En Formule 1, les pilotes se confrontent à leur plus proche rival : leur équipier. Disposant du même matériel, ils sont leur valeur étalon, leur repère ! Avant de glaner le titre mondial et d'affronter ses adversaires en piste, les pilotes doivent être les têtes de proue des écuries. Vérifions qui prend les devant dans chaque écurie.
Mercedes - 415 points
Bien que dominatrice, l'écurie en tête du championnat n'a pas été épargnée par les problèmes. Il y a la fiabilité, toujours, comme une épée de Damoclès, mais également la rivalité interne entre les deux pilotes. Si Rosberg a dominé de la tête et des épaules les premiers Grand Prix, son triple Champion du Monde d'équipier est revenu dans la lutte. Leur confrontation en piste ne s'est pas toujours déroulé sans heurts, au point d'ébranler l'éthique des comportements en piste des pilotes. Totalisant 11 victoires sur 12, les Gris sont proches d'égaler la domination de McLaren pendant la saison 1988.
⇒ A lire aussi : la domination de la McLaren MP4/4
Red Bull - 256 points
Red Bull essaie de se relever de son ère post-Vettel où elle dominait tout. Proche plusieurs fois du divorce avec Renault, c'est une incroyable renaissance qu'elle opère. La saison a débuté avec Daniel Ricciardo et Daniil Kvyat (qui fut le premier à monter sur un podium en Chine). En Espagne, le pilote russe est remplacé par le trublion talentueux Max Verstappen. Alors même s'il est dominé en qualifications, la tendance s'inverse face à Ricciardo en course. En huit confrontations au sein de Red Bull, Verstappen a marqué plus points que son équipier. Décrochant une victoire dès sa première course en Espagne, il détient désormais le record de précocité d'une victoire en Grand Prix.
⇒ A lire aussi : Victoire de Verstappen, le plus jeune vainqueur en Grand Prix
Ferrari - 242 points
C'est une période difficile que traverse la Scuderia Ferrari. Elle a essuyé 5 saisons d'échec au titre Mondial avec Fernando Alonso, la restructuration n'est pas une mince entreprise. Le quadruple Champion du Monde, Vettel, est venu renforcer les rangs auprès de Räikkönen mais cela ne suffit pas. La saison 2015 s'est soldée par 3 victoires, ce qui est mieux du zéro pointé de 2014. Les objectifs pour 2016 étant revus à la hausse, on peut déjà dire que c'est une déception sur le plan comptable. Pire, Ferrari n'est plus la seconde force du plateau, Red Bull est repassée devant, on a l'impression que les hommes de Maranello ont reculé.
⇒ A lire aussi : La rupture Allison / Ferrari, le début de la crise ?
Williams - 96 points
Les outsiders à la victoire ne sont plus ! Williams a conclu les deux dernières saisons à une encourageante troisième place au classement constructeurs. Force est de constater qu'ils ne sont plus que l'ombre de la menace qu'ils exerçaient ! Pour preuve, lors des 5 derniers Grand Prix, ils n'ont inscrit que 15 points, lorsque McLaren en inscrit 18 et Force India 39. Sur cette période ils ne sont qu'à la sixième place aux points. C'est peu dire que le torchon brûle à Grove, comment vont-ils pouvoir redresser la barre ? Le duo de pilotes est-il seulement responsable ?
⇒ A lire aussi : la première victoire Williams de son histoire.
Force India - 81 points
Force India c'est la force tranquille du milieu du plateau. D'un développement un peu chiche à l'inter-saison, ils parviennent à peaufiner l'ensemble pour marquer de beaux points. Ils prennent le temps de s'en inspirer pour réussir leur campagne. Le début de saison fut laborieux, seulement 18 points en 5 Grand Prix. Mais depuis Monaco (le meilleur cumul de points : 23), c'est un total de 61 points glanés par Pérez et Hülkenberg pour revenir sur les talons de Williams.
⇒ A lire aussi : L'exploit de Spyker en 2007
Toro Rosso - 45 points
Toro Rosso a troqué ses blocs Renault, qu'ils jugeaient responsables de leur plafond de verre de performances. Ils ont opté pour le moteur Ferrari, jugé plus fiable et plus performant même en configuration 2015. Si la saison a débuté avec Sainz et Verstappen, depuis l'Espagne et la promotion du Néerlandais, le pilote russe Kvyat a été rétrogradé. Une première dans l'univers Red Bull, tant la formation autrichienne est plus adepte des licenciements secs (Speed, Bourdais). La campagne est difficile pour Kvyat, mais Sainz continue d'éblouir, même si Red Bull continue d'avoir des problèmes de riches, ils n'ont pas assez de baquets pour tous leurs pilotes au sein de la structure mère.
⇒ A lire aussi : L'ancien pilote Toro Rosso, Buemi peut-il revenir en F1 ?
McLaren - 42 points
Lorsque McLaren a décidé de tourner les talons de Mercedes (alors intégralement focalisé sur l'écurie usine), le pari de Honda était le seul viable à leur indépendance. Naturellement, ils savaient le challenge qui les attendait, et leur croisade 2015 fut un véritable calvaire. Ils n'ont récolté que 27 points, terminant à la 9ème place du classement derrière Sauber. Cette saison est déjà bien meilleure, même si les points ne sont accessibles qu'à certaines conditions. Un déficit de puissance est encore flagrant, mais rien ne résout en deux saisons seulement. Le châssis semble sain, ce qui laisse entrevoir de lendemains meilleurs. Reste à savoir avec quelle paire de pilotes McLaren va débuter 2017, car un pilote de talent attend son heure : Stoffel Vandoorne.
⇒ A lire aussi : A défaut de McLaren en 2017, Renault peut-elle accueillir Vandoorne ?
Haas - 28 points
Qu'attendre d'une écurie qui réalise sa première saison en F1. Avec des usines principales installées aux USA, en Angleterre et en Italie avec ses partenaires, la monoplace fut souvent considérée comme une Ferrari bis. En effet, ils ont confié le châssis à Dallara, et les organes mécaniques viennent en provenance de Maranello. On peut saluer l'ensemble, l'assemblage a plutôt bien fonctionné, et ils ont profité de belles occasions en début d'année pour s'illustrer. Ils ont inscrits 22 points lors des 4 premiers Grand Prix avec une belle sixième place en Australie et une cinquième à Bahreïn de la part de Gosjean : comme des victoires !!!
⇒ A lire aussi : Haas garde le cap pour la suite de son aventure F1
Renault - 6 points
Ce fut le fil rouge de la saison 2015, savoir si Renault F1 allait revenir ou pas ! Beaucoup ont cru au naufrage total de Lotus qui a accumulé les dettes et a usurpé tragiquement le nom du célèbre Champion anglais. Avec une monoplace en bout de développement, sans argent il était difficile de faire mieux, l'intégration du bloc Renault à la place du Mercedes n'est pas des plus aisé non plus. C'est donc une saison blanche qui attend les hommes en jaune avec les pilotes Palmer et Magnussen. Les ambitions sont plus lointaines, le titre est visé pour l'année 2020.
⇒ A lire aussi : Pour être Champion, il faut un pilote complet
Manor - 1 point
Le phénix de la F1 moderne c'est Marussia / Manor. Mis en liquidation judiciaire, les cendres encore fumantes ont néanmoins servi de base pour la nouvelle entité. Si le directoire a changé, les hommes présents ont connu la même galère, les joies et les peines. En effet, ils étaient là à Monaco en 2014 pour exalter des 2 points recueillis par le regretté Jules Bianchi. Ils étaient effondrés et anéantis ce dimanche 5 octobre 2014 à Suzuka au Japon. Nous n'allons pas refaire l'histoire. Cette saison 2016 est déjà sauvée par le placement dans l'écurie de Pascal Wehrlein, le protégé de Mercedes. Bien leur en a pris, puisqu'il se qualifie douzième en Autriche avant de marquer le dernier point en lice le dimanche de course. Et les projecteurs seront encore tournés vers en eux en Belgique, car le Français Estéban Ocon remplace l'Indonésien Rio Haryanto.
⇒ A lire aussi : Ocon terminera la saison chez Manor.
Sauber - 0 point
L'écurie suisse de Peter Sauber aura connu plusieurs vies. Celle d'artisan de la F1 qui fait son bonhomme de chemin, jusqu'à intéresser de gros poissons comme BMW qui en pris possession en 2006. Revenue dans l'escarcelle de Sauber (Peter) minoritaire, dirigée par une femme, Monisha Kalterborn les finances se sont volatilisées et les performances également. Leur saison 2014 a été la pire avec un zéro pointé, en 2015 un regain de performances est venu récompensé avec 36 points. Cette saison, ils seront difficilement atteignables, il faudra un bon concours de circonstance pour marque ne serait-ce qu'un point comme Manor.
⇒ A lire aussi : Sauber assure son avenir.