L'État français lâche le PDG de Renault Carlos Ghosn et aurait entamé la procédure de révocation du franco-libano-brésilien du Conseil d'Administration.
Étant premier actionnaire de Renault, jusqu'ici l'État français avait soutenu Renault dans sa démarche de maintenir Carlos Ghosn à la tête du Conseil d'Administration.
l'État français cherche à éliminer Carlos Ghosn
Reuters rapporte que le gouvernement, qui détient 15% du capital et deux sièges au Conseil d'Administration de l'entreprise, a demandé à Renault de réunir un comité de nomination suivi d'un Conseil d'Administration le 20 janvier afin de déterminer qui remplacerait M. Ghosn en tant que PDG.
Cette décision fait suite au nouveau tribunal de district de Tokyo qui a rejeté la demande de libération sous caution de Carlos Ghosn. Le PDG de Renault est accusé de cacher sa véritable indemnité aux autorités japonaises et de ne pas divulguer près de 80 millions de dollars de paiements supplémentaires entre 2010 et 2018. Les dirigeants de Nissan, Greg Kelly, et Nissan ont également été accusés de faute financière.
Thierry Bolloré, qui occupe actuellement le poste de PDG par intérim chez Renault, est considéré comme l'un des candidats à ce poste. Jean-Dominique Senard (PDG de Michelin), Didier Leroy (directeur de Toyota) et une autre personne pourraient également être candidats, selon des sources internes.
Les responsables français ont déclaré que M. Ghosn devrait rester à son poste de président du Conseil d'Administration de Renault, à moins qu'il ne devienne évident qu'il ne pourra plus reprendre ses fonctions plus longtemps. Cela dit, la décision du tribunal de district de Tokyo de ne pas libérer Carlos Ghosn sous caution est un «développement important», selon le gouvernement français.
Bruno Le Maire, le Ministre de l'Économie déclare : "J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, que s'il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes", a déclaré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur LCI.
"Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d'une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault", a-t-il ajouté. "J'ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d'administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours", a-t-il aussi indiqué. "Nous souhaitons que ce conseil d'administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault."