Vous l'avez sans doute déjà remarqué que nos modes de transport ne cessent d'évoluer ? D'évolution à révolution il n'y a qu'un pas... Si les modes de propulsion sont en pleine expansion et expérimentation (essence > hybride > électrique > hydrogène > pile à combustion), la prochaine étape sera le véhicule autonome, sans pilote ! Bienvenue dans le futur.

Et le futur, c'est maintenant ! La société française Navya Technology basée à Villeurbanne (créée en 2014) est présidée par un entrepreneur de talent : Christophe SAPET. Si son nom n'ébranle pas votre mémoire, les entreprises dont il est le co-fondateur devraient vous évoquer des souvenir : Infogrames (société éditrice et distributrice de jeux-vidéos - créée en 1983) et Infonie la filiale créée en 1995 qui était l'un des pionniers des fournisseurs d'accès à internet en France.

Le décorum est planté, notre entrepreneur du numérique est un géniteur de talent pour créer des entreprises florissantes. Sa passion pour l'automobile (collectionneurs de modèles anciens) et ses participantions à des rallyes prestigieux (le Monte-Carlo historique, le Tour de Corse historique...) ne pouvait que le motiver dans sa vision du transport de demain. Le 1er juin 2014, la société NAVYA fondait une équipe de 50 collaborateurs hautement qualifiés, repartis sur les sites de Lyon et Paris, afin de s'appuyer, chacun, sur leur décennie d'expérience sur la voiture autonome.

100 % autonome, 100% sans conducteur, 100% disponible

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© Navya Arma

© Navya Arma

Pourquoi aurions-nous besoin de tels véhicules dans nos villes ? Le constat est simple, la population va grandissante, et d'ici à 2050, 70% d'entre-elle vivra en milieu urbain. On comprend rapidement les limites et la saturation du trafic en centre-ville. La réponse du transport en commun est une évidence, mais les lignes classiques en place se heurte à un problème du premier et du dernier kilomètre (zones de distribution plus individualisées donc plus complexes à gérer). Les navettes Arma répondent à ces problèmes en transportant les personnes de façon sécurisées et permanentes.

Ce véhicule a été pensé d'abord pour l'autonomie totale. Son design est novateur car symétrique (identique des deux côtés), ne dispose pas de pédales, ni de volant, et offre une large surface vitrée pour un panorama à 360°. C'est un véhicule électrique et propre qui ne nécessite pas d'infrastructure spécifique, son entretien est limité. Le but étant de réduire le coût d'une ligne de transport classique de 30 à 40 %.

Driveless

S'il n'y a pas de conducteur, cela veut dire que ce mode de transport se limite pour l'instant à des sites privés et fermés. Des dérogations peuvent être donnés pour qu'il puisse rouler sur route ouverte, mais la législation émet encore quelques restrictions sur ce type de véhicule. Il est conçu pour accueillir un maximum de 15 personnes, confortablement assises avec une interaction possible avec des écrans tactiles.
Le véhicule peut se déplacer à une vitesse maximale de 45 km/h, mais pour des raisons évidentes de sécurité, la limitation à 30 km/h est plus conseillée par l'environnement urbain très actif. S'il peut se déplacer seul, c'est que ce véhicule n'est pas aveugle, bien au contraire. Il se déplace grâce à des systèmes performantes de guidage tels que Lidars (light detection and ranging) de la télédétection par laser, des caméras stéréovision, des GPS RTK (temps réel), IMU (Intelligence des Mondes Urbains), odométrie... Le véhicule est tout électrique, est fonctionne donc sur batteries qui sont rechargeables par induction.

La navette est totalement adaptée au milieu urbain, avec ses capteurs, elle est capable de stopper au moindre piéton détecté, d'adapter sa trajectoire, et grâce à ses 4 roues directrices l'environnement étriqué des centre-ville ne sera pas un obstacle de taille à sa progression. Elle est pourvue d'une intelligence artificielle qui accumule l'expérience des parcours en mémorisant les obstacles fixes.

Réduire les accidents de la route

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© Navya Arma

© Navya Arma

Ces nouveaux modes de transport du public visent également à réduire considérablement les accidents de la route. Si le nombre de décès des usagers de la route tend à stagner (après une forte baisse lors des quinze dernières années), il n'en reste pas moins que les véhicules autonomes pourraient éviter environ 30.000 hospitalisations, et ainsi réaliser à terme une économie de 4 Milliards d'euros.
Les technologies embarquées de la navette sont fiables, insensibles à la fatigue, aux problèmes d'inattention, aux excès d'alcool, respectant à la lettre le code de la route, des temps de réaction bien meilleurs que la plupart des usagers, sans oublié que les navettes seront toujours entretenus avec soin et opérationnelles à 100%.
Le marché potentiel des véhicules autonomes s'établira à 515 Milliards d'euros d'ici à 2035, soit 100 fois plus qu'aujourd'hui. L'intérêt est indéniable est le cabinet conseil AT Kearney estime que à 50% des nouveaux entrants sur ce marché à côté des constructeurs historiques. La part de marché des véhicules autonomes devraient s'établir aux alentours des 17% en 2035, avec une estimation de ces véhicules plus nombreux que les conventionnels d'ici à 2055.

Les constructeurs ne s'y trompent pas, un consortium des marques premium allemandes, Daimler, Audi et BMW se sont réunis pour racheter les solutions de cartographie Here développé par Nokia, pour un montant de 2,8 Milliards d'euros en août 2015. Les société Bosh et TomTom travaillent ensemble, quant au géant Google on connait déjà ses efforts réalisés pour ce type de véhicules. N'en déplaisent à certains, dans les 20 années à venir, ils croiseront sur les routes, des véhicules sans conducteur...

 Les spécifications techniques

  • 15 places, dont 11 assises.
  • poids à vide : 2100 à 2350 Kg
  • Dimensions : 2,05m x 4,75m x 2,55m (L x l x h)
  • Puissance moteur : 15 kW (max : 25 kW)
  • Vitesse maxi : 45 km/h (croisière 25 km/h)
  • Durée de charge batterie : 5 à 12 heures
  • Roues motrices : 2
  • Roues directrices : 4

Des commandes et des clients

Ces navettes sont déjà fonctionnelles et déjà vendues à des clients bien spécifiques puisque la législation ne permet pas encore la circulation sur voie publique (hors dérogation spécifique), ce qui oriente donc la livraison de ces véhicules sur parc fermés, mais dont vous pourriez les croiser prochainement sur des aéroports, centrales nucléaires, hôpitaux, sites industriels, universités, campus, parcs d’attraction...
Le premier client ayant fait confiance à Navya fut Carpostal (entreprise de transport en commun filiale de La Poste Suisse) pour une expérimentation sur site fermé fin 2015 et une mise à disposition sur la voie publique dans la ville de Sion (après autorisation spécifique). Le second client est le Royal Automobile Club d'Australie qui a fait l'acquisition d'une navette Arma pour une expérimentation sur route ouverte au printemps 2016.
En janvier 2016, c'est au tour de la Centrale Nucléaire EDF de Civaux d'équiper son site d'une flotte de 6 véhicules pour leur enceinte de 220 hectares. Selon EDF, la fréquence de passage de ces navettes inférieurs aux anciens Bus diesel, inférieur à 5 minutes contre 15 minutes pour le thermique, permettra de réaliser un gain de productivité de 3 Millions d'euros et une diminution de 44 tonnes de rejet de CO²/an.

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