Le groupe PSA n'en finit pas d'étendre sa stratégie. Après les discussions pour la reprise d'Opel, le groupe français a fait une offre à Proton, en difficulté.
« Nous avons fait une offre à Proton, qui s’inscrit dans le cadre du processus initié par Proton et des échanges que nous avons avec eux », a déclaré un porte-parole de PSA le 21 février dernier. Le groupe Proton connait des difficultés, perdant du terrain sur son propre territoire. Ainsi, le groupe malaisien a vu ses ventes chutées de 30% en 2016 par rapport à 2015.
Mais PSA n'est pas le seul sur le dossier Proton. Le groupe Geely, propriétaire de Volvo, serait intéressé. Cependant le groupe n'a pas souhaité commenter l'information. L'idée du groupe chinois serait de reprendre uniquement la marque Lotus, laissant ainsi Proton à PSA.
Né de l’ambition de l’ancien homme fort de Malaisie, l’ex-Premier ministre Mahathir Mohamad, Proton est aujourd'hui la propriété du groupe malaisien DRB-HICOM. Selon le communiqué publié le 7 février dernier, le groupe cherche aujourd'hui « partenaire étranger stratégique » dont l’entrée au capital lui permettra de « se revitaliser via l’accès à de nouvelles plateformes, des groupes motopropulseurs et des technologies qui amélioreront la gamme ».
PSA réfléchit à l'avenir
Le groupe PSA, propulsé par son mythique président Carlos Tavares, cherche un moyen d'assurer son avenir. En 2016, le groupe PSA a enregistré à nouveau des bénéfices et a vu ses ventes croître de 5,8%. Malgré ses bons résultats, Carlos Tavares n'en reste pas là et cherche à assurer l'avenir.
« Aucun de nous n’est en mesure de dire quel sera le mix entre véhicules thermiques et électriques d’ici aux prochaines années. Néanmoins, nous devons pouvoir répondre à toutes les demandes et faire preuve d’agilité en en produisant tous types de motorisation sur une même plateforme », déclarait-il il y a peu. Ainsi, à l'horizon de 2023, 27 des 34 véhicules mondiaux seront proposés en version hybride rechargeable à essence ou en version électrique.