A l'occasion des 125 ans en sport automobile de Mercedes, retour sur des moments-clés de la marque. D'où vient le nom des Flèches d'Argent ?
En 1926, DMG et Mercedes ont fusionné avec Benz & Cie, devenant Daimler-Benz, avec pour marque Mercedes-Benz. La compétition automobile continue à couler dans les veines de la nouvelle société. Les modèles sortants commencent tous par W pour Wagen (voiture en allemand).
Les codes ont changé dans le monde du sport automobile. Chaque pays a désormais sa couleur. L'Italie court sous le Rosso corsa, le Royaume-Uni utilise le fameux British racing green, la France adopte le Bleu de France, etc. Les voitures de Mercedes sont toutes blanches.
Une Flèche d'Argent... par erreur !
En 1934, l'Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus (AIACR), ancêtre de la FIA qu'on connait aujourd'hui, impose à ce que les véhicules ne fassent pas plus de 750 kg, sans carburant, ni huile, ni liquide de refroidissement et sans pneus. C'est cette même année que Mercedes-Benz développe la W25. D'architecture classique, elle disposait d'une propulsion arrière, entraînée par un moteur 8 cylindres en ligne de 3,4 litres suralimenté, monté à l'avant et produisant une puissance de 354 ch (260 kW).
Mais voilà, la Mercedes-Benz W25 de Manfred von Brauchitsch pèse 751 kg la veille de l'EifelReinen. Alfred Neubauer, alors à la tête de la compétition au sein du constructeur allemand, décide de poncer la carrosserie de la voiture, laissant apparaître le gris de l'aluminium. Allégée, la W25 peut s'engager pour la célèbre course. Manfred von Brauchitsch s'impose le lendemain, battant le record de piste avec une vitesse moyenne de 122,5 km/h.
La Mercedes-Benz W25 reste en compétition jusqu'en 1937, dernière année de la règlementation des 750 kg. Au fil des années, elle a régulièrement été développée. Son moteur a connu un bond en avant, passant en fin de période à 4,7 litres maximum, pour une puissance de 475 kW (646 ch).