Mattia Binotto n'en démord pas et défend la stratégie et le dernier arrêt aux stands de Charles Leclerc pour tenter de décrocher le point du meilleur tour en course. Une opération qui s'est avérée être un échec.
Dans l'incapacité de contester le doublé Red Bull Racing, la Scuderia Ferrari devait au moins assurer un sans-faute... Et bien même quand il n'y plus beaucoup d'enjeu, ils arrivent encore à foirer une stratégie.
Binotto défend l'indéfendable !
Le directeur de l'équipe Ferrari était confiant dans la capacité de son équipe à exécuter un week-end propre malgré quelques petits accrocs en Belgique, considérant l'arrêt au stand tardif de Charles Leclerc comme étant injustement qualifié d'erreur stratégique.
"Évidemment, il y a toujours besoin de s'améliorer et il y a des leçons apprises, que nous regardons et réfléchissons. Mais si je regarde la saison, je pense qu'il y a beaucoup de perception de l'extérieur sur ce qui est la vérité et la réalité. Parfois, nous ne faisons pas les erreurs qui ont été perçues comme des erreurs."
"Plus que cela, si je regarde et me concentre sur la course de dimanche, je pense que la décision de s'arrêter était la bonne. Il faut être courageux en F1. Nous avions l'opportunité de faire le meilleur tour et Fernando Alonso avait aussi la possibilité de s'arrêter et d'essayer de le faire. Je pense que c'était la bonne décision."
"Nous savions que nous aurions été très proches de Fernando, nous avons juste perdu la position, mais nous savions que nous aurions pu le dépasser, nous avions les pneus les plus tendres et cela aurait pu nous aider en termes de DRS et de vitesse de pointe sur la ligne droite principale."
Alors, laissons-lui le bénéfice du doute sur ce que l'on perçoit en piste et de la réalité des faits, après tout, nous ne sommes pas dans la confidentialité la plus totale des écuries, et certains éléments peuvent jouer contre eux et expliquer certaines situations.
Mais, la défense de Binotto qui espérait que son pilote puisse doubler Alonso avec le DRS, encore fallait-il ressortir immédiatement derrière l'Espagnol (Leclerc est sorti devant l'Alpine), et se trouver à moins d'une seconde de son adversaire au moment de franchir le point de de détection du DRS (quelques mètres avant le virage de l'Eau Rouge).
Autant dire qu'en terme de timing, on est sur de la roulette russe. Charles Leclerc finira par doubler Alonso dans le dernier tour, et ce faisant l'empêchera de signer le meilleur tour en course (en plus d'être sanctionné de 5 secondes pour avoir été trop vite dans les stands -à cause d'un capteur en surchauffe qui a faussé le limiteur-).
"Encore une fois, je pense que c'était la bonne décision. Ensuite, nous avons fait un excès de vitesse dans la voie des stands. La raison de cet excès de vitesse est simplement que nous étions à la limite, je pense que c'était au-dessus pour 0,1 km/h de la vitesse moyenne dans la voie des stands, juste pour être conscient que... c'était malchanceux. Nous n'avons pas utilisé nos capteurs normaux pour mesurer la vitesse parce qu'ils ont été endommagés pendant la surchauffe de l'avant droit dû au tear-off de Max Verstappen qui s'y était logé."
"Notre stratégie de secours n'était peut-être pas aussi précise. Je pense que dans l'ensemble, ça a été une situation malchanceuse et nous ne devrions pas arrêter de décider d'être courageux pour aller chercher un tour rapide quand les conditions sont là pour le faire."