Sauber a laissé sa place à Alfa Romeo cette saison. L'équipe suisse n'existe plus dans le circus de la F1... enfin pas tout à fait !
"Alfa Romeo a racheté l'équipe Sauber'', "Sauber n'existe plus''... voilà quelques remarques qu'on peut lire ici et là sur les réseaux sociaux. Alfa Romeo a renommé l'équipe Sauber de sa marque pour la saison 2019. Mais l'âme de Sauber n'est pas pour autant disparue de la F1.
Rebranding et droit d'entrée
Démêlons le vrai du faux. Commençons par le cas Alfa Romeo. La marque, qui appartient à Fiat Chrysler Automobiles (FCA) depuis 1986, court cette saison à la place de l'équipe Sauber. Alfa Romeo Racing, comme a été inscrite l'équipe pour la saison 2019, arbore avec fierté la livrée rouge et blanche, laissant apparaître le mythique logo de la marque italienne sur le museau ou encore le capot moteur. FCA, via sa marque italienne, n'a fait qu'un "rebranding" de l'équipe suisse.
Cette pratique marketing vise à un repositionnement plus ou moins prononcé d’une marque qui s’accompagne ou non de son changement de nom. C'est ainsi le cas pour la 8e force du plateau en 2018.
Pour autant, l'équipe appartient toujours à Longbow Finance S.A., qui a repris l'équipe en 2016. Le groupe financier tient dans son Conseil d'Administration Raymond J. Bär ou encore Larry Pillard. Le premier n'est autre que le petit-fils du fondateur de la banque Julius Baer tandis que le second cité dispose de liens avec la société suédoise Tetra Pak. Au moment du rachat, Longbow Finance S.A. a souhaité conserver le nom de Sauber. L'une des principales raisons concerne les primes FOM, non attribuées en cas de changement de nom de l'équipe.
Le nom de Sauber conserve tout de même une place importante en F1 puisqu'elle détient le droit d'entrée de l'équipe pour courir le Championnat du Monde. En effet, Sauber Motorsport AG, comme noté dans la liste des entrées de la saison 2019 de F1, est le nom de l'entreprise détenant les droits pour pouvoir courir. Aussi, l'usine Sauber fabrique toujours la monoplace.
L'histoire des droits d'entrée n'est pas sans rappeler le cas Force India juste avant la vente au consortium dirigé par Lawrence Stroll. Ce dernier a acheté un temps les voitures, l'usine mais pas le droit d'entrée de l'équipe, détenu par une autre entreprise liée à l'équipe de Vijay Mallya. On pourrait citer également en exemple 1Malaysia Racing Team qui disposait de l'entrée de l'équipe nommée Caterham.