Les marchés automobiles subissent actuellement de fortes perturbations liées à la pandémie du Covid-19. Mais les marques de luxe sont connues pour mieux résister à ce type de tempête, Ferrari ne fait pas exception.
On pourrait penser que cette pandémie cause du tort aux constructeurs de luxe, et c'est tout le contraire. Ferrari a vu sa valeur boursière augmenter au début de cette semaine d'environ 30 milliards de dollars.
Ferrari voit sa valeur boursière en hausse
Les actions de Ferrari ont augmenté de 7 % lundi, après que la société ait annoncé des bénéfices meilleurs que prévu. Le chiffre d'affaires n'a baissé que de 1% à 1,02 milliard de dollars, dépassant les attentes des analystes qui avaient annoncé 852 millions de dollars.
En conséquence, la valorisation boursière de Ferrari vaut désormais plus que celle des géants automobiles américains General Motors ou Ford. La capitalisation boursière de Ferrari s'est établie à 29,8 milliards de dollars, tandis que la capitalisation boursière de GM est tombée à moins de 29,3 milliards de dollars. Celle de Ford et Fiat Chrysler est tombée à 19,2 milliards de dollars et à moins de 13 milliards de dollars, respectivement.
Alors, comment est-ce possible, étant donné que Ferrari fabrique environ 10 000 voitures par an alors que GM en construit environ 7,7 millions ? La réponse est assez simple, le nom Ferrari participe à cette tendance mais également le prix élevés des modèles mais surtout la marge opérationnelle (elle est d'environ 24 % contre une moyenne de 5 % chez les constructeurs généralistes). Outre les bons résultats financiers, Ferrari a également réussi à augmenter ses livraisons de 5 % à 2 738 unités au premier trimestre 2020. C'est d'autant plus remarquable si l'on considère que le constructeur automobile a dû fermer son usine en mars.
Alors que les usines à Maranello et à Modène ont redémarré ce lundi 4 mai (progressivement), la pleine production est attendue pour ce vendredi 8 mai. Le cours de l'action Ferrari a plus que triplé depuis son introduction en bourse en 2015.
Malgré sa stabilité en période d'incertitude, l'entreprise s'attend néanmoins à être affectée par la crise du Covid-19. Ferrari a réduit ses prévisions de bénéfices pour 2020 entre 3,4 et 3,6 milliards d'euros (3,7 à 3,9 milliards de dollars), contre 4,1 milliards d'euros (4,5 milliards de dollars) précédemment.
La société a également mis en garde contre une réduction sévère des revenus liés à ses activités en Formule 1. Quant à son activité automobile, le PDG de Ferrari, Louis Camilleri, a déclaré lors d'un appel aux investisseurs que "jusqu'à présent, aucun feu rouge ne clignote dans aucune zone géographique", malgré plusieurs annulations de commandes de voitures aux États-Unis et en Australie.