L'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a publié la liste des produits interdites dans les différents sports. Dans les modifications à compter du 1er janvier 2018, une concerne le sport automobile.
Jusqu'au 31 décembre 2017, l'alcool sera considéré comme une substance interdite "en compétition seulement''. Selon l'AMA, le seuil de violation est équivalent à une concentration sanguine d’alcool de 0,10 g/L.
Cela va changer à compter du 1er janvier 2018. L'alcool a été retiré de la liste. Dans la note explicative accompagnant la liste des substances interdites en 2018, l'AMA explique :
Après un examen attentif et une consultation approfondie, l’alcool a été retiré de la Liste des interdictions. Le but de ce changement n’est pas de compromettre l’intégrité ou la sécurité des sports où l’alcool est une préoccupation, mais plutôt d’appuyer la mise en œuvre des moyens différents d’imposer des interdictions de consommation d’alcool dans ces sports. Les quatre Fédérations Internationales (FI) concernées par ce changement ont été informées suffisamment à l’avance afin de modifier leurs règles et de mettre en place des protocoles pour tester la consommation d’alcool et sanctionner adéquatement les athlètes qui ne respectent pas les règles de leur sport. Le contrôle du processus donnera aux FI plus de flexibilité individuelle dans l’application des règles ou des seuils. Les organisations nationales antidopage ne seront plus obligées de réaliser des contrôles, mais pourront aider les FI et les fédérations nationales si besoin.
Les fédérations concernées sont celles de l'aéronautique (FAI), de l'automobile (FIA), de la motonautique (UIM) et du tir à l’arc (WA).
Une lutte contre l'alcool en F1
En 2015, l'European Alcohol Policy Alliance, connue sous le nom d'Eurocare, a demandé à la F1 ainsi qu'à la FIA d'interdire la publicité d'alcool sur les voitures.
Il faut dire que la publicité d'alcool durant un week-end de Grand Prix va à l'encontre des directives européennes. Si on regarde l'article 22 de la directive « Services de médias audiovisuels », il est stipulé que "la publicité télévisée et le télé-achat pour boissons alcoolisées doivent être conformes aux critères suivants [...] il ne doit pas lier la consommation d'alcool à une performance physique améliorée ou à la conduite''.