Michael Andretti qui a échoué à racheter la structure Sauber Motorsport en 2021, pense désormais à arriver en F1 avec sa propre écurie et vise l'année 2024. Mario Andretti s'est expliqué plus amplement sur les plans de son fils.
La F1 est composée aujourd'hui de 10 équipes, mais les Accords Concorde prévoient que le plateau peut en accueillir jusqu'à 12 et 24 pilotes sur la grille. Ces derniers accords ont été prolongé en 2020 et expireront fin 2025, La dernière version de ces derniers précisent néanmoins que toute nouvelle écurie qui souhaitera s'aligner dans la discipline devra payer des frais d'inscription de 200 millions de dollars (cette somme étant répartie entre toutes les écuries du paddock).
Michael Andretti a un plan solide
Une base européenne
La dernière écurie qui est arrivée en F1 est la structure américaine de Gene Haas en 2016. La F1 avait validé la candidature sérieuse avec une équipe basée aux USA, mais aussi à Banbury en Angleterre et confiant ses châssis à Dallara.
La FIA avait pour volonté de combler la grille de départ après l'échec des trois nouvelles venues au début des années 2020, Virgin Racing, Lotus Racing et HRT. Mais les plans de Michael Andretti sont réels et sérieux, Mario Andretti s'est entretenu plus en détails sur les objectifs de son fils auprès de RacingNews365.
"Le projet de Michael est dans les mains de la FIA à présent et il répond à toutes leurs exigences. S'il y a d'autres obligations à remplir, ils seront prêts à y faire face. Michael et son groupe se sont engagés dans ce projet. Ils y travaillent sans relâche depuis que les autres opportunités, comme l'achat d'une équipe existante, ont échoué" a confié Mario Andretti.
"Ses intentions sont très solides et réelles. Maintenant, l'entreprise prend de l'ampleur, parce qu'il faut construire, construire une équipe avec l'objectif d'être sur la grille en 2024. Il sera plus important que jamais de recevoir la confirmation assez rapidement. Ils ont beaucoup de choses à finaliser une fois qu'ils auront reçu le feu vert, et le plus tôt sera le mieux."
Pour que l'écurie opère dans un environnement conforme aux exigences de la F1, il faut une base en Europe. Et Andretti Autosport (qui a ses bases à Indianapolis pour ses activités en IndyCar Series, Indy Lights, Formula E, Extreme E, Australian Supercars...) a déjà décidé de viser l'Angleterre pour sa future usine. L'usine à Indianapolis pourrait néanmoins fabriquer le châssis, mais tout ce qui concerne l'opérationnel devra se situer en Europe pour des raisons de facilités.
Un accord moteur presque finalisé ?
Mario Andretti affirme que son fils s'investit à fond dans la réalisation du projet, qui prévoit également une participation en Formule 2 et en Formule 3 à l'avenir, afin de couvrir toutes les étapes de l'échelle de la F1.
"Personne n'aime la Formule 1 plus que moi, et le fait d'avoir la famille impliquée, à cet égard, avec Michael qui se lance à fond avec ses plans d'aligner aussi une équipe de Formule 2 et une de Formule 3 à terme. Il sera basé en Angleterre ; tout est prêt, mais je ne peux pas vous dire où pour le moment..."
"Il a déjà un accord en cours de négociations pour la fourniture de moteur, donc tout cela viendra une fois que ce sera annoncé officiellement. C'est un processus beaucoup plus avancé que ne le pensent les gens" poursuit Mario Andretti.
"Beaucoup de gens sur Twitter sont sceptiques et pensent qu'on plaisante. Non, nous ne rêvons pas, nous ne plaisantons pas, c'est sérieux. Ça dure depuis longtemps et ça n'est pas arrivé comme ça."
Un pilote déjà choisi pour le programme F1 ?
S'il y a un pilote de la galaxie Andretti Autosport qui pourrait bien faire son arrivée dans le giron de la F1, c'est bien le jeune Colton Herta. Michael Andretti avait déjà misé sur lui et en faisait sa tête de liste, voulant ramener un pilote américain sur les grilles de la F1.
"Avec deux courses aux USA, et deux équipes américaines avec celle de Michael, c'est certain qu'il nous faudra un pilote américain" a confirmé Mario Andretti. "Je suis également en train de parler à des personnes intéressantes du côté technique en Angleterre qui vont nous rejoindre, donc nous allons vite progresser."
Mario Andretti évoque aussi une participation de sa part dans la future structure. "J'aurai une sorte de rôle, mais je ne veux pas d'un emploi à temps complet. Je veux prendre mes propres décisions. Mais il n'y a aucune chance qu'ils se débarrassent de moi. Je vais être dans le coin, je peux vous le dire !"
Construire son équipe, c'est le Plan A
Michael Andretti avait un Plan A et un Plan B pour arriver en F1. Racheter Sauber était le Plan A, désormais c'est la construction de son propre écurie. Mais, il n'est pas exclu que le rachat d'une équipe existante soit aussi une autre option.
"Si une opportunité d'acheter une équipe existante se présentait, cela pourrait toujours être en jeu", ajoute Mario Andretti. "En fait, Michael préfèrerait cela, acheter une infrastructure existante et construire sur cette base. Il ne veut pas perdre trop de temps"
Malgré l'obstacle des derniers Accords Concorde concernant les frais d'inscription d'une nouvelle écurie d'un montant de 200 millions de dollars, chez Andretti, on assure que toutes ces données ont été prises en compte.
"Financièrement, nous avons un bon soutien et solide, alors beaucoup de choses peuvent arriver. Comment faire pour que les choses se produisent ? En s'entourant des bonnes personnes. Pas mal de choses sont déjà en place, il y a des gens qui ont de l'expérience, des gens qui ont déjà été en F1."
"La FIA ne nous donne pas de calendrier. Tout ce qu'ils disent, c'est qu'ils y regarderont notre candidature et on devra accepter leur décision. Je pense qu'ils travaillent de bonne foi, j'en suis convaincu. Nous sommes très impatients, bien sûr, et en temps voulu, ils nous diront le résultat. J'espère simplement que les nouvelles seront positives, c'est tout ce que je peux dire. J'espère et je prie pour cela !"