L´éco-raid le plus long du monde est arrivé à sa fin, en Argentine, après 5000 km de périple dans des conditions extrêmes et sans aucune borne de recharge pré-existante. Placé sous les hauts patronages des ministères de l'écologie français et argentins, ce qui semblait irréalisable s'est révélé un franc succès.
Trois catégories de véhicules électriques (voitures, motos, vélos) ont finalement réussi à traverser les 20 étapes de la mythique « route 40 », entre le 9 et le 28 avril, malgré les adversités rencontrées (longues distances, variations de températures, vent, géographie accidentée et difficultés techniques).
Sur le plan technique, on retient que :
Mais c'est surtout sur le plan humain que l'expérience a été très forte :
« Cette première édition de la Green Expédition a été incroyable. À chaque étape, elle a reçu un excellent accueil par les autorités locales, la presse et le public en général. L'aventure a éveillé l'intérêt pour l'électrique. Elle a permis de mieux comprendre cette technologie et la conduite associée, tout en se posant de nombreuses autres questions. Je donne rendez-vous à tous pour la prochaine édition en 2020, avec l'ambition de plus de participants. D'ici là, nous allons travailler d'arrache-pied pour faire en sorte que certaines villes étapes soient équipées de bornes de recharge avant notre prochain passage. L'objectif à terme est de rendre la Route 40 électrique, ce qui serait une première mondiale pour une route mythique » résume Bruno Ricordeau, organisateur de The Green Expedition.
analyse de Marks Nitters, ingénieur - membre du staff, qui a largement contribué au succès de l'aventure grâce à son ingéniosité pour assurer les recharges électriques :
« La première journée a été une bonne entrée en matière. Sur la deuxième partie de l'étape (190 km), les Renault Zoe sont arrivées presque à sec (environ20km d'autonomie restant). Il faut dire que, tout au long de l'étape, la montée était douce mais permanente et que le vent soufflait fortement de face et de côté. Les pilotes ont saisi les premiers rudiments de l'éco-conduite, dont la limitation de la vitesse pour tenir la charge.
Mais ils ont vite appris et sur la totalité du trajet, les Zoe ont en réalité fait preuve d'une autonomie entre 280 et 300 km, avec une vitesse moyenne de 70 à80 km/h et une consommation entre 12 et 14 kWh/100km.
J'ai été impressionné sur les étapes de fort dénivelé. Celui-ci n'a finalement pas impacté énormément l'autonomie tant que les pilotes savaient ne pastrop pousser dans les montées, récupérer sur les longues descentes et gagner de la vitesse sur les courtes pentes suivi par des montées.
Sur piste, les Zoé n'ont pas non plus perdu beaucoup d'autonomie, comparé au goudron. Peut être parce qu'elles ont su rouler un peu plus doucement...A noter que le confort des Zoé était appréciable sur ces chemins.
Pour les recharges, nous avons tout eu : le plus souvent en triphasé sur les bornes NomadEV (16A à 32A), parfois la nuit sur une borne Scame en mono-phasé 32A. Le problème principal en Patagonie est de trouver ou de pouvoir installer une prise de terre. Souvent, nous avons du mettre la terre au neutre et créer une barrière autour des voitures dans ce cas. En revanche, peu de problème d'harmonique à signaler, si ce n'est quand nous avons rechargé sur une centrale solaire. Mais au final, la recharge s'est effectuée correctement.
Enfin, une anecdote marquante confirme qu'il ne faut pas faire confiance aux installations inconnues. La recharge dans une station d'essence avec un tableau électrique apparemment bien fait et puissant (gros câble d'arrivée, fusibles de 100A et 60A, disjoncteurs pour puissances importantes, relais d'in-balance, etc.) a failli virer au cauchemar. Alors que nous pensions être raccordés au câble, un flash du à un court-circuit nous a rappelé à l'ordre : nous étions en réalité raccordés à un câble 4x10mm2, installé par le propriétaire directement au poteau, sans passer par le compteur... »
Pour rappel :
L´éco-raid le plus long du monde est arrivé à sa fin, en Argentine, après 5000 km de périple dans des conditions extrêmes et sans aucune borne de recharge pré-existante. Placé sous les hauts patronages des ministères de l'écologie français et argentins, ce qui semblait irréalisable s'est révélé un franc succès.
Trois catégories de véhicules électriques (voitures, motos, vélos) ont finalement réussi à traverser les 20 étapes de la mythique « route 40 », entre le 9 et le 28 avril, malgré les adversités rencontrées (longues distances, variations de températures, vent, géographie accidentée et difficultés techniques).
D'après le Communiqué de Presse rédigé sur place de de Sylvie Le Roux
ATO / The Green Expedition
5 rue de Mayenne
72140 Sillé le Guillaume
www.thegreenexpedition.com
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