Après une fin de saison et une dernière course incroyable à Londres qui a vu e-Dams Renault et Nelson Piquet Jr devenir les premiers champions du monde de Formule E, il est temps de faire le bilan avec le PDG de la série, Alejandro Agag. Une discussion basée sur les résultats de la première saison et les attentes des fans sur la seconde saison qui arrive.
Alejandro, la première saison de Formule E a été un succès fantastique - vous devez être très fier de ce que vous et la FIA avez réalisé ?
Oui bien sûr, et c’est le cas pour toutes les personnes impliquées. Terminer la saison dans le style avec deux courses palpitantes et réaliser un tel élan de support était tout simplement fantastique. Si nous devions écrire un script pour la première saison alors nous ne pouvions pas rêver mieux. De l'accident dans le dernier tour et le dernier virage à Beijing jusqu’au dernier tour de la dernière course à Londres, nous avons eu une saison extrêmement excitante. Cela en a fait une saison incroyable qui était unique. Bien sûr, la Formule E a atteint un gros objectif qui était de faire des voitures de sport électriques qui permettent aux gens de s’intéresser et de les approcher. Nous avons encore beaucoup de travail à faire, mais je pense que ce fût une grande première saison donc je suppose que la Formule E, c’est une mission accomplie.
Vous devez avoir beaucoup de bons souvenirs de cette première saison, mais quels sont ceux qui se démarquent pour vous ?
Pour moi, ce doit être le début à Beijing. Ces 10 secondes lorsque toutes les voitures sont sur la grille en attendant le départ. Ce moment marque le début de tout cela. Nous ne savions même pas comment les voitures allaient réagir en course quelques mois avant le début du championnat, donc de les voir toutes ensembles avec tous les pilotes, les équipes, etc. Ça a été un grand moment pour moi et pour tout le monde.
Avec le recul, quel a été la clé du succès de la Formule E ?
Je pense tout simplement que c’est nouveau, que ça apporte une nouvelle vision du sport automobile. Les gens sont curieux de voir de nouvelles choses, nous sommes dans un monde qui change tout le temps. Nous utilisons la nouvelle technologie et de nouvelles choses pour divertir et je pense que la Formule E a réalisé cela. Aussi, parce que nous courons dans les villes. Cela ne signifie pas que nous courrons toujours dans des rues, comme à Berlin ou nous avons couru dans un aéroport. Mais l'essentiel est d'être dans la ville pour amener la course au plus près des gens et de mettre en valeur le message que les véhicules électrique sont le futur pour les villes. Cela fait partie de notre ADN.
Comment la série a-t-elle évoluée de la première à la dernière course ?
C’est presque un peu comme un bébé en pleine croissance ! À Pékin, nous apprenions à marcher et nous ne savions pas vraiment ce qui allait se passer, non seulement nous en tant que promoteurs, mais aussi les équipes et les pilotes. Ils ne savaient pas comment ces voitures allaient réagir et comment planifier la course. À chaque course nous avons appris d'avantage. Londres était l'expression de toutes les connaissances et l'expérience que nous avons acquis et l'on pouvait voir la façon dont les équipes ont réussi à planifier leur stratégie au niveau de la batterie. Pour sûr, c’était une courbe d'apprentissage tout du long avec les résultats finaux fantastiques à Londres.
Dès le départ, la Formule E a fait appel à de nouveaux jeunes fans de sport automobile partout dans le monde – Vous attendez vous toujours à ce que la série soit aussi bien reçue ?
Nous avons toujours espéré, en particulier pour les jeunes fans, nous ne savions pas si cela allait se passer, mais cela s’est fait. Je pense que l'une des clés était le niveau de bruit des voitures, qui pour sûr a attiré une génération encore plus jeune des fans, en particulier les familles avec de jeunes enfants. Je me souviens avoir vu des enfants - âgés de quatre ou cinq ans - regarder les voitures et être fasciné par ce son particulier. Bien sûr, nous devons continuer à travailler sur ce sujet et attirer les fans en général, ce qui n’est pas facile car les intérêts changent tout le temps.
Le calendrier provisoire de la saison deux vient d'être publié avec l'ajout de Paris et une nouvelle ville encore doit être annoncé. Que pouvez-vous nous dire sur le calendrier de la saison prochaine ?
Pour commencer, c’est super d’aller à Paris. C’est très bien situé dans un cadre emblématique. Si nous n’étions pas une série électrique, nous ne pourrions pas aller courir là-bas, c’est une grande réussite. Quant à l'autre ville, nous avons convenu de l’annoncer plus tard dans l’année, mais je peux vous assurer que c’est un grand lieu et nous sommes très excités. Il reste aussi le hasard d'ajouter une course plus tard, de sorte que nous pourrions nous retrouver avec 12 courses mais nous allons voir ce que nous allons faire. Nous sommes déjà en préparation pour le calendrier de la saison trois et l’on rencontre différentes villes potentielles.
Pour la deuxième saison, les règlements sont maintenant ouverts pour permettre aux équipes de développer leurs voitures - quel impact cela aura sur la série et pouvez-vous nous en dire plus, sur quoi travaillent les équipes ?
La technologie demeure au cœur de la Formule E. Ce que nous voulons faire c’est d'être le cadre pour une meilleure technologie pour les voitures électriques de série. Ayant déjà huit différents groupes motopropulseurs pour la saison deux, c’est fantastique. Les équipes gardent leur innovations encore bien cachée ! Ils disent tous qu'ils seront nettement plus rapides que les voitures de la première saison, ce qui est une excellente nouvelle. En outre, le son de chaque équipe sera probablement légèrement différent aussi.
Et enfin, que peuvent attendre les fans pour la deuxième saison de Formule E ?
Les fans peuvent s'attendre à une autre grande saison avec différentes technologies et donc des incertitudes. Nous voulons aussi apporter le fanBoost lors de la course, ça sera du coup plus ouvert !