Il y a des dynasties familiales fortement impliquées dans le sport automobile, les Andretti en font partie. D'un père Champion du Monde de F1 à un fils qui allait y faire ses débuts, comment la saison de Michael Andretti à tourné au cauchemar chez McLaren en 1993 ?
Chez les Andretti, on est pilote de père en fils et petit-fils. Mario Andretti détient l'un des plus beaux palmarès en sport automobile, il aura passé près de 15 saisons en F1 et y décrocha le titre en 1978 avec Lotus et la mythique livrée John Player Special. Quant à son fiston, Michael, il n'est pas en reste et prouve à papa que sa descendance est assurée. Il commence sa carrière en karting avant de basculer en Formule Ford pour ses premiers tours de roues en monoplace.
Michael Andretti, le fils prodige
De la Formule Super Vee à la Formule Atlantique, Michael Andretti se dirigera vers des défis d'envergure dans le sillage de son père en faisant équipe avec ce dernier. Les 24 Heures du Mans disputées avec son paternel, ou comment réaliser le scénario d'un film ! Les Andretti l'ont fait, on les verra aussi associés aux 24 Heures de Daytona, plus proches de leur public américain. Puis vint le CART en 1983 pour Michael où il décrocha sa première victoire en 1986 à Long Beach.
Dès lors, l'ascension sera fulgurante et il se battra même contre son père encore présent en CART. L'une des plus intenses arrivée fut celle de Portland en 86 lorsque Michael Andretti subit une panne d'essence de sa March-Cosworth 86C dans le dernier tour. Proche de passer sous le drapeau à damier, c'est son père, Mario qui s'imposa pour un écart infime de 0"07.
C'est sa saison 1991 qui consacrera Michael Andretti en CART alors qu'il pilotait pour Newmann/Haas Racing, il était alors associé avec... son père (depuis ses débuts dans l'équipe en 1989). Père et fils dans la même écurie, c'est le fiston qui va s'adjuger 8 victoires dans cette saison qui compte 17 manches.
Il aura décroché 8 pole positions et aura mené plus de la moitié des tours au cours de la saison, mais Bobby Rahal lui aura opposé une farouche résistance jusqu'à la dernière course. Parallèlement à sa saison fructueuse en CART, il fait ses premiers essais pour McLaren-Honda, un peu timides mais l'expérience sera toutefois renouvelée l'année suivante.
En 1992, Michael Andretti est de nouveau aux prises avec Bobby Rahal, et ce dernier le battra pour 4 petits points seulement. Après 4 saisons passées chez Newmann/Haas Racing, le fils prodige décide de répondre favorablement à l'appel de Ron Dennis pour rejoindre la Formule 1 en 1993. Alors que la F1 draguait un autre fils talentueux, Al Unser Jr., c'est finalement le plus jeune Andretti (30 ans quand même) qui rejoindra le grand Circus de la F1.
Honda et Senna sur le départ ?
Quelles sont les conditions de l'arrivée de Michael Andretti chez McLaren pour la saison 1993 ? Elles sont multiples et tout à fait étonnantes, c'est un véritable puzzle à inconnues multiples, une équation où les choix des pilotes seront au centre des négociations.
Tout commence du coté de McLaren lorsque Honda annonce au Grand Prix d'Italie 1992 à Monza qu'ils se retireront de la scène F1 à l'issue de la saison. Tous les objectifs étaient atteints pour le constructeur nippon, leurs V6 Turbo, V10, V12 ont collectionné toutes les victoires et accumulé 6 titres entre 1986 et 1991.
Nobuhiko Kawamoto, le Président de Honda, annonce que la firme veut se tourner vers la mobilité de demain, moins puissante, plus économe, plus responsable. Le département sportif est mis en veille laissant la société Mugen, de Hirotoshi Honda, assurer la présence en F1.
Ils motoriseront Footwork (ex-Arrows), Lotus, Ligier, Prost GP et Jordan. Honda ne reviendra en F1 qu'en 2000 en s'alliant à BAR, puis Jordan avant de devenir une écurie à part entière en 2006 avant un retrait à nouveau fin 2008. Un ultime retour dès 2015 avec la nouvelle ère des V6 Turbo-hybride dont les résultats probants furent attendus chez McLaren mais célébrés chez Red Bull Racing.
Comment Ayrton Senna allait pouvoir rester en F1 en 1993 si son allié de toujours quittait la discipline ? Et bien, il se posa la question en répondant dans un premier temps à l'invitation d'Emerson Fittipaldi d'essayer une IndyCar au mois de décembre 1992 afin de considérer une reconversion outre Atlantique. Une aventure sans lendemain mais qui laissait planer le doute sur le futur du brésilien en F1.
Sans le moteur Honda, la McLaren devenait soudainement moins attractive, d'autant que la saison 92 fut dominée par le couple Williams-Renault dont les suspensions actives laissaient peu de chances à ses rivales. Nigel Mansell, rival frontal du brésilien s'adjugea le titre en 1992 alors que les relations internes entre le récent Champion du Monde et son patron se dégradaient.
Une aubaine pour le pilote brésilien qui ne jurait plus que par Williams et Renault et dont il voulait rejoindre l'écurie de Grove dès 1993. Au soir du Grand Prix de Hongrie 1992, Nigel Mansell a 39 ans est enfin sacré Champion du Monde. Il ne perd pas son temps et commence à négocier pour la suite avec Frank Williams. Le pilote britannique lui demande une somme astronomique (pour l'époque) et un montant de 23 millions de dollars est annoncé.
Face à ce pavé dans la marre, Frank Williams se braque et accuse son pilote de lui demander une somme colossale et son pilote de rétorquer qu'on lui demande de baisser son salaire avec la venue d'Alain Prost en 1993. Après le Grand Prix de Belgique, c'est à Monza que Nigel Mansell convoquera la presse le matin même de la course pour annoncer qu'il se retirera de la F1 en fin d'année.
Michael Andretti signe son contrat sans détails
En coulisses, Ron Dennis fait son maximum pour essayer de convaincre Ayrton Senna de rester en 1993, mais sans le moteur Honda la tâche s'annonce compliquée. Le vendredi 11 septembre 1992 lors d'une conférence de presse tenue à New York, Michael Andretti est annoncé comme pilote McLaren pour la saison 93 en préambule du Grand Prix d'Italie. Michael Andretti signe alors un contrat dont il ignore les détails mais fait confiance à Ron Dennis. Le pilote américain ignore quel moteur il aura la saison prochaine et qui sera son coéquipier, même s'il espère fortement évoluer aux cotés d'Ayrton Senna.
Ron Dennis était au courant des plans du motoriste japonais et c'est la raison pour laquelle il a décidé d'engager le pilote américain et d'essayer de convaincre Ford dans cette nouvelle aventure. Ford n'était pas opposé à motoriser l'écurie McLaren, mais leur association avec Benetton resterait prioritaire.
Benetton est le client n°1 de Ford ce qui implique qu'ils disposeront des évolutions moteurs avant McLaren, qui devra se contenter d'un bloc V8 Ford plus daté. C'est la catastrophe pour McLaren, à la hâte, Ron Dennis pense qu'il va pouvoir convaincre Renault de leur fournir leur V10 si performant.
Ce deal ne sera pas possible directement avec Renault, alors Ron Dennis et Mansour Ojjeh tentent un coup de poker en essayant de racheter l'écurie Ligier qui possède un bloc Renault. Une offre de rachat qui n'aboutira pas, Renault refusant de motoriser 3 écuries et ne travaillant qu'avec les huiles Elf, McLaren utilisait celles de Shell.
Dans l'impossibilité d'obtenir un nouveau motoriste, McLaren est contraint de se contenter d'un "vieux" V8 Ford en espérant que le châssis fasse le reste. Ron Dennis va négocier tout l'hiver avec son pilote n°1 mais le brésilien sait déjà que cette saison 93 est perdue d'avance, il songe même à prendre une année sabbatique.
Dès ce début d'année 1993, on fait pression sur McLaren du coté des organisateurs du Grand Prix du Brésil, seconde manche du calendrier fin mars après l'Afrique du Sud. En effet, on s'inquiète à Interlagos d'un retrait d'Ayrton Senna car les billets tardent à se vendre.
Finalement, Ron Dennis trouvera la parade et passera par la case des finances pour convaincre le prodige brésilien, un cachet d'un million de dollars par Grand Prix, la saison en comptait 16. Cette somme fut directement payée par McLaren et empruntée (subtilisée) au budget de Recherche et Développement de la monoplace de 1994. C'est ainsi qu'Ayrton Senna signa son contrat 4 jours avant le début de la saison 1993, ...4 jours !!!
Le bug électronique d'Andretti
Alors qu'Ayrton Senna rempila pour une sixième saison à Woking, le départ de Gerhard Berger fut comblé par l'arrivée de Michael Andretti. Ron Dennis tenait une haute estime pour le pilote américain mais se retrouvait déjà avec un autre problème, il y avait un pilote en trop.
En effet, dans l'éventualité où il ne put retenir Ayrton Senna, le pilote finlandais Mika Häkkinen était tout désigné, il servait de police d'assurance pour Ron Dennis, bien qu'il ait signé son contrat de titulaire, il fut rétrogradé à celui de pilote-essayeur. Et voilà que l'écurie McLaren-Ford s'engagea dans cette saison avec un moteur moins puissant et une tirelire cassée...
Michael Andretti représentait le retour d'un pilote américain en Formule 1 dans un championnat qui ne connut plus de courses sur les terres de l'Oncle Sam depuis 1991. Le pilote accepta néanmoins le défi et roula aux cotés du triple Champion du Monde de F1, ça ne pouvait que l'exciter de pouvoir se mesurer à lui.
Ce qui allait perturber la marche en avant de Michael Andretti c'était les nouvelles règles de la FIA pour la saison 1993. La F1 était entrée dans une ère où les essais illimités hors-saison se faisaient rares, mais plus dramatiquement pour le pilote américain, le nombre de tours dans les séances libres étaient limités à 23 (tours de sortie et de rentrée des stands compris). Ainsi, outre la monoplace, chaque circuit était une totale découverte pour la recrue de McLaren.
Mais l'autre écueil était certainement que de l'IndyCar à la F1, Michael Andretti avait changé de monde. Il s'était séparé de mécaniques rudimentaires voire archaïques, les châssis Lola et les moteurs Cosworth / Chevrolet correspondaient à de la course analogique à coté d'une F1 qui avait basculé dans le monde du numérique. Tout le châssis d'une F1 était piloté et réglé par des ordinateurs, il fallait réellement dompter l'électronique embarqué. Avec tous ces handicaps, Michael Andretti fera son possible face aux chronos d'Ayrton Senna.
Des débuts aux déboires...
Les premières courses se présentent et elles ne vont pas offrir de cadeaux à Michael Andretti. Dès le Grand Prix d'Afrique du Sud, il cale sur la grille au moment de s'élancer, poussé par les commissaires, sa course se terminera par un contact avec Dereck Warwick après 6 tours seulement.
Au Grand Prix du Brésil, l'aventure s'achèvera encore plus prématurément quelques mètres après le départ, surpris par l'écart de la Sauber de J.J. Lehto, l'américain emmènera avec lui la Ferrari de Gerhard Berger dans le dégagement du premier virage d'Interlagos. Après des tonneaux spectaculaires, plus de peur que de mal... pendant que son coéquipier remportait la course.
Comment commencer de la plus mauvaise des manières sa nouvelle carrière en F1 ? En allant abandonner encore sur les deux prochains Grands Prix, à Donington sous la pluie, alors qu'Ayrton Senna livre un récital, il double 5 voitures dans le premier tour s'impose en reléguant Alain Prost sur la troisième marche du podium à un tour. Pendant que de son coté, Michael Andretti trouva le moyen de s'accrocher avec la Sauber de Karl Wendlinger, ces deux-là ne boucleront pas le premier tour.
Au Grand Prix suivant à Saint-Marin, il tenta de rendre la monnaie de sa pièce à... Karl Wendlinger dans un jeu de passe-passe, l'américain en fait trop, partira en tête-à-queue et cala, c'est l'abandon. Lui qui avait déjà détruit sa McLaren dans le muret des stands aux essais, l'ardoise s'alourdit dangereusement.
Les premiers points allaient arriver en Espagne pour la cinquième manche du championnat. Alors que la course allait célébrer Alain Prost, Ayrton Senna et Michael Schumacher complétaient le podium, Michael Andretti termina la course en cinquième position, dans les points... mais à un tour de son coéquipier. Le pilote américain commença à douter des performances de sa monoplace dont il constatait que ses chronos s'effondraient comparés à ceux qu'il faisait en essais.
Une nouvelle course terminée mais à deux tours du vainqueur à Monaco, est-il utile de le désigner : Ayrton Senna. Une constance qui émailla la saison de Michael Andretti, lorsque ce dernier terminait les courses, c'était avec un ou plusieurs tours de retard sur son coéquipier brésilien.
Un Grand Prix du Canada à oublier, une arrivée en sixième position à Magny-Cours, un nouvel abandon à Silverstone, un accrochage en Allemagne, un problème électronique à Budapest et une huitième place au soir du Grand Prix de Belgique, son destin était déjà scellé chez McLaren. Il allait être limogé et remplacé par Mika Häkkinen. Mais Mario Andretti, aux origines italiennes, avait à cœur que son fils puisse faire le Grand Prix d'Italie à Monza, il supplia Ron Dennis de le conserver encore une course.
L'âpre goût du Champagne !
Cette course à Monza sera remportée par Damon Hill sur sa Williams-Renault devant la Ferrari de Jean Alesi qui obtint là le meilleur résultat depuis deux ans de la Scuderia Ferrari. Et enfin le premier et unique podium de Michael Andretti en F1, à Monza là où un an plus tôt McLaren décidait de l'embaucher, ils décidèrent ici que leur relation était terminée.
Mika Häkkinen remplacera donc au pied levé celui qui n'était plus désiré et se dirigera vers le Grand Prix du Portugal avec une monoplace qu'il connaissait par cœur. Il se qualifiera en troisième position devant Ayrton Senna, provoquant la colère de ce dernier après la petite réflexion du finlandais qui expliquait qu'il en avait certainement des plus grosses pour expliquer son rythme supérieur.
Le finlandais accédera au podium au Grand Prix du Japon et laissait intact les espoirs de Ron Dennis qui pensait enfin avoir trouvé la nouvelle génération montante succédant à Ayrton Senna. L'histoire lui donnera raison...
Quant à Michael Andretti, son expérience en F1 tournera court, une aventure que son père lui conseilla chaleureusement. Celui qui décida de traverser l'Atlantique fin 1992, Nigel Mansell, signa chez Newmann/Haas Racing à la place de... Michael Andretti. Le pilote britannique s'emparera de la couronne en 1993, qui aurait pu certainement être attribuée à l'américain. Quant aux 500 Miles d'Indianapolis elles furent remportées par Emerson Fittipaldi qui avait convié Ayrton Senna dans l'hiver à un test d'une monoplace IndyCar...
Les raisons du divorce ?
Si les résultats en demi-teinte du pilote américain chez McLaren auraient pu être une raison suffisante pour limoger la nouvelle recrue, Ron Dennis avait d'autres reproches à formuler au fils du Champion du Monde 78. Il lui déplorera son manque d'implication au sein de l'écurie et notamment le fait qu'il ait décidé de résider encore aux États-Unis alors qu'une implantation en Europe aurait été plus simple selon Ron Dennis.
Michael Andretti est revenu sur sa mésaventure en F1 en expliquant aussi qu'il ne comprenait pas certains choix. Le pilote américain avait effectivement décidé de retourner le plus souvent possible auprès de sa famille en Pennsylvanie. Il ne voulait pas les déraciner et les faire voyager en Europe.
"Cela n'aurait rien changé, même si j'avais décidé de résider en Angleterre près du siège de McLaren, cela n'aurait pas arrangé ma condition. Quand j'étais à l'usine, les ingénieurs ne me considéraient pas tellement, leur attitude envers moi n'aurait pas changée même si je décidais de partir. J'aurai dû faire quoi sur place ? Me tourner les pouces ? Et puis l'argument de l'éloignement était un peu trop facile, grâce au Concorde je pouvais être sur place en six heures, soit plus rapidement que si on avait dû prendre la voiture depuis Monaco."
Quant à Mario Andretti, il prend la défense de son fils et pense que ce choix était devenu celui par défaut lorsque Ron Dennis crut perdre Ayrton Senna. "Il s'est engagé (Michael) car Ron Dennis lui a demandé parce qu'il pensait perdre Ayrton Senna. D'ailleurs, ils avaient aussi engagé Mika Häkkinen, et puis finalement le finlandais s'est retrouvé au rôle de pilote-essayeur quand Ayrton Senna a signé. Du coup, Michael devenait un peu superflu et surtout l'opération était plus onéreuse car Mika Häkkinen ne leur coûtait quasiment rien."
Mario Andretti pense avec le recul qu'il aurait été plus judicieux pour son fils de rester en IndyCar et de coiffer un second sacre, voire plus. Mais Michael Andretti ne regrette pas ce choix. "Partir a été très difficile, c'est vrai. Mais avoir l'opportunité de piloter aux cotés d'Ayrton Senna ça m'a permis de me confronter à l'un des meilleurs pilotes, c'était une expérience cool. Je pourrais dire que j'ai couru avec Ayrton Senna, qu'il était mon coéquipier."
"J'ai douté quand il a fallu signer pour la F1, j'étais persuadé que notre équipe (Newmann/Haas Racing) serait très performante en 93 et qu'il y avait de grandes chances que l'on remporte des courses et le titre. Puis mon père m'a dit que j'étais fou de refuser cette opportunité... c'est la dernière fois que j'ai écouté un conseil de mon père ! Mais malgré ça, je ne regrette pas !"
Michael Andretti, toujours dans la course
Au lendemain de son éviction de chez McLaren, Michael Andretti signa un contrat chez Chip Ganassi Racing car Nigel Mansell était encore assis dans son baquet (chez Newmann/Haas Racing) pour la saison 1994.
Quand le pilote britannique quitta la série américaine, Michael Andretti reviendra au bercail pour une carrière en IndyCar qu'il terminera en 2007. Néanmoins il ne remportera plus de titre dans la série, une quinzaine de victoires s'ajouteront mais toujours pas l'Indy 500.
Marco Andretti, par la suite, fera des révélations concernant le traitement qu'a reçu son père au sein de McLaren. Car il dévoilera que Ron Dennis sabordait électroniquement la voiture de Michael pour se défaire de lui plus rapidement, ce qui explique en partie que le pilote se plaignait d'un rythme dégradé de sa monoplace entre les essais et la course.
Les Andretti et McLaren ne s'étaient pas quittés bons amis, Michael détestait profondément Ron Dennis. Une chose amusante interviendra en 2016 lorsque Ron Dennis fut écarté de McLaren, remplacé par l'américain Zak Brown. Ce dernier désormais à la tête de l'écurie de Woking est fan de Michael Andretti et du travail qu'il a accompli en tant que patron d'écurie.
Si le pilote qu'il était n'a jamais remporté l'Indy 500 il y a fait triompher les siens (de pilotes), le regretté Dan Weldon en 2005, Dario Franchitti en 2007, Ryan Hunter-Reay en 2014, Alexander Rossi en 2016 et Takuma Sato en 2017, un pilote japonais issu de la F1 avec un bloc Honda dans le dos...
Mais en 2017, Zak Brown demande à Michael Andretti de faire l'effort d'ajouter une voiture supplémentaire financée par... McLaren pour y aligner Fernando Alonso. Proche de remporter la course, le moteur Honda en décidera autrement.
En F1 la nouvelle idylle McLaren-Honda tourne court et les remarques peu agréables du pilote espagnol conduiront Honda de refuser à motoriser ce dernier pour l'Indy 500 2019. McLaren, privée du moteur Honda que possède Andretti doit se tourner vers Chevrolet et s'engager en tant qu'écurie à part entière !
Et si Michael Andretti n'a pas réussi en tant que pilote en F1, il pourrait certainement prendre sa revanche en tant que patron d'écurie, lui qui, a désormais un projet pour y faire une arrivée en tant que structure à l'horizon 2025/2026.