Toyota et l'Endurance, c'est une histoire d'amour. Toyota et Le Mans, ce fut du désamour sur la durée... Il y aura eu 19 tentatives sans les lauriers. La réglementation en vigueur exigea pour les prototypes engagés, une version homologuée pour la route. La Toyota GT-One connaîtra donc une "Road Car Legal".
Alors certes, Toyota n'a pas le palmarès de Porsche aux 24 Heures du Mans. Il n'en reste pas moins qu'on peut féliciter les Japonais d'opiniâtreté et que leur victoire n'en sera que plus belle. En 2018, le Toyota Gazoo Racing aligna 2 prototypes LMP1 TS050 Hybrid pour leur 20e participation dans la Sarthe. Depuis, leur palmarès a gonflé pour aligner 3 succès de rang en catégorie LMP1, en attendant de tourner une nouvelle page avec la nouvelle règlementation HYPERCAR dès 2021.
La Toyota GT-One de route
L'implication de Toyota dans les sports automobiles de haut-niveau s'est toujours traduite pas une passion pour atteindre les objectifs de victoires. C'est d'autant plus vrai qu'en Endurance, l'attente fut longue.
Le Rallye étant l'autre bras armé de la firme du Soleil Levant, les succès continuent d'alimenter leur palmarès. Seule la F1 aura fait défaut à l'usine de Cologne, pourtant le budget était présent, mais la discipline reine sait se montrer impitoyable lors de la distribution des lauriers.
A la fin des années 90, Toyota revient au Mans en 1998 en catégorie prototype après l'interlude des Toyota Supra LM de 1995 et 1996. La Toyota GT-One est annoncée, nom de code TS020, classée dans la catégorie GT1, puis en classe LM GTP.
Conçue autour d'une monocoque en carbone et en aluminium, la GT-One embarquait un V8 biturbo de 3,6l développant 650 ch. Elle était équipée d'une transmission séquentielle à 6 rapports, et de suspensions à poussoirs.
Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez-vous malgré les 3 Toyota TS020 engagées aux 24 Heures du Mans en 1998 et 1999. Une seule des Toyota ralliera l'arrivée à chaque tentative. En 1998 c'est le trio Ukyo Katayama / Toshio Suzuki / Keiichi Tsuchiya qui terminera à la 9e place à 25 tours du vainqueur (la Porsche GT1 de Laurent Aïello / Allan McNish / Stéphane Ortelli). Puis en 1999, une seconde place au général en LM GTP avec le même trio de japonais à 1 tour des vainqueurs, la BMW V12 LMR de Joachim Winkelhock / Pierluigi Martini / Yannick Dalmas.
Homologuée pour la route
C'est donc la réglementation en vigueur qui "obligera" Toyota a décliner son prototype en version routière. Un petit nombre d'exemplaires était nécessaire, Toyota n'en produisit en effet que deux seulement. Elle ne fut pas beaucoup modifiée par rapport à son homologue de course.
Elle développait néanmoins presque la même puissance de son V8 biturbo, soit 600 ch. Cependant comparée à la Ferrari 550 Maranello et ses seuls 478 ch ou encore la Lamborghini Diablo avec 529 ch, les deux italiennes embarquaient des V12.
Ce sont donc des versions très rares ces Toyota GT-One de route. Beaucoup plus rares que les déclinaisons des Mercedes-Benz CLK-GTR ou la Porche 911 GT1. Seule la Nissan R390 est encore plus exclusive avec une seule version homologuée pour la route.
Les deux modèles sont la propriété de Toyota, l'une est au siège social au Japon. La seconde est dans les usines du département course de Toyota à Cologne, en Allemagne. La prochaine déclinaison de course Toyota que vous pourriez conduire (ou piloter) sera la GR Super Sport, dérivée du modèle de course.
Galerie Photo : Toyota GT One Road Car