Le 26 janvier est une date spéciale pour les australiens. En effet, en 1788, ce même jour, les Anglais installaient la première colonie sur le continent océanique. Depuis ce jour, le 26 janvier est la fête nationale. En plus d’une grande fête et d’un feu d’artifice, les Australiens en profitent pour récompenser leurs homologues dans les différentes catégories. Mark Webber, jeune retraité de 40 ans, fait partie des personnalités honorées cette année. Le motif est son opiniâtreté au travail et sa magnifique carrière dans les différentes catégories du sport automobile.
Des débuts compliqués
Si le pilote n’a pas à rougir de sa carrière, il a eu des débuts compliqués, non pas à cause de ses résultats. Mark Webber se place dès ses 18 ans dans les premiers en karting, en Formule Ford ou en Formule 3000. Mais avant cette dernière série, il a été repéré par Mercedes pour participer aux 24 Heures du Mans de 1999. C’est lors de la séance d’essais de ce grand évènement que le jeune pilote a eu un grave accident à la fin de la ligne droite des Hunaudière dont il est sorti heureusement indemne. Cependant, cet accident l’a refroidi et il décide de retourner derrière un volant de monoplace. Prometteur en Formule 3000, il devient pilote d'essai de l'équipe Arrows puis de l'équipe Benetton.
Des débuts mitigés en F1
Placé chez Minardi grâce à son manager de l'époque Flavio Briatore, il fait ses grands débuts en F1 en 2002. Ses premières saisons sont mitigées tant chez Jaguar (2003-2004) et Williams (2005-2006). En effet, il est rapide en qualifications mais rate ses départs et fait de mauvais résultats en course. De plus, certaines saisons, sa monoplace manque de fiabilité et il ne peut pleinement s’exprimer sur les circuits. Cependant, malgré ses difficultés en course, ce sont ces talents de metteur au point qui sont retenus, fédérant une équipe autour de lui. Durant cette période, sa meilleure saison reste celle chez Williams en 2005 avec une 10ème place au championnat du monde des pilotes (36 points).
Dans les premiers en F1
Malgré des résultats décevants, il conserve l’étiquette d’espoir qui un jour pourrait connaitre le sacre suprême. Il est alors recruté par Red Bull en 2007. Pour le pilote australien, c'est un retour aux sources puisque Red Bull est l'ancienne équipe Jaguar. Il continue ainsi le travail entrepris quelques années auparavant, et devient le pilier du développement de Red Bull. D'abord coéquipier de David Coulthard, il devient celui de Sebastian Vettel à partir de 2009.
Il fait parti des pilotes ayant contribué aux grandes années de l’écurie aux couleurs de la boisson énergisante (2007-2013). Une voiture performante et fiable lui permet d’être rapide et constant. Il finit souvent dans les points, signe de bonnes qualifications. Sa meilleure saison reste la saison 2011. Il finit 3ème du championnat avec 18 courses dans les points. Il n’a jamais été Champion du Monde mais il s’est toujours placé comme l’une des têtes d’affiche de la grille de départ.
Retour aux sources
Mark Webber quitte la F1 en 2013 et rejoint Porsche dans son projet endurance. Le pilote australien tente à nouveau sa chance derrière un prototype et va essayer de passer outre la malédiction du Mans 1999. Ce retour est une réussite. Sur ses 3 saisons, il ne remporte pas les 24 Heures du Mans mais est rapide et constant comme à son habitude. Ces qualités lui permettent de décrocher le titre de Champion du Monde d’endurance en 2015 et à Porsche le titre constructeurs
Il stoppe sa carrière avec beaucoup d’émotions derrière le volant de la voiture de Stuttgart à la fin de la saison 2016 du WEC, à l’âge de 40 ans. Même si Mark Webber se dit « surpris » du titre honorifique reçu. Bien qu’il n’ait jamais été réellement au sommet, il a toujours été vu comme un pilote complet et aimé du public, étant un parfait metteur au point ce qui fait de lui "le meilleur numéro 2 » que la F1 ait connu.