Après une première séance dominée par les deux Ferrari, Sainz devant Leclerc, avant l'arrivée de la pluie, les pilotes retournent en piste pour une heure d'essais afin de préparer les longs relais et la stratégie de course.
Alors que la pluie avait frappé la fin des premiers essais libres, les pneus secs sont de sortie lorsque le chrono démarre, en dépit d'une humidité dépassant les 80%. Le ciel reste bien couvert, avec une température de 18°C dans l'air et proche des 22°C sur la piste.
Belgique, EL2
Pas de temps à perdre, l'essentiel du plateau s'élance dès le feu vert, guettant probablement la prochaine averse. Carlos Sainz constate d'ailleurs que la piste s'avère plus humide qu'escompté... avant de se plaindre d'une Aston Martin lui bouchant le passage après seulement quatre minutes de roulage ! Charles Leclerc commet lui la première erreur de la séance : un tout droit aux Combes, surpris par une Mercedes hors trajectoire.
Max Verstappen signe le premier chrono de référence en 1'47"699 mais Sainz améliore de trois dixièmes en dépit d'une sortie large aux Fagnes. "J'ai fait un peu de rallye !" dira le fils du double champion du Monde de la catégorie susnommée. Verstappen répond en passant sous la barre des 1'47. Non sans déplorer un problème particulier : un de ses "tear-off" se serait coincé dans sa suspension arrière ! Sainz tente de riposter mais bloque à son tour les roues aux Combes.
Du côté de Mercedes, la décoration anniversaire d'AMG ne leur réussit pas pour le moment. George Russell ne parvient pas à mettre ses pneus en température et manque de partir en travers à la sortie de la Source. Lewis Hamilton effectue un plat dans ce même virage, puis imite les pilotes Ferrari aux Combes.
Au bout d'un quart d'heure, les Flèches d'Argent pointent aux dixième et seizième rangs, et seul Sainz se trouve dans la même seconde que Verstappen, détenteur d'un 1'46"850. C'est l'instant où presque tous les pilotes rejoignent les stands et effectuent les modifications de rigueur pour viser une amélioration. Seul Pierre Gasly insiste pour compenser son absence aux EL1, mais le Français reste bloqué en douzième place.
Russell lance la deuxième vague de chronos rapides et les progrès sont notables : troisième temps, quoique toujours à une seconde de Verstappen. Sainz reprend l'avantage pour un très court instant, avant que Verstappen n'assomme la concurrence : 1'45"507 ! Le meilleur temps des EL1 est déjà battu après près d'une demi-heure.
Leclerc se place derrière lui mais à huit dixièmes. Le Monégasque accuse le coup à la radio lorsque Ferrari lui communique la mauvaise nouvelle. Stroll peut lui se satisfaire d'un quatrième temps encourageant mais le Canadien semble repérer quelques gouttes de pluie. Le radar d'Aston Martin lui répond par la négative pour le moment. Sans doute trop occupé à observer les nuages, Stroll surprend Lando Norris à la chicane avec son train de sénateur en pleine trajectoire...
Aux deux tiers de la séance, Pierre Gasly sort large dans le deuxième secteur, sans trop comprendre d'où venait sa perte d'adhérence de l'arrière. La réalisation montre certains spectateurs se couvrir, plus aucun pilote n'améliore son chrono et quelques uns tirent tout droit aux Combes. Le diagnostic semble clair et Verstappen l'officialise à la radio : il pleut. Les monoplaces rentrent pour éviter tout dommage collatéral et ne ressortiront que pour des essais de départ, avec un Verstappen qui aurait empiété sur l'espace réglementaire.
Cette séance se finit donc de la même façon que la première avec les dix dernières minutes tronquées par la météo. Max Verstappen conserve son meilleur temps en 1'45"507 devant Charles Leclerc, le seul dans la même seconde que son rival. Les surprenants Lando Norris et Lance Stroll devancent par contre Carlos Sainz, tandis que Fernando Alonso s'intercale entre les Mercedes. Sergio Perez lui n'a jamais trouvé le rythme et se classe pénible dixième.
Ce n'est pas plus souriant côté français avec Pierre Gasly quatorzième derrière son équipier Yuki Tsunoda, là où Esteban Ocon n'a pas fait mieux que seizième. Un moindre mal pour le pilote Alpine puisqu'il fait partie des pilotes rétrogradés en fond de grille pour changement de moteur.