Le pilote sud-africain, Giniel De Villiers avait écopé d'une pénalité de 5 heures suite à son accrochage avec un motard à la réception d'une dune. Toyota ayant porté réclamation, les commissaires sportifs ont analysé et retiré cette pénalité.
Après la décision des commissaires sportifs d'imposer une lourde pénalité de temps (5 heures) à Giniel De Villiers après ce second accrochage avec un motard, Toyota a porté réclamation et notamment à cause du système Sentinel, les commissaires sportifs ont décidé d'annuler cette pénalité.
Dakar 2022, De Villiers récupère la 4e place au général
Les commissaires, après avoir reçu un rapport (rapport d'incident n° 2), des photos, un rapport du système de suivi et un rapport ERTF du jury FIM, après avoir entendu le représentant du concurrent (M. Fortin) et après avoir reçu une réclamation de la part de Toyota, ils ont décidé de reconsidérer l'incident (décision STW n° 57).
Lors de sa première audition, Giniel De Villiers avait évoqué le système Sentinel qui n'avait émis aucune alarme au moment où il se rapprochait de la dune où était stoppé le motard (Mohamedsaid Aoulad Ali). Alors qu'il avait écrasé sa moto, et s'était porté garant en fin de spéciale de prendre à sa charge la reconstruction de cette dernière et les frais d'engagement du pilote sur le Dakar 2023, il avait néanmoins écopé d'une pénalité de 5 heures.
Le 6 janvier, l'ERTF a contrôlé la voiture de De Villiers pour vérifier le mauvais fonctionnement du système Sentinel. Selon M. Alex Bernard, les conclusions étaient que l'antenne était installée à l'intérieur de la voiture, ce qui est l'emplacement habituel pour protéger l'antenne. La réception d'un signal dépend du type de pare-brise du véhicule. Dans ce cas, M. Alex Bernard estime que la puissance du signal est suffisante mais pas optimale.
Il n'a pas pu confirmer clairement si le signal reçu était suffisant pour activer l'alarme de la voiture. L'ERTF fournit le système de navigation ainsi que le système de communication entre les voitures et enregistre à tout moment les messages envoyés entre les concurrents de l'épreuve.
Les données du système de suivi, mises en correspondance avec les données de l'ERTF, montrent les éléments suivants de la chronologique de l'accident (toutes les heures mentionnées sont des heures UTC, l'heure locale est +3h) :
08h01:44 - la moto s'arrête, derrière une dune
08h01:57 - l'alarme reçue par la voiture #207
08h01:59 - la voiture percute la moto
08h02:00 - le deuxième signal d'alarme reçu par la voiture
08h02:05 - la voiture effectue un demi-tour
08h02:07 - l'alarme de la voiture a été désactivée
08h02:10 - l'alarme continue
08h02:13 - La voiture n°207 quitte les lieux de l'accident
08h02:15 - l'alarme de la voiture a été désactivée
Que le pilote ait entendu ou vu le signal d'alarme n'a peut-être aucune importance, mais éviter un obstacle qui n'est pas dans le champ de vision en 2 secondes semble presque impossible. Malgré ce court laps de temps, le pilote a pu éviter le motard, et il n'a pas été blessé dans cet incident. L'enregistrement du système de suivi confirme également la déclaration de De Villiers selon laquelle il a effectué un demi-tour après l'incident pour déterminer si le motard était blessé.
Après avoir examiné et évalué tous les faits, le commissaire conclut qu'aucune infraction n'a été commise par le pilote et que la décision n°14 doit donc être révoquée. Ainsi, Giniel De Villiers réintègre le Top 4 du classement général à 1'31 seulement de Sébastien Loeb, qui a perdu sa deuxième place aujourd'hui au profit de Yazeed Al Rajhi.
Classement général mis à jour
Décision des commissaires sportifs