Nouveau rebondissement dans l'affaire Carlos Ghosn avec un nouveau signalement du Groupe Renault.
Des versements suspects ont été signalés par le Groupe Renault à la justice dans le cadre de l'affaire Carlos Ghosn. Cela intervient après un audit interne après l'arrestation de l'ancien dirigeant du constructeur français.
L'Oman au cœur du signalement
Selon Reuters, des versements suspects ont été versés à Suhail Bahwan Automobiles, qui gère la vente des véhicules du Groupe Renault à Oman. Cela concerne plusieurs millions d'euros, une dizaine selon plusieurs sources.
Mais, c'est le compte d'où provient l'argent qui suscite l'alerte. En effet, la somme provient directement du centre de coût de la présidence, c'est-à-dire de l'enveloppe personnelle de Carlos Ghosn, au lieu de provenir de la direction régionale compétente. Cette combine a également été aperçue dans les comptes de Nissan.
Le journal Le Monde va plus loin en indiquant que la somme a été transférée par la suite à une société libanaise, GFI (Good Faith Investment), détenue par l'avocat Fady Gebran, un proche de Carlos Ghosn décédé depuis. Puis, celle-ci a basculé vers les îles Vierges britanniques, afin d’acheter un yacht, ce que dément l'avocat de Carlos Ghosn. Le journal Les Echos rapporte même que le GFI aurait financé, à hauteur de 27,5 millions de dollars, Shogun, la start-up créée aux Etats-Unis par Anthony Ghosn, le fils de Carlos Ghosn.
La famille Ghosn dément
L'entourage de Carlos Ghosn est clair : "aucune somme versée par Renault aux distributeurs d'Oman n'a été détournée de ses objectifs commerciaux et qu'en aucun cas tout ou partie de cette somme n'a profité à Carlos Ghosn ou à sa famille''.