C'est par un communiqué publié ce mardi 31 janvier que la F1 vient de dire non à Andretti-Cadillac pour une entrée en F1 pour 2026 ou au mieux 2025. Suite à ce refus, Andretti a également publié un communiqué pour exprimer son désaccord.
Plusieurs raisons ont été données quant à ce refus, notamment sur la valeur ajoutée du projet qui serait plus profitable à l'équipe qu'à la F1 elle-même. Il a été aussi indiqué une crainte quant à la compétitivité de l'équipe Andretti, tout en pointant du doigt qu'en souhaitant s'engager pour 2025 alors qu'un nouveau règlement technique entrait en vigueur pour 2026, mettrait en doute leur réelle compréhension du défi à relever.
Andretti désapprouve son rejet par la F1
Pour justifier le refus de l'écurie Andretti, la F1 a évoquée dans son communiqué que toute onzième équipe doit démontrer que sa participation et son engagement apporteront un avantage au championnat. En expliquant que la manière la plus significative dont un nouvel entrant apporterait de la valeur est en étant compétitif, en particulier en se battant pour les podiums et les victoires de course. Cela augmenterait sensiblement l'engagement des fans et la valeur du championnat aux yeux des principales parties prenantes et sources de revenus, telles que les diffuseurs et les promoteurs de courses. Mais n'est-ce pas le sel même d'être à terme rapidement compétitif ? D'autant que le règlement des budgets plafonnés devait réduire l'écart entre les équipes les plus fortunées et celles du fond de grille...
Ensuite, il est pointé du doigt que l'écurie soit dans un premier temps seulement cliente d'un motoriste, et qu'éventuellement la venue plus rapidement de General Motors comme fournisseur de l'unité de puissance aurait pu renforcer la crédibilité de la candidature. Enfin, un autre argument est également discutable, car la F1 précise que l'ajout d'une onzième équipe imposerait une charge opérationnelle aux promoteurs de course, soumettrait certains d'entre eux à des coûts importants et réduirait l'espace technique, opérationnel et commercial des autres concurrents. Dans ce cas-là, pourquoi laisser la porte ouverte à 2028 pour Andretti, les problèmes énumérés n'existeront plus ?
La réponse d'Andretti-Cadillac
Après le refus de son entrée, Andretti-Cadillac a publié un communiqué : "Andretti et Cadillac sont deux organisations mondiales de sport automobile qui se sont engagées à placer une véritable équipe américaine en F1, aux côtés des meilleures équipes du monde. Nous sommes fiers des progrès significatifs que nous avons déjà accomplis dans le développement d'une voiture et d'un groupe propulseur hautement compétitifs, avec une équipe expérimentée derrière eux, et notre travail se poursuit à un rythme soutenu."
Andretti a même présenté sa maquette la semaine dernière dans sa soufflerie, conforme à la règlementation actuelle. Nul doute que l'écurie s'est réellement préparée en conséquence du défi que représente la F1, en disposant d'un QG à la hauteur de leurs ambitions, en ayant recruté du personnel qualifié, dont Nick Chester (ex-Renault) comme directeur technique.
La formation Andretti-Cadillac ne va pas relâcher ses efforts alors que les préparatifs sont bien avancés et qu'une arrivée en 2025 ou 2026 était possible. Quant à la suite à donner à ce refus, on ignore pour l'heure si Andretti va engager une action en justice (si contre-productive soit-elle). La F1 a indiqué 2028 comme nouvel objectif avec General Motors comme motoriste (qui s'est déjà engagé à développer une unité de puissance pour la discipline).