Bien que le gouvernement français s'est déclaré en faveur de la sauvegarde des constructeurs français, le Groupe PSA ne veut pas d'aide de ce dernier de peur de faire échouer sa fusion avec le groupe FCA.
L'État français soutient cependant actuellement les employés de PSA sur des plans de chômage partiel (qui en France est financé par le gouvernement), mais c'est autant d'aide que le constructeur automobile a actuellement besoin, comme le rapporte Autonews Europe.
PSA craint pour sa fusion avec FCA
"Nous voulons que l'entreprise soit aussi libre que possible de la dépendance du public", a déclaré le directeur financier de PSA, Philippe de Rovira, tout en ajoutant que son entreprise n'a pas encore demandé de prêt garanti par le gouvernement.
En outre, PSA n'a pas décidé de verser ou non un dividende ordinaire de 1,1 milliard d'euros (1,2 milliard de dollars) sur les résultats de 2019, même si d'autres constructeurs automobiles tels que Renault et Ford ont déjà déclaré qu'ils ne paieraient pas de dividendes étant donné le coût imposé par cette crise pendant que les concessionnaires et les usines tournaient au ralenti. Un exemple que PSA pourrait vouloir suivre.
Le gouvernement français détient 12% des actions du Groupe PSA, comme 15% chez Renault, il a été vivement souhaité que les entreprises sollicitant les aides de l'état ne versent pas de dividendes aux actionnaires. (Pendant la crise financière de 2008, PSA et Renault ont accepté des prêts garantis par le gouvernement français de 3 milliards d'euros, chacun)
Le Groupe PSA craint que sa fusion se complique avec FCA, d'autant que ces derniers doivent aussi procéder à des versements de dividendes de 1,1 milliards d'euros sur leurs résultats 2019 et un total de 5,5 milliards d'euros à leurs actionnaires. Le Groupe PSA n'a pas encore commenté sur l'état d'avancement de la fusion avec FCA alors que la prochaine assemblée avec les actionnaires a été reportée à fin juin.