Suite au retrait du Grand Prix d'Allemagne, une pause de trois semaines a eu lieu entre le déplacement en Grande-Bretagne et ici en Hongrie.
Ceci étant, la véritable pause estivale aura lieu juste après cet événement, car la F1 ne reviendra que fin août pour le Grand Prix de Belgique.
Ce Grand Prix de Hongrie 2015 s'annonce déjà aussi pesant que celui de Monaco 1994. Une lourdeur d'âme impossible à consoler, tant le petit monde de la F1 vient de faire front à un nouveau départ, celui de Jules Bianchi, 25 ans.
Happé par sa passion de la course automobile, une plaie vieille de 20 ans vient de s'ouvrir à nouveau...
L'héritage de la compréhension des règles élémentaires de sécurité nous revient de droit, malgré les efforts consentis (mais encore trop succins) de la part de la FIA. Ce combat qui semblait s'éloigner, s'amoindrir, refait surface par l'intermédiaire des médias (...mais à quelles fins ?), est une bouffée d'air, tant les sujets s'enlisaient dans la niaiserie.
Ne faisons plus l'éloge d'un "spectacle" facile d'accès pour les spectateurs lambda, mais essayons au contraire d'élever nos voix, pour demander une ratification complète des règles de sécurité, les obligations contractuelles pour préserver la vie… en lieu et place de risquer de la perdre !
Nous avions déjà fait (chez FranceF1), le parti pris de mener ce combat médiatisé sur la sécurité des pilotes par les monoplaces ou les circuits modernes, nous allons accentuer ce traitement de l'information...
Le "Hungaroring" de Mogyorod en grande banlieue de Budapest.
D'un développement de 4381 mètres, il devra Dimanche être parcouru 70 fois pour 306,630 kilomètres.
Ce circuit très particulier a une importance très spéciale dans l’histoire de la F1… Il a montré la puissance de la F1 en abattant les barrières de la Guerre Froide et le clivage entre les mondes capitalistes et socialistes.
Cette année 1985 voyait la dernière édition de la polémique (menaces de boycott, lobbying politique contre les écuries et pilotes) course d’Afrique du Sud disputée au pays du racisme d’état, de l’Apartheid qui sera remplacée par le GP du Mexique en Octobre, mais aussi du trop dangereux GP des Pays-Bas sur l’antédiluvien circuit de Zandvoort.
Cela libéra donc une date sur la tournée européenne d’été, et l’occasion était belle pour la FOTA et la FIA de trouver un terrain d’entente pour garder au Championnat du Monde de F1 son statut planétaire malgré le départ du continent Africain... L’alternative, passer le Rideau de Fer via son pays le moins fermé par ses liens historiques avec l’Autriche, et son rôle de plate-forme commerciale pour le Bloc de l’Est : La Hongrie.
Fruit d’une rare synergie par-delà les clivages politiques, idéologiques et économiques, ce tracé étriqué sera construit en quelques mois à peine et même modifié au dernier moment par la découverte d’une source !!
Le circuit accueillit son premier GP le 10 Août 1986 et vit la victoire de Nelson Piquet sur la monumentale Williams-Honda FW11 V6 turbo au prix d’un dépassement d’anthologie par l’extérieur sur la Lotus-Renault 98T d’Ayrton Senna. Les prémices du duel brésilien bien occulté par de nombreux médias.
Cette année 2015 fête donc la trentième édition du Grand Prix de l'Est Européen.
Souvent qualifié de Monaco sans rails de sécurité, ou encore de "tourniquet hongrois", il n'apparaît pas le plus apprécié des rendez-vous, mais pourtant il offrira quelques sommets des courses de F1 à rebondissements.
Certainement pas cette soporifique course de 1990 où Thierry Boutsen mena de bout en bout devant un petit train-train d’auto-tamponneuses, mais plutôt comme d’autres plus étonnantes et la chevauchée inattendue (grâce à ses Bridgestone) de Damon Hill en 1997 sur l’Arrows-Yamaha A18 qui ne cédera le leadership que dans le pénultième tour à Jacques Villeneuve, ou bien la première victoire du retour de Renault F1 avec à son bord un certain Fernando Alonso (prenant un tour à la Ferrari du champion du monde d'alors... Michael Schumacher), ou bien sûr la première victoire en 2006 de Jenson Button d’une course à élimination à la météo aléatoire.
Ce circuit typé Monaco, on y roule avec l’appui maximum. On effleure donc à peine 300 km/h en bout de ligne droite des stands. La course y est très longue, par forte chaleur et le tracé compliqué à maîtriser pour les débutants. Physiquement épuisant donc, la courte ligne droite et la succession de virages ne permet pas aux pilotes de réellement reprendre leur souffle. L’endurance physique y est donc critique. Un circuit lent, mais très exigeant pour le corps et la mécanique. Au niveau gommes, le revêtement n’est pas très abrasif et la piste peut même s’avérer glissante.
Le trafic est ici rédhibitoire et les premiers tours voient les pilotes perdre des secondes par poignées.
Le comportement des F1 est ici en plus perfectible par la faute d’une hauteur de caisse élevée en raison des vibreurs et trottoirs à "escalader" copieusement pour réaliser des tours corrects ! Cette hauteur de caisse rend les changements de cap plus flous, en particulier dans les virages 4 et 12 en appuis où il n’est pas rare de sortir au large.
Zones du DRS :
Pour ce Grand Prix de Hongrie, il n’y aura qu’une seule zone de détection et deux zones d’activation du DRS :
- La zone de détection sera située juste avant le dernier virage
- La première zone d’activation du DRS sera située dans la ligne droite des stands.
- La deuxième zone d'activation du DRS sera située juste après le premier virage.
Limitation de la vitesse dans la voie des stands :
La vitesse maximum dans les stands, qui était de 60 km/h pendant les libres et 100 km/h pendant la course a été changée.
Maintenant, celle-ci sera limitée à 80 km/h pendant toute la durée d’un week-end (sauf 60 km/h pour Melbourne, Monaco et Singapour).
Cela a été décidé pour des raisons de sécurité, mais surtout après l’incident de Mark Webber qui a perdu sa roue lors du Grand Prix d’Allemagne en 2013.
Le circuit a subi quelques modifications, notamment des grillages de sécurité sur la gauche du virage 1 et 4, la chicane du virage 6 a été surélevée afin d'anéantir tous espoirs d'enjamber celle-ci, et une ceinture de protection fait son apparition dans l'ultime virage, le 14.
Pneus Pirelli :
Les pilotes auront à disposition les Pirelli Medium à flanc blanc et les pneus plus tendres, les Soft à bande jaune.
Commissaire :
Emanuele Pirro comme en 2014.
Les Horaires :
Vendredi :
Essais Libres 1 à 10h00
Essais Libres 2 à 14h00
Samedi :
Essais Libres 3 à 11h00
Les Qualifications à 14h00
Dimanche :
La course à 14h00
Gaël Angleviel.