L'ancien patron du Groupe PSA, Jacques Calvet, est décédé à l'âge de 88 ans. Il restera comme étant l'un des capitaines du redressement du groupe automobile français.
A l’annonce du décès de Jacques Calvet, Carlos Tavares, Président du Directoire du Groupe PSA déclare : « C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Jacques Calvet et je tiens à exprimer au nom de tous les salariés du Groupe PSA nos sincères condoléances à son épouse et à sa famille. Jacques Calvet, grand visionnaire, a dirigé l’entreprise de 1984 à 1997, pour en faire un constructeur automobile de premier plan.
Je tiens à saluer la mémoire de ce grand capitaine d’industrie qui nous quitte, doté d’un rare courage et d’une détermination sans faille qui doivent nous inspirer. Au regard de la crise que nous traversons, son exemple nous oblige et nous engage à protéger l’entreprise dans l’intérêt de ses salariés, comme il a toujours su le faire »
Jacques Calvet s'en est allé
Jacques Calvet, né le à Boulogne-Billancourt, est un homme d'affaires français. PDG emblématique du groupe de 1983 à 1997, Jacques Calvet restructure profondément l'entreprise aux deux marques Peugeot et Citroën et parvient à en faire un constructeur automobile européen de premier plan. Pour résumer son action : Le groupe qu'il a trouvé en 1982 était en quasi-faillite avec 30,5 milliards de dettes. Il le laisse, en 1997, avec 17,6 milliards de fonds propres. L'action a dépassé les 1 200 francs en 1989, année où le groupe gagne 10,3 milliards. Cette restructuration a été assez dure puisque les effectifs du groupe ont diminué de 50% sur la période dans un contexte de grèves difficiles.
Dans les années 90, il eut droit à son homologue en latex aux Guignols de l'Info, Jacques Calvet était le patron d'entreprise qui avait des problèmes de "ouature". Accumulant quelques déboires commerciaux comme les ratages de la Peugeot 605 dans le haut-de-gamme ou encore la Citroën XM, sa marionnette lui faisait dire que sa grande Peugeot était "celle qui consommait le moins puisqu'elle passait tout son temps derrière une dépanneuse."
Il tenta de faire condamner les Guignols de l'Info dont il n'appréciait pas le trait d'humour, mais il perdit son procès. En revanche, il en gagna un autre, lorsque le Canard Enchaîné révéla son salaire mirobolant pour l'époque avec des photocopies de ses feuilles d'imposition (1989) et conduit à des grèves de ses salariés qui s'étaient vu refuser des augmentations de salaire. L'hebdomadaire fut condamné pour recel de photocopies provenant de la violation du secret professionnel. Puis après l'appel des journalistes, la France fut condamnée pour la violation de la liberté d'expression par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.