Ce dimanche 29 Mai 2016 est le théâtre du 63ème Grand Prix de Monaco, le joyau de la F1, depuis son introduction en 1950 au calendrier (quatre éditions dans les années 50 furent éludées). C'est une édition pluvieuse qui débute, le départ sera donné sous régime de la voiture de sécurité !
Rappelons-nous brièvement les caractéristiques du circuit monégasque. Son tracé est évidemment non permanent, l’asphalte y est peu abrasif, les arrêts aux stands seront vite expédiés, excepté si la pluie s'invite, comme c'est le cas à quelques minutes de l'extinction des feux rouges.
L’effort est permanent ici, l’attention est au maximum et aucune portion du circuit ne permet de relâcher la crispation de ses muscles. Il n’y a aucune véritable ligne droite, celle faisant office de grille de départ, n’en est pas une. La sortie du tunnel est en forte pente et se transforme vite en phase de freinage.
Atypique et sélectif seraient les meilleurs adjectifs pour qualifier cette œuvre que chaque pilote espère remporter un jour dans leur carrière.
Il est le tracé le plus court de la saison, mais le plus long et éprouvant en durée de course. Il n’offre pas la meilleure vitesse de pointe, mais la vitesse moyenne de course la plus lente. Il reflète une morphologie la plus disparate, des virages lents et serrés, comme le Loew’s, jusqu’à de longues courbes rapides, comme Beau Rivage ou le Tunnel. Des obstacles tels que des chicanes lentes, celle du Port, ou rapides comme à la Piscine…
Pour mieux comprendre, embarquons pour un tour complet du circuit :
La grille de départ est formée d’une courbe menant vers le premier virage à droite, Sainte-Devote, seulement 300m après la ligne de chronométrage. Il forme un véritable entonnoir sans offrir de visibilité sur le reste du tracé, les pilotes sont obligés d’y ralentir pour préparer la montée de Beau Rivage. Elle conditionne la longue courbe du Casino, un gauche-droite qu’il faut négocier serré pour aborder la descente vers Mirabeau.
Ensuite vint l’épingle étriquée du Grand Hôtel Hairpin (anciennement Loew’s), il est le virage le plus lent du calendrier environ 45-60 km/h, y dépasser ici relève d’une dextérité sans commune mesure.
Le virage du portier, un double-droite, se présente déjà, il envoie les pilotes vers une nouvelle courbe, la plus spectaculaire du championnat, celle du Tunnel. A la sortie de celui-ci, s’accentue la descente vers la chicane du Port, le dénivelé présente toujours une bosse à droite près du rail, que les pilotes les plus aguerris évitent soigneusement. Ceux qui tentent le diable (les novices aux essais libres) le paient immédiatement et termine leur course, quelques hectomètres plus loin.
Si les pilotes réussissent le test de la forte décélération depuis les 300 km/h, ils peuvent à présent négocier la chicane du Port, qui expédie les courageux vers le septième virage, celui du bureau de Tabac.
Viennent ensuite les enchaînements à haute vitesse (200 km/h) de la Piscine, puis la Rascasse avant de venir saluer la Mémoire de Anthony Noghès, l’ultime virage qui conditionne le retour vers la ligne de départ/arrivée.
Le rappel des faits du samedi après-midi, ainsi que la grille de départ :
Si depuis les essais libres du jeudi (traditionnellement ici, en lieu et place du vendredi), nous offraient une Red Bull en position de pointe l'après-midi sur le tableau des chronométrages, on pouvait croire à un coup de bluff, tant l'avance sur les Mercedes étaient suspectes ! Chacun ayant un programme bien différent et complexe, que la hiérarchie bouleversée n'est pas pour inquiéter véritablement la concurrence, sinon y prêter une attention plus particulière parmi les outsiders.
En fait, le samedi après-midi rendra son verdict : Il est bien possible de battre une Mercedes dans l'exercice de la pole position. Daniel Ricciardo, qui reste sur un puissant désaveu du précédent Grand Prix d'Espagne, lorsqu'il vit sa jeune recrue, et nouvel équipier, Max Verstappen s'imposer pour la première fois de sa carrière, l'Australien était tout sourire de pouvoir à son tour glaner sa premier pole position en F1.
Sur la première ligne, il sera accompagné de Nico Rosberg, qui devance Lewis Hamilton, à nouveau touché par des soucis de fiabilité et de mise au point de sa monture. La fiabilité et fébrilité des Champions du Monde sont souvent remis en cause cette saison, leur domination a tendance à vaciller ! La Ferrari de Vettel se hisse à la quatrième place, alors que c'est un étonnant Nico Hülkenberg qui signe le cinquième chrono, nous n'en attendions pas autant de la Force India. Kimi Räikkönen sur Ferrari est le dernier invité de ces trois premières lignes, mais un remplacement de sa boite de vitesse va le contraindre à s'élancer cinq places plus loin.
Alors que les 21 protagonistes ont procédé à la mise en grille de leur monoplace (Verstappen s'élancera des stands puisqu'il a tapé le rail lors des qualifications), la pluie est bien présente et nécessitera un départ sous régime de la voiture de sécurité. La direction de course ne veut prendre aucun risque, car il y a presque une dizaine de pilotes peu ou pas expérimenté de conditions aussi dantesques !
C'est donc sur un balai de 7 tours que nous aurons droit d'admirer la Mercedes SLS AMG à gyrophares, pendant que Daniil Kvyat essaie par tous les moyens de redonner du souffle à moteur Ferrari (version 2015), ce qui lui coûtera déjà un tour de retard sur tout le peloton. Notons qu'en préambule de ce Grand Prix, le staff Red Bull et Toro Rosso ont annoncé qu'ils seront motorisé par Renault pour les saisons 2017 et 2018, l'intérim Ferrari n'aura duré qu'une saison pour la Scuderia de Faenza.
Si à l'avant du peloton, Ricciardo prend ses distances, alors que les pilotes Mercedes font cause commune, à l'arrière c'est autrement plus mouvementée. Quand on évoquait le manque d'expérience de certains pilotes sur des pistes étriquées, de l'exigence physique à la difficulté d'un tel tracé sur tout un week-end, nous avons la démonstration même avec Palmer à bord des infortunées Renault. Celui-ci se fait surprendre par un perte d'adhérence sur les bandes blanches des passages piéton dans la ligne de départ / arrivée, la sanction est immédiate, la monoplace jaune frappe les rails à gauche, et propulsera l'épave jusque dans les barrières de protection à Sainte-Devote, le premier virage ! Le pilote sort indemne de son cockpit, le sort lui a été favorable, la roue avant arrachée par l'impact n'est pas passé loin de rebondir sur son casque !
Désormais, en cas d'incidents, la course peut être neutralisée par une voiture de sécurité virtuelle (VSC - Virtual Safety-Car), c'est à dire qu'à l'instant où la direction de course l'ordonne, tous les pilotes doivent respecter une limitation de vitesse. Ainsi, le peloton reste à vitesse modérée et les écarts restent figées, il n'y a donc pas de regroupement derrière la voiture de sécurité réelle qui intervient en piste. Cela permet aux commissaires d'intervenir rapidement, et dans des mesures de sécurité optimisées, et le rythme de course n'est pas totalement cassé, car le régime de VSC peut être désactivé à tout instant. C'est bien différent de la voiture de sécurité qui doit, elle, relâcher la meute après son retour dans la ligne des stands.
Il subsistent néanmoins un petit facteur de désavantage au moment de désactivé le régime au ralenti, car si un pilote se trouve dans une zone rapide en ligne droite, au milieu de celle-ci, il devra effectuer une remise en vitesse, avant de négocier le prochain virage, et donc de ralentir à nouveau. Un pilote qui se trouve dans un épingle serrée, à la vitesse normalement basse, l'effet de VSC se trouve quelque peu annulée, et donc lors de la désactivation de cette dernière, le pilote effectue sa remise en vitesse comme s'il en était rien... Quelques précieuses secondes peuvent être gagnées ici !
Kimi Räikkönen n'a pas son pareil pour s'illustrer. Ce dernier se rate au virage du Loew's et entre en contact avec le mur, son aileron est arraché. Pis, il reste logé sous ses roues avant, ce dernier ne peut rouler correctement, Bottas et Grosjean sont aux premières loges. La Williams s'infiltre, alors que la Haas du pilote français est pris en tenaille de la Ferrari au virage du Portier. Grosjean devra enclencher la marche arrière pour reprendre sa course, Räikkönen, lui, tentera quelques hectomètres avec sa monoplace en configuration planche de surf... Inefficace et dangereux, on s'étonnera toujours sur un tel tracé sans échappatoire que son écurie ne lui ordonne pas de stopper immédiatement. Au ralenti sous le tunnel, tous les risques inutiles sont mis en œuvre, avant que ce dernier n'abandonne sa monoplace à la chicane du Port. On veut bien recadrer et éduquer les débutants en F1, il faudrait pour autant, que les Champions du Monde montrent l'exemple...ou cèdent leur place !
Alors que Ricciardo déroule en tête de la course, c'est Hamilton qui se fait pressent sur Rosberg, qui n'a pas l'air de jouer un jeu stratège, mais au contraire de souffrir à bord de sa monoplace. Ici, la perte de performances sur une monoplace se transforme immédiatement en un handicap impossible à combler ! Le pilote allemand est en proie à des difficultés pour refroidir ses écopes de freins, il devient une véritable chicane mobile. Ordre lui est donné de laisser passer Hamilton, ce qu'il fera dans la montée de Massenet.
Après seulement 13 tours, il est venu le temps pour certains d'opter pour les pneus Intermédiaires, moins sculpté que les pneus Pluie, afin de gagner en performance, et de pouvoir inverser la hiérarchie au classement, les dépassements à Monaco n'étant pas légion.
Vettel inaugure la valse des ravitaillements, imité comme son ombre par Button, Magnussen, Nasr, Verstappen, Ericsson, Haryanto, Kvyat...
Ainsi le classement au tour 15 est le suivant : Ricciardo, Hamilton, Rosberg, Sainz, Pérez, Gutiérrez, Massa, Vettel, Hülkenberg et Alonso pour le TOP 10.
A la fin du tour 20, c'est Rosberg qui rentre à son stand pour troquer les Pirelli à bande bleue, contre les ceux à bande verte. Il peut reprendre la piste en troisième position, il bénéficiait d'assez d'avance sur ses poursuivants. Il n'en reste pas moins qu'il va vivre un calvaire, sa course est déjà un cauchemar, esseulé, sans performance, il va devoir sauver les points pour se maintenir en bonne position au championnat.
Deux boucles plus tard, c'est Ricciardo, le leader qui en fait tout autant, laissant le commandement de la course à Hamilton. Voilà un position à laquelle nous ne sommes pratiquement plus habitué de voir le pilote britannique. Le pilote Mercedes tente de conserver ses pneus Pluie le plus longtemps possible, car il est indéniable que la piste va s'asséchée. Il ne pleut plus et les passages répétés des monoplaces sur l'unique trajectoire font leur effet. Ricciardo à bord de la Red Bull est plus rapide que le leader, et c'est ainsi que moins de 5 tours auront été suffisants à l'Australien de faire la jonction sur Hamilton !
La lutte paraît désormais intense, mais déséquilibrée ! L'un disposant de pneus mieux adaptés aux conditions de piste, moins détrempée qu'en début de course. Hamilton parvient à les sauvegarder jusqu'à ce tour 31, où il s'engage dans la ligne des stands pour chausser directement les pneus UltraSoft, à bande violette. Le rythme de la Red Bull de Ricciardo est impressionnant, mais les pneus Intermédiaires ne seront pas éternels, donc, un tour après Hamilton, il est lui aussi rappelé par son écurie. Contrairement au triple Champion du Monde et ses UltraSoft, ce sont les SuperSoft (bande rouge) qui est décidé... Oui mais, faut-il encore que les mécaniciens soient prêts ! Ricciardo perd un temps précieux, et également son avantage, qui le prive de ressortir en tête, Hamilton lui passe devant !
Une grossière erreur de la part de Red Bull, plus qu'ailleurs, on ne peut se permettre de perdre des secondes par poignée, ici ! C'est certainement la victoire qui s'envole. L'intrigue va consister de savoir si les pneus ultra tendres seront aptes à tenir le reste de la course contre les pneus super tendres, censés être plus endurants !
Le choix des pilotes s'est porté sur les 3 spécifications de pneus possibles. Ainsi certains roulent désormais avec les pneus UltraSoft (violets), les SuperSoft (Rouges) et les Soft (Jaunes). Qui aura raison de l'endurance de ses gommes ? Certains ont misé sur une nouvelle intervention de la voiture de sécurité, et que certains pilotes soient dans l'obligation d'effectuer un nouvel arrêt aux stands !
Le classement au tour 33 : Hamilton, Ricciardo, Pérez, Vettel, Alonso, Rosberg, Hülkenberg, Sainz, Button et Gutiérrez pour le TOP 10.
Au tour 35, nouvelle alerte, et régime de voiture de sécurité virtuelle, c'est Max Verstappen qui a tapé le mur au virage du Casino, en haut de Massenet ! Il faut dire que les Formule 1 subissent une compression en haut de la montée, les suspensions sont en butée, il ne faut pas bloquer les freins avant, au risque de partir en sous-virage ! C'est exactement ce qu'il s'est produit pour le récent vainqueur du Grand Prix d'Espagne, il détruit à nouveau sa Red Bull ! Encore une erreur, ici à Monaco, elle fait partie de l'apprentissage. Il reste encore toute une moitié de saison à Verstappen pour reprendre confiance, et retrouver le chemin des points / podiums !
La nouvelle interruption de course par la VSC se termine au tour 37, Ricciardo se rapproche de Hamilton et tente de prendre l'avantage. Il voit son adversaire direct en délicatesse à la chicane du Port, que ce dernier traverse. L'Australien tente de prendre le meilleur, mais le pilote Mercedes se replace dans la trajectoire sèche. La Red Bull reste en embuscade.
Une écurie en difficulté cette saison, c'est Sauber. Le budget manque, le développement, l'écurie suisse n'est plus dans la période faste qu'elle a connu avec ses pilotes Pérez ou Kobayashi aux début des années 2010. Et lorsque vous avez dans votre line-up, deux pilotes payants, s'efforçant plus de conserver leur baquet, plutôt que marquer les esprits (des directeurs d'autres écuries), vous obtenez ce que l'on a pu voir en piste aujourd'hui. Pour la performance, il est important pour Sauber de pouvoir doubler la Haas de Grosjean qui se trouve à quelques encablures. Mais pour cela, Nasr doit laisser sa place à Ericsson, ce dernier étant plus rapide ! Nasr refuse l'ordre de l'écurie, Ericsson va forcer le passage, il tape le mur à droite à la Rascasse, avant de sortir Nasr. Ce sera l'abandon pour les deux monoplaces Sauber.
Le classement au tour 55 : Hamilton, Ricciardo, Pérez, Vettel, Alonso, Rosberg, Hülkenberg, Sainz, Button et Massa pour le TOP 10.
Il reste moins de 20 tours, et moins de 30 minutes de course, la durée totale d'un Grand Prix ne pouvant excéder les 2 heures depuis le départ ! Les enjeux se situent pour la victoire qui se jouera entre Hamilton et Ricciardo, s'il trouve une opportunité de doubler ! La dernière marche du podium devra se décider entre Pérez et Vettel. Les Ferrari ont été étonnement transparentes, sans pouvoir se montrer aux avant-postes, peu de performance lors des qualifications, et le déroulement de la course ne leur a pas été favorable !
Une des dernières neutralisation de la course avec la voiture de sécurité virtuelle sera pour un débris sur la piste, une bâche qui jonche la ligne droite des stands. Nous sommes au tour 68, il reste 10 tours de course. A l'entame du tour suivant, dans la montée de Mirabeau, Hamilton se voit signifier que la neutralisation est terminée, il mène toujours les débats, Ricciardo commence à comprendre qu'il ne pourra l'en déloger, à moins d'un coup de théâtre !
Est-ce la pluie qui s'invite dans les ultimes boucles qui pourront nous chambouler le classement ? Vettel qui avait fait la jonction avec Pérez en troisième place, a failli connaître la même mésaventure que Verstappen au virage du Casino. Mais le pilote allemand, auréolé de quatre titres de Champion du Monde, a sur redresser la situation afin de ne pas terminer sa course dans un rail .
Malgré la pluie en début de course, et en toute fin de ces 78 tours, rien ne pourra entraver Hamilton d'ouvrir son compteur de victoire cette saison. La tant attendue 44ème de sa carrière, son chiffre fétiche, la décrocher ici à Monaco pourrait amoindrir sa frustration du début de saison ! Ricciardo termine donc second de cette course, lui qui avait brillamment décrocher la pole position ! Une faute grossière de son écurie lui coûte certainement le Saint Graal ! C'est le second contre-temps après une autre victoire qui lui échappe au dernier Grand Prix d'Espagne, puisque son coéquipier Verstappen s'y est imposé !
Vettel n'a pu s'adjuger le podium, et c'est donc Pérez qui ira accompagner Hamilton et Ricciardo pour sabrer le champagne ! Pour la première fois de la saison, aucune Ferrari n'est sur le podium. Alonso à bord de la McLaren accompli à nouveau un miracle, et profitant des circonstances en sa faveur, tout comme en Russie ! Rosberg a subi la pression de Hülkenberg et a dû céder. Sainz sur l'unique Toro Rosso, Button sur la seconde McLaren et Massa pour le seul point de Williams ferment ce classement.
Résultat de la course :
- Hamilton (Mercedes) Vainqueur des 78 tours en 1h59'29"133 (260 286 Kms - moyenne : 130,70 km/h)
- Ricciardo (Red Bull) +7"252
- Pérez (Force India) +13"825
- Vettel (Ferrari) +15"846
- Alonso (McLaren) +85"076
- Hülkenberg (Force India) +92"999
- Rosberg (Mercedes) +93"290
- Sainz (Toro Rosso) +1 tour
- Button (McLaren) +1 tour
- Massa (Williams) +1 tour
- Gutiérrez (Haas) +1 tour
- Bottas (Williams) +1 tour
- Grosjean (Haas) +2 tours
- Wehrlein (Manor) +2 tours
- Haryanto (Manor) +4 tours
Ericsson (Sauber) abandon - tour 51
Nasr (Sauber) abandon - tour 48
Verstappen (Red Bull) - tour 34
Magnussen (Renault) abandon - tour 32
Kvyat (Toro Rosso) abandon - tour 18
Räikkönen (Ferrari) abandon - tour 10
Palmer (Renault) abandon - tour 7Meilleur tour en course : Hamilton (Mercedes) : 1'17"639 - tour 71Les pilotes Wehrlein écopent de 20 secondes de pénalité (non respect du temps minimum sous régime de VSC, et non respect des drapeaux bleus) et Bottas (pénalité pour avoir causé une collision).