Brown admet qu’il serait « impensable » pour McLaren de ne pas utiliser des consignes d’équipe à Abu Dhabi. Lando Norris n’a besoin que d’un podium à Abu Dhabi pour devenir champion du monde 2025.
Oscar Piastri et Max Verstappen restent néanmoins en lice, laissant planer la possibilité d’un final sous haute tension.
McLaren imposera des consignes, le moment venu
Zak Brown, patron de McLaren, a confirmé que l’écurie est prête à employer des consignes d’équipe si la situation l’exige pour sécuriser le titre pilotes. Selon lui, « ne pas le faire serait tout simplement insensé ».
La lutte à trois entre Norris, Verstappen et Piastri se jouera donc dans les 58 tours du dernier Grand Prix de la saison. Le Britannique aurait pu conclure l’affaire au Qatar, mais la stratégie alternative tentée par McLaren l’a relégué au quatrième rang, tandis que Verstappen s’imposait. Norris conserve néanmoins la tête du championnat avec 408 points, soit 12 d’avance sur le Néerlandais, tandis que Piastri pointe à 16 unités.
Mathématiquement, un simple podium suffit à Norris pour décrocher son premier sacre. Mais le scénario pourrait se compliquer si Piastri se retrouve dans le top 3, avec Norris quatrième, une situation déjà vue au Qatar. Dans ce cas, Piastri ne pourrait plus prétendre au titre ; en laissant passer son équipier, McLaren s’assurerait toutefois la couronne pilotes, quel que soit le résultat de Verstappen.
Interrogé par Sky Sports F1 sur l’utilisation de consignes, Brown a répondu sans détour : « Bien sûr que oui. Nous restons lucides. Nous voulons gagner le championnat pilotes. Les deux auront leur chance en début de week-end, mais si la course montre clairement que l’un peut jouer le titre et l’autre non, nous agirons en conséquence. Ce serait fou de ne pas le faire. »
Ces déclarations interviennent après que Norris lui-même a affirmé en conférence de presse qu’il « apprécierait » que McLaren applique des consignes, tout en précisant qu’il ne les réclamerait pas directement, estimant que la décision « appartient à Oscar ».
McLaren a dominé une grande partie de la saison, au point que Piastri comptait un temps 104 points d’avance sur Verstappen. Mais le champion en titre a opéré un spectaculaire retour, profitant également d’un passage à vide de l’Australien. Norris a ensuite repris la main grâce à ses victoires au Mexique et au Brésil, mais il devra absolument finir troisième ou mieux pour éviter d’être battu si Verstappen s’impose à Yas Marina.
L’équipe de Woking a plusieurs fois mis en avant sa politique d’équité interne cette année, les fameuses « papaya rules ». Brown estime néanmoins que cette approche collective a permis à McLaren de remporter le championnat constructeurs dès Singapour et sera tout aussi cruciale pour Abu Dhabi.
« Nous voulons gagner le titre pilotes, rappelle-t-il. Nous ne sacrifierons pas un championnat pour préserver une troisième ou une quatrième place. C’est un sport d’équipe. Si l’un ne peut pas devenir champion, il veut que l’autre le devienne. Et c’est également ce que souhaite le team. Ils l’ont déjà montré l’an dernier, au Sprint au Brésil comme au Qatar. Dans n’importe quel sport, il n’est pas inhabituel que des coéquipiers s’entraident pour atteindre l’objectif commun. »