En 2023, le Grand Prix d'Australie sera complété pour la première fois par la Formule 2 et la Formule 3. Une nouvelle qui témoigne à la fois de l'internationalisation des disciplines et de leur popularité auprès des promoteurs.

Pendant plusieurs années, les courses annexes se déroulaient quasi-exclusivement en Europe, à l'une ou l'autre exception près. Mais plus récemment, la Formule 2 comme la Formule 3 tendent à s'expatrier de plus en plus. La saison 2022 a vu les jeunes pilotes se défouler à Sakhir et Jeddah tandis que Yas Marina servira de clôture à la Formule 2. En 2023, l'Australie s'ajoutera à la liste, répondant au désir d'internationalisation de Bruno Michel et des promoteurs d'accueillir les courses de support.

Un calendrier plus varié comme objectif

"Avec l'Australie, nous allons sur tous les continents [sauf l'Afrique], cela fait de la F2 un véritable championnat du monde. Nous sommes passés de douze à quatorze courses cette année, donc dans le cadre de cet accroissement, nous regardons aussi les possibilités d'un calendrier plus varié" nous confiait Bruno Michel.

"Aussi l'Australie avait très envie que nous venions. Melbourne est un endroit formidable pour courir, nous avions cette opportunité et nous l'avons saisie. Ca se situe bien dans le calendrier en plus, et les teams sont ravis d'y aller. A tout point de vue c'est une bonne décision."

Grand Prix d'Australie

Melbourne n'était d'ailleurs pas le seul circuit qui désirait s'ajouter au calendrier. Sauf que cette dynamique d'internationalisation et d'expansion a ses limites, ce dont Bruno Michel est bien conscient.

"Pour le moment, nous en sommes à quatorze courses par an pour la F2, c'est déjà beaucoup, nous n'en avons jamais eu autant. Il faut faire très attention pour des raisons de coûts à ne pas partir dans des calendriers beaucoup plus importants."

"La plupart des promoteurs souhaiteraient avoir la F2 et la F3 en course de support pour la F1, donc si nous les écoutions, nous ferions 20 à 22 courses par an, ce qui n'est absolument pas possible en termes de budget."

"Donc bien entendu nous regardons, nous verrons par la suite s'il y a la possibilité d'aller voir d'autres circuits. Mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Nous sommes à ce nombre de courses et nous souhaitons s'y maintenir."

Pas de course "stand alone" prévue

Dans le même ordre d'idées, Bruno Michel repousse l'idée d'une course hors du cadre d'un Grand Prix de Formule 1. Si le GP2 avait procédé de la sorte par le passé - Valence en 2006-2007 ou Portimao en 2009 entre autres - la Formule 2 et la Formule 3 répondent désormais à d'autres prérogatives.

portimao

"C'est une chose sur laquelle nous avons pas mal évolué. Aujourd'hui, de manière générale, la Formule 2 et la Formule 3 sont complètement intégrées à la stratégie de la Formule 1, beaucoup plus que le GP2 à l'époque. Cela fait partie d'un package que proposent un certain nombre de promoteurs, en particulier en Europe. Il est important pour nous comme pour la Formule 1 que nous courrons ensemble. Donc nous n'envisageons pas de course en stand alone comme nous l'avons fait par le passé" conclut-il.