Lors de l'Assemblée Générale des actionnaires, Carlos Ghosn a remis les choses en place concernant l'équipe de F1.
Depuis son retour en F1 en tant qu'équipe, Renault n'a pas remporté le moindre Grand Prix. Pire, l'équipe n'est pas montée sur le podium. La meilleure place de l'équipe reste une 5e place de Carlos Sainz Jr en Azerbaïdjan.
Récemment, Cyril Abiteboul a déclaré que l'équipe française doit "progresser dans tous les domaines, que ce soit en termes du nombre d’employés, d’investissements, et globalement, d’un meilleur budget''. Mais Carlos Ghosn, PDG de Renault, ne l'entend pas de cette oreille. L'homme à la tête du constructeur refuse de gagner en dépensant sans compter.
"Nous préparons notre retour sur les premières marches du podium d'ici 2020. L'objectif c'est de gagner dans des conditions économiques responsables'', déclare-t-il.
Aucune dépense importante pour un pilote
Actuellement constitué de Nico Hülkenberg et de Carlos Sanz Jr, prêté par Red Bull, le duo Renault reste un des plus complets du plateau. Mais l'équipe n'a pas de réel "top pilote''. Si la rumeur Fernando Alonso s'est fait entendre un temps, Carlos Ghosn a balayé la possibilité d'embaucher un top pilote.
"On ne peut pas gagner en dépensant des centaines de millions d'euros [...] Nous n'allons pas être l'écurie la plus riche, nous n'allons pas être l'écurie la plus dispendieuse. Mais nous avons prouvé dans le passé que nous pouvions gagner en F1 tout en n'étant pas ceux qui dépensaient le plus d'argent ou en ayant les meilleurs pilotes'', déclare-t-il.
Le rêve de Carlos Ghosn
Mais quel pilote voudrait-il pour l'équipe de F1 ? "Il y a d'autres talents et d'abord le premier objectif c'est d'avoir des pilotes qui nous permettent de gagner mais aussi des pilotes qui attirent l'attention sur nos principaux marchés'', souligne-t-il.
Ainsi, Carlos Ghosn montre la difficulté de résoudre l'équation du line-up parfait. Dans le passé, Renault a fait courir des pilotes de multiples nationalités, notamment français et russe (en lien avec Lada, propriété de Renault).
"Si nous prenons les marchés par ordre d'importance, un pilote français serait très bien, un pilote russe serait très bien, un pilote chinois serait extraordinaire du fait que nous aurions l'attention de 1,3 milliard de consommateurs [...] mais il faut trouver le pilote pour gagner donc c'est une équation qui est un peu difficile'', conclut-il.