Lando Norris a été sacré champion du monde 2025 en terminant troisième du Grand Prix d’Abu Dhabi. Une performance suffisante pour offrir au pilote McLaren son premier titre, déclenchant une vague d’émotions une fois la ligne d’arrivée franchie.
Le Britannique a confié que cette consécration avait un parfum d’irréel, lui qui poursuit ce rêve depuis de nombreuses années. À sa descente de voiture, un Norris en larmes a tenu à saluer sa famille, son équipe, ainsi que les deux adversaires qui l’ont poussé dans ses retranchements tout au long de la saison.
Norris sacré devant les siens
Cela faisait longtemps que je n’avais pas pleuré. Je ne pensais pas que ça arriverait, mais les larmes ont coulé, reconnaît le pilote de 26 ans. Le chemin a été long. D’abord, je veux adresser un immense merci à mes gars, à toute l’équipe McLaren. Mes parents… non, je ne pleure pas. Ma mère, mon père, ils m’ont soutenu depuis le premier jour.
Le sentiment est incroyable. Je comprends un peu ce que ressent Max désormais, et je veux féliciter Max et Oscar, mes deux adversaires les plus redoutables cette année. Courir contre eux a été un plaisir, et j’ai énormément appris à leur contact. J’ai savouré chaque instant. L’année a été interminable, mais nous y sommes parvenus. Je suis tellement fier de tout le monde.
Revenant sur son premier titre décroché au terme d’un championnat âprement disputé, Norris (arrivé en F1 avec McLaren en 2019 après deux ans dans le programme junior de l’équipe) poursuit :
C’est incroyable. Presque irréel. J’en rêvais depuis si longtemps, comme tout le monde. Une saison comme celle-ci demande beaucoup : des hauts, des bas… mais tout cela n’a plus d’importance dès lors qu’on parvient à finir devant. Et c’est ce que nous avons réussi grâce à une équipe exceptionnelle.
Tous les gars et ces femmes aussi avec qui j’ai partagé tant de moments… Ce titre ne concerne pas seulement cette année. Cela fait sept ou huit ans que je suis chez McLaren. Et cela fait seize ou dix-sept ans que je poursuis ce rêve. Aujourd’hui, nous l’avons accompli ensemble, et je suis comblé.
La course d’Abu Dhabi n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille pour Norris. Dépassé par Piastri dès le premier tour, il a ensuite dû se frayer un passage face à plusieurs adversaires, dont Yuki Tsunoda. Interrogé sur la place qu’occupait le championnat dans son esprit pendant la course, Norris admet :
Un peu des deux. C’est impossible de ne pas y penser. Je savais que la course serait longue jusqu’au dernier tour. On a vu tant de fois qu’en F1 tout peut basculer. J’ai donc continué à attaquer jusqu’à ce qu’il reste deux ou trois tours où j’ai pu relâcher un peu… mais je voulais me battre jusqu’au bout. C’est ce qu’on a fait, ce qu’il a fallu faire cette saison avec Max qui nous poursuivait sans relâche, et Oscar qui revenait fort. Ils ne m’ont pas facilité la tâche, loin de là, mais je suis heureux.
Norris révèle également qu’il ignorait totalement faire l’objet d’une enquête pour sa manœuvre sur Tsunoda, finalement épargné par les commissaires : "Je n’en savais rien. Et honnêtement, ça m’était égal. Je savais que ma manœuvre était correcte, donc aucun stress. Je voulais simplement profiter du moment. Peu de gens dans le monde, en F1, peuvent vivre ce que j’ai vécu cette saison. Je suis plus heureux pour les autres que pour moi-même. Je suis fou de joie."
Le chemin a été long avec McLaren. Je suis avec eux depuis neuf ans. Nous avons traversé des périodes terriblement difficiles et d’autres magnifiques. Sentir que je peux leur rendre quelque chose, leur offrir un titre pilotes qu’ils attendaient depuis tant d’années… J’ai l’impression d’avoir fait ma part, et j’en suis fier. Mais je suis encore plus fier de toutes les personnes que j’ai serrées dans mes bras aujourd’hui, et que j’ai fait pleurer.
