Alan Jones et la proposition de Ferrari

Un pilote australien chez Ferrari, cela a failli se produire à plusieurs reprises. Mark Webber l'a raconté. Mais Alan Jones a failli rejoindre la Scuderia.

En 1980, Alan Jones remporte le titre mondial. Il bat Nelson Piquet et Carlos Reutemann, son coéquipier. Mais en 1981, le beau temps tourne à l'orage entre les deux coéquipiers.

"En 1981, je pense que j'ai mieux roulé que l'année précédente. Après que Reutemann au Brésil n'ait pas respecté notre accord contractuel, je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance. Les points que Carlos m'a arrachés auraient suffi pour défendre mon titre avec succès'', déclare-t-il à Speedweek.

Cet accord est simple : Si Alan Jones se trouvait à moins de quatre secondes de Carlos Reutemann, ce dernier devait le laisser passer. Au Brésil, il est resté devant, finissant la course à un peu plus de quatre secondes de son champion de coéquipier.

1982, l'appel inattendu

En 1982, Didier Pironi a un grave accident lors du Grand Prix d'Allemagne. Le pilote français a les deux jambes broyées. C'est alors qu'Alan Jones a reçu un appel de Maranello pour remplacer le pilote infortuné.

"Il y avait déjà un contact avec Ferrari et à ce moment-là, je me suis senti un peu en froid avec l'Italie'', explique-t-il. "J'étais encore un peu offensé. J'ai dit au téléphone que j'appellerais à nouveau et ensuite je n'ai rien fait. C'était une erreur. Quand Ferrari n'a pas entendu parler de moi, ils ont embauché Mario Andretti. Il a rapidement mis la voiture en pole position ! Imaginez que si je m'étais assis dans la voiture. Je n'aurais jamais eu à payer pour un repas de ma vie en Italie !''

Pour mieux comprendre, en 1977, Ferrari voulait Mario Andretti. Mais le pilote engagé avec Lotus a refusé. La Scuderia a fait signer une lettre d'intention à Alan Jones pour la saison 1978. Mais l'équipe italienne a préféré signer Gilles Villeneuve, laissant Alan Jones sur le carreau.

"C'est ironique ! En 1977, ils voulaient Mario en premier, ne l'ont pas eu et ensuite ils me voulaient. Ils m'ont voulu en 1982, je n'ai pas répondu, alors ils ont pris Mario'', conclut-il.