Le Trophée Tourisme Endurance accueillera la toute nouvelle 208 TC6, conçue par Peugeot Sport à destination de la compétition-client, dès 2026. La dernière manche s'était tenue à Magny-Cours en novembre dernier et des pilotes bien connus ont pris le volant de cette nouvelle voiture.

L'ultime rendez-vous du Trophée Tourisme Endurance se tenait, une fois n'est pas coutume, sur le circuit de Nervers Magny-Cours, à la mi-novembre, en lieu et place du circuit Bugatti du Mans, en travaux pour les 24 Heures 2026.

Les conditions pluvieuses dans lesquelles France Racing s'est déplacé n'ont pas obstrué la vue vers une voiture sortant du lot en catégorie 208 Sprint et Relais. Pendant que Valentin Belgy et Alexandre Botella se disputaient la couronne nationale, Peugeot Sport était venu avec deux 208 TC6 : ce sont ces nouvelles versions qui prendront la place de la 208 RC, basée sur la phase 1, dont le premier modèle routier est sorti il y a déjà treize ans.

Deux TC6 étaient également engagées dans la classe Relais : d'un côté avec l'équipe haut-marnaise PH Sport avec la N°199, de l'autre tout bonnement sous la bannière de Stellantis Motorsport, avec le bien trouvé N°208.

Bernard Piallat et Léo Rossel heureux de la 208 TC6

 

208 TC6

PH Sport était engagé en 208 Relais. ©France Racing/Bastien Dauby

Bernard Piallat avec déjà fait l'expérience de la 208 Relais avec Valentin Belgy, champion de France en 2023. Le patron de PH Sport, bien connu pour ses exploits multiples en rallyes, a décidé de ressortir la combinaison pour faire rouler cette fameuse 208 TC6, que son équipe possède.

Le temps était abominable durant les 4 heures de course de cette finale, mais qu'importe : l'essentiel était de s'amuser et de voir ce que cette nouvelle voiture avait dans le ventre.

Je ne sais pas rouler sous la pluie, mais qu'à cela ne tienne : on voulait se faire plaisir sur une course longue comme celle-là. Et j'ai eu de très, très bonnes sensations avec cette auto.

Léo Rossel, engagé en WRC2 au Monte-Carlo à venir, a officiellement représenté Stellantis en TTE pour cette ultime test grandeur nature. Il a pu faire un comparatif entre les 208 RC et TC6, jugeant déjà que la nouvelle-née était un très bon cru.

208 TC6

©France Racing/Bastien Dauby

Cette voiture est beaucoup plus coupleuse et puissante que l'ancienne. Sans compter que la stabilité au freinage est largement accrue et que le train avant est rudement efficace. On avait déjà trouvé de bons réglages sur le sec et on a même pu tester le tout sous la pluie. Peugeot, Stellantis par extension, a fait du super travail, car cette auto sera aussi bonne sur piste qu'en rallye.

Le plus jeune des frères Rossel a remporté toutes les courses en 208 Sprint et fini 41e du général en Relais. Preuve, s'il en est, que l'endurance et le sprint sont bien deux mondes à part.

PH Sport en préparatifs en 208 avant Lancia

PH Sport engageait des 208 TC6

Si PH Sport voulait passer inaperçu...©France Racing/Bastien Dauby

PH Sport a fait une superbe entrée en matière chez les WRC-2 en championnat du monde cette saison, avec la 2e place finale de Yohann Rossel sur Citroën C3. Ce dernier sera logiquement aligné par Lancia en mondial, aux côtés de Nikolay Gryazin, avec un but clair : aller chercher le titre dès la première apparition de l'Ypsilon.

Quant à Léo Rossel, le plan serait bien sûr de faire toute la saison en WRC2. Il commencera déjà par le Monte-Carlo, du 21 au 25 janvier 2026, avec 2C Competition, sur une Citroën C3 Rally2. Peut-être de quoi se montrer pour rejoindre son frangin chez Lancia à court terme.

On m'a proposé de faire du circuit à Magny-Cours, mais il est presque certain que je n'en ferai pas en 2026 ! Ce qui est en projet, c'est de faire toute la saison en WRC2. D'autant que j'ai un bel appui autour de moi pour essayer de piloter la Lancia bientôt.

La Lancia étant engagée par PH Sport, Bernard Piallat sait déjà de la bouche même du constructeur que cette nouvelle voiture a un potentiel énorme. Et si jamais les choses fonctionnent bien, le natif du Vaucluse voudrait bien tenter d'aller plus haut à l'avenir.

On n'a pas encore roulé avec l'Ypsilon, mais il est clair que c'est une excellente voiture. L'inconnue, c'est de savoir quel est le delta de performance par rapport à nos autres machines. On ne saura ce qu'il en est vraiment qu'à partir du Monte-Carlo. Nous ce qu'on veut, c'est aller chercher le titre WRC2 dès cette première année. Et si on peut aller plus haut, il faudra convaincre le constructeur !