avec le quatre cylindres en ligne qui équipe les M1 pilotées par l'équipe d'usine et en fin de saison par les équipes clientes (à l'exception du Red Bull WCM et du second pilote d'Antin).
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