Dimanche dernier, le W2RC concluait la troisième manche de sa saison 2024 organisée au Portugal. Une manche différente du reste du calendrier qui aura été une vraie réussite sur tous les plans, entre parcours intéressant, paysages photogéniques et un spectacle en piste constant.
C'est donc sur une victoire de Nasser Al-Attiyah, la deuxième consécutive pour le Qatari après l'Abu Dhabi Desert Challenge que le W2RC concluait la troisième manche de sa saison 2024, organisée au Portugal, une première en Europe depuis l'Andalousie 2022. Au terme des cinq jours de courses, le bilan de ce BP Ultimate Rally Raid Portugal est très positif, grâce à un rallye au parcours atypique et intéressant dans des paysages magnifiques et avec en prime, une compétition acharnée jusqu'à la dernière étape. Le W2RC au Portugal, un combo gagnant !
Une manche concluante !
La semaine dernière, le Portugal avait donc l'honneur d'accueillir le W2RC pour la troisième manche de la saison 2024 et devenait ainsi le huitième pays à recevoir le championnat depuis sa création en 2022. Le huitième pays, mais surtout le deuxième pays Européen, deux ans après l'Espagne et le Rallye d'Andalousie, une manche qui n'avait pas su convaincre pour de multiples raisons. On pouvait donc s'inquiéter du retour du W2RC en Europe, sur un terrain bien différent des grandes étendues désertiques du reste du calendrier et que l'on ne pense pas forcément propice à du rallye raid. Pourtant, le BP Ultimate Rally Raid s'est avéré être une vraie réussite et confirme que sous certaines conditions, l'Europe mérite d'avoir sa place en W2RC.
Une météo capricieuse, de la boue, des étapes aux profils variés avec en bonus un passage par l'Espagne, de beaux paysages et une compétition acharnée, voilà comment rapidement résumer ce BP Ultimate Rallye Raid Portugal. Sur les terres de la célèbre Baja Portalegre, la troisième manche du W2RC a offert un spectacle digne de ce nom. Malgré un territoire restreint, cette manche Portugaise aura réussi à proposer un parcours varié, entre "sprints" de seulement 100 kilomètres et longs runs de presque 400 kilomètres, le tout sur des pistes étroites, souvent boueuses grâce à la météo capricieuse à cette période de l'année tout en offrant aux équipages, un défi de pilotage aux antipodes de celui proposé par les grandes étendues désertiques du Moyen-Orient ou de l'Amérique du Sud. Dans des paysages qui n'ont rien à envier aux mers de dunes de l'Arabie Saoudite, ce parcours sur lequel il aura été difficile de creuser des écarts aura également permis de maintenir le suspens jusqu'au bout, avec au moins 4 ou 5 pilotes capables de jouer la victoire et séparés par moins de 10 minutes au classement général. A l'arrivée, bilan positif de ce BP Ultimate Rally Raid Portugal qui aura réussi à nous tenir en haleine jusqu'au bout en plus de proposer tout ce qui fait le sel du rallye raid, à savoir des conditions difficiles dans des paysages photogéniques. Le W2RC au Portugal, c'est oui !
Avec parfois des airs de Dakar en Argentine, de Safari Rally Kenya ou encore de manche du W2RC en Méditerranée, jamais cette troisième manche du W2RC n'aura été redondante, que ce soit en termes de paysages ou de profils d'étapes.
Le W2RC et l'Europe, parti pour durer ?
La réussite claire et nette de cette troisième manche organisée au Portugal contraste fortement avec le décevant Rallye d'Andalousie organisé en 2022. En deux apparitions au calendrier, l'Europe aura proposé du très bon comme du très mauvais. Alors si ce BP Ulimate Rally Raid Portugal est la preuve que l'Europe mériterait d'accueillir le W2RC dans les années à venir, il montre aussi qu'une manche en Europe doit être réalisée dans des bonnes conditions afin éviter la déception vécue en Andalousie il y a 2 ans. Car si la manche Espagnole a déçue, c'est surtout car elle s'est déroulée dans des circonstances bien différentes à savoir : une météo très sèche, un parcours ne proposant que peu de défis de navigations ou de pilotage à cette période de l'année, et surtout, un spectacle amputé à cause d'un championnat du monde qui s'était déjà décidé lors de l'avant dernière manche. Si le W2RC veut revenir en Europe, il faudra donc veiller à organiser les épreuves à des moments propices. Quoiqu'il en soit, il est évident que le vieux continent est un vrai plus pour le championnat car encore une fois, il propose des terrains et des défis aux antipodes de ceux proposés dans le désert et la cette troisième manche de la saison au Portugal en était le parfait exemple.
Crédits photo de couverture: A.S.O. / P.Maria.