Julien Falchero, pilote d'Eurocup 2.0 et de Formule Renault 2.0 NEC, a accepté notre invitation et nous dresse son bilan 2016. 

Si tu devais décrire ta saison en un mot, lequel serait-il ?
Apprentissage

Pourquoi ? C'était ta première année en monoplace ?
J'avais déjà fait une année en V de V, donc c'était vraiment ma première année à l'international. C'était une première année d'apprentissage, pour me juger par rapport au niveau international et au niveau du championnat d'Europe de Formule Renault.

Existe-t-il une grande différence niveau concurrence entre le V de V et l'Eurocup ?
Le V de V est un championnat où il y a des amateurs, beaucoup de gentlemen, il y a très peu de jeunes. C'est un championnat amateur mais qui forme très bien pour une première année si on n’a pas envie de faire de la F4 par exemple. C'est une bonne passerelle pour commencer la monoplace en première année. L'Eurocup, c'est ma première année au niveau professionnel.

Si tu devais retenir un moment de ta saison 2016, lequel serait-il ?
Je dirais la course de Monaco.

Car elle se déroulait sur un circuit mythique ? Par rapport à l'ambiance ?
Oui c'est ça, c'est un circuit mythique. C'était mon rêve de rouler là-bas et c'est un rêve qui s'est réalisé. C'est vraiment un moment marquant de ma saison.

Si tu devais oublier un moment cette saison, y en aurait-il un ?
Oublier un moment ? Assen en NEC.

Pourquoi ?
Ca a été vraiment un week-end très compliqué. En qualifications, j'ai le catalyseur qui a cassé. Et comme il y a deux qualifications qui se suivent avec un intervalle de 5 minutes, pour la grille de la course 1 et de la course 2. Donc, avec le catalyseur cassé, j'ai fini dans les derniers à chaque fois. Ça m'a fait partir dernier des deux courses quasiment, enfin avant-dernier. La première course, j'ai abandonné dans le tour de formation à cause de problèmes électroniques. La deuxième course s'est très mal passée aussi. Un week-end à oublier.

Si on te dit 2017, que réponds-tu ?
Nouvelle étape même si rien n’est encore fait.

Coup d'oeil dans le rétro de la saison 2016

Concernant le sport auto en général, si tu devais parler d'un moment marquant de 2016, lequel serait-il ?
Le dernier tour des 24 Heures du Mans.

Avec l'abandon de la Toyota ?
Oui. Ca m'a marqué. J'ai fait de l'endurance en karting, deux fois les 24 Heures du Mans. La dernière année, j'ai fait le dernier relais. Je n'ai pas abandonné dans le dernier tour, mais il y a tellement de pression quand on fait le dernier relais. Je jouais le podium, eux, ils jouaient la victoire. J'étais vraiment déçu pour Toyota dans ce dernier tour. Il y a vraiment énormément de pression, quand ça leur arrive dans le dernier relais, dans le dernier tour. Je sais la pression que ça peut être l'endurance, et j'imagine la douleur que ça doit être d'abandonner dans le dernier tour des 24 Heures du Mans. Vraiment un moment marquant.

Si on regarde les champions français de cette année, comme Pierre Gasly ou Tom Dillmann par exemple. Un de ces titres t'a-t-il le plus marqué ?
Je dirais le titre de Pierre Gasly en GP2. C'est un modèle pour tout le monde, pour tous les pilotes français. Ça a été compliqué en début de saison, il n'a rien lâché et a réussi à revenir à la mi-saison. Donc c'était vraiment très beau ce qu'il a fait.

Retour de la F1 en France

Le retour de la Formule 1 en France et au Paul Ricard. C'est un circuit que tu connais car tu y as roulé en Eurocup cette saison...
Oui et j'habite juste à côté du circuit, je suis de la région.

C'est donc une bonne nouvelle pour le sport auto en France ?
Oui et pour les pilotes français aussi.

Est-ce que le Paul Ricard est vraiment le circuit où la Formule 1 devait être ?
Oui, je pense. C'est un circuit magnifique, c'est dans le sud de la France. Il ne peut y avoir que de bonnes conditions météo. C'est un endroit de rêve. Tout le monde rêve d'aller dans le sud de la France donc en plus pour un Grand Prix, ça va être quelque chose de fantastique. C'est le meilleur endroit pour organiser un Grand Prix en France.

Toi qui a couru sur la piste...
C'est une piste magnifique, très très technique mais vraiment très intéressante.

La retraite surprise de Nico Rosberg

Parlons un peu de la grande nouvelle de cette fin de saison, la retraite surprise de Nico Rosberg après son titre. As-tu été surpris, trouves-tu ça normal ou es-tu plus partagé sur cette décision ?
Concrètement je ne sais pas trop quoi penser de cette décision. Il est Champion du Monde et c'est sa décision. Il fait ce qu'il veut. Mais je trouve dommage, quand on est dans la meilleure écurie, de partir alors qu'on est Champion du Monde et qu'on peut tenter de l'être à nouveau. Je trouve ça un peu dommage mais c'est son choix.

Est-ce que tu aurais fait pareil que lui dans la même situation ?
Je ne sais pas du tout. Je ne peux pas me mettre dans sa situation. Sincèrement, je ne sais pas du tout.