Le FIA WEC, Pierre Fillon et les représentants de l'IMSA travaillent sur des règles communes pour la création d'une plateforme LMP1 - Dpi pour la saison 2020/2021.
En septembre dernier, Scott Atherton avait déclaré à nos confrères de Sportscar365 qu'il y avait un vrai intérêt à ce que l'IMSA et l'ACO travaillent ensemble à l'élaboration d'une plateforme prototype commune pour 2020. Le Président de l'IMSA a également déclaré ne pas être fermé sur la question de l'hybridation de ses prototypes Dpi, orientation que la FIA et l'ACO souhaitent conserver, à condition que cela soit réalisé de manière rentable. Scott Atherton avait confirmé que cette option avait été discutée à la fin du mois d'août 2017, bien qu'il ait admis qu'il y avait encore "beaucoup plus de questions que de réponses" à ce stade des discussions. Pierre Fillon revient sur le sujet de ce que pourrais être la future catégorie LMP1 - Dpi à l'avenir.
Une nouvelle génération de LMP1 à faible coût pour 2020/2021
L'Automobile Club de l'Ouest estime qu'une nouvelle génération de prototypes LMP1 à faible coût, qui devrait être mise en service pour 2020/2021, pourrait constituer la base de la première catégorie du championnat IMSA à l'avenir. Pierre Fillon a déclaré avoir soulevé cette idée lors d'une réunion entre les représentants du FIA WEC et de l'IMSA aux États-Unis l'année dernière.
Les prochaines règles LMP1 devraient permettre aux constructeurs d'introduire des voitures ayant une identité visuelle se rapprochant de leurs voitures de route, de la même manière que la catégorie Daytona Prototype International (Dpi) introduite l'année dernière par l'IMSA, basée sur la catégorie LMP2 du FIA WEC.
"Nous travaillons sur des règles de types communes" a déclaré Pierre Fillon, Président de l'ACO, à Autosport. "L'idée de donner une identité de marque aux voitures a commencé avec le Dpi, mais nous voulons aller plus loin. Nous voulons également réduire les coûts de la nouvelle génération de prototypes, afin qu'ils ne soient pas très différents des Dpi''.
Deux points du futur règlement pourraient cependant être un problème pour l'IMSA. La première concerne la question de la technologie hybride, sur laquelle Scott Atherton avait déclaré ne pas être réfractaire, à condition qu'elle soit réalisée de manière rentable, ce qui n'est pas le cas pour les prototypes LMP1 actuels. La seconde concerne le fait que les règles du FIA WEC permettraient aux futurs constructeurs de construire leurs propres prototypes plutôt que d'exiger qu'ils soient basés sur un châssis LMP2 standard.
Les futurs prototypes pour une bagarre au Mans et à Daytona
"Nous travaillons ensemble avec un objectif commun et une vision partagée d'avoir un ensemble de règles techniques prototypes qui permettraient aux voitures de courir pour la victoire aux 24 Heures du Mans et aux 24 Heures de Daytona. Mais également ailleurs dans le monde" a déclaré le patron de l'IMSA, Scott Atherthon, "Beaucoup plus facile à dire qu'à faire".
Atherthon a également insisté sur le fait que l'IMSA serait "un ardent défenseur de ce que nous croyons être les éléments de base de la catégorie Dpi".
"Ces éléments ont attiré une impressionnante sélection de constructeurs et d'équipes", a-t-il déclaré, "et les fans ont montré leur attachement pour ces voitures. Elles sont belles et elles vont bien. Les budgets associés à ces programmes sont réalisables et durables comparés à certaines alternatives''.
Les usines impliquées en Dpi croient peu à l'adoption des règles LMP1 pour 2022
L'ensemble des usines actuellement impliquées en catégorie Dpi croient peu en l'adoption des nouvelles règles LMP1 par l'IMSA pour la saison 2022, suite à l'extension de celles-ci jusqu'à la fin de la saison 2021.
"Nous devons être cohérents et garder notre élan pour développer le sport plutôt que de changer les choses'', a déclaré John Doonan, directeur de la branche sportive de Mazda Motorsports, qui s'est associé cette saison avec Reinhold Joest pour faire rouler ses nouvelles RT24-P. "Si nous devions fabriquer notre propre voiture, la valeur disparaîtrait".
Steve Eriksen, vice-président de HPD Honda, à l'origine du programme Acura Dpi avec le team Penske, a émis une opinion similaire sur la future réglementation. "Après avoir fabriqué nos propres voitures LMP1 et LMP2 et en avoir évalué les coûts par rapport à la prise en main d'une voiture de constructeur, c'est le jour et la nuit. C'est une des raisons pour laquelle la catégorie Dpi est devenue si disputée. Elle continuera à l'être en raison de l'attractivité de la valeur de la proposition."
Roger Penske, Président du Penske Racing, voyait plutôt d'un bon œil ce rapprochement entre FIA WEC et IMSA. Il espère, au vu du succès rencontré par la catégorie Dpi avec la participation de quatre constructeurs, que les choses changent.
Nous pouvons peut-être y voir également un premier rapprochement avec la manche IMSA des 12 Heures de Sebring et la manche FIA WEC des 1500 miles de Sebring qui se dérouleront le même week-end à quelques heures d'intervalle. Spectacle garanti pour ce week-end du 16 & 17 mars 2018 sur le Sebring International Raceway!
L'Automobile Club de l'Ouest espère dévoiler ses plans pour la future réglementation 2020/2021 au cours de la grande semaine des 24 Heures du Mans 2018.