Dans un récent sondage IPSOS pour Avere et le groupe Mobivia (dont dépend Norauto), les Français ont clairement montré un intérêt pour la voiture électrique, malgré encore quelques réticences.
La voiture électrique a le vent en poupe en France. Si la voiture la plus vendue dans l'Hexagone est la Zoe de Renault, les ventes de ce type de produit continuent leur progression. Et cette hausse des ventes va avec une meilleure appréciation des Français pour l'électrique.
Si on regarde le sondage IPSOS, 40% des sondés déclarent que la voiture électrique répond à leurs attentes, tandis que 35% déclarent être prêts à acheter un véhicule électrique plutôt qu'un véhicule essence.
Pourtant, seuls 18% des sondés ont déjà essayé un véhicule électrique. Mais le plus important est qu'un sur deux à l'intention d'en acheter une. Il faut dire que la voiture électrique renvoie une bonne image. 94% des sondés disent d'elle qu'elle est innovante, 91% qu'elle est respectueuse de l'environnement, 88% la trouvent agréable à la conduite.
Des freins à l'achat
Si les chiffres annoncés sont encourageants, il reste tout de même des zones d'ombres qui empêchent l'achat. Les trois principaux sont l'autonomie pour 58%, le prix d'achat pour 45% et le manque d'infrastructure pour la recharge (28%).
Il faut dire que l'autonomie d'un véhicule électrique reste assez limité. La Zoe peut parcourir 240 km en mode électrique, soit quasi autant que la Nissan Leaf et presque 100 km de plus que la Peugeot Ion.
Le prix reste tout de même important pour un véhicule électrique. Gardons en exemple la Renault Zoe. Le modèle Life est proposé à 22 100 euros, hors bonus écologique de 6300 euros et hors location de la batterie. Cette dernière est à différents tarifs. Si vous choisissez l'offre 5000 km/an, le tarif est compris entre 49 euros pour un contrat de 36 mois ou plus à 69 euros pour un contrat de 12 mois. Si vous choisissez un kilométrage supérieur, le prix varie entre 79 euros (moins de 12 500 km) et 142 euros (30 000 km) pour un contrat de 36 mois ou plus. La note en fin de compte s'avère trop salée pour le particulier lambda.
Enfin, les infrastructures se développent une à une. Le décret du 13 juillet 2016 prévoit que la plupart des immeubles, qu’il soit d’habitation ou de bureaux, les services publics mais aussi les ensembles commerciaux devront s’équiper d’un pré-équipement pour recharger les véhicules électriques.
Si le produit est mieux perçu par le public, il reste encore des obstacles que les constructeurs devront vaincre pour que le véhicule électrique entre dans les moeurs.