Ambiance ! Le début de la saison chez AlphaTauri semble dans la droite lignée de la campagne 2022 qui fut compliquée, et en interne, on commence à comprendre que 2023 le sera tout autant. D'autant que Franz Tost, le directeur de l'équipe, tire à boulets rouges sur ses ingénieurs.
Elles vont être sympas les prochaines réunions en interne chez AlphaTauri, surtout après les dernières déclarations du directeur de l'équipe, Franz Tost.
Tost ou la meilleure manière de démotiver ses troupes
Si chez Mercedes, on sait faire preuve de courage en avouant un concept raté pour la W14 et en adressant même une lettre ouverte à ses fans, chez AlphaTauri, on a droit à un management à la Helmut Marko : donnez-moi ce marteau que je puisse tester votre capacité à encaisser les coups !
Depuis le nouveau règlement technique de 2022, AlphaTauri est celle qui a fait un grand pas en arrière et l'heure est déjà au constat : il sera difficile de profondément faire évoluer la voiture. En outre, cela n'empêche pas de mobiliser ses ingénieurs et de faire preuve d'union dans l'adversité... un chemin qu'a décidé de ne pas emprunter Franz Tost !
"Les ingénieurs me disent que nous avons fait de bons progrès, mais je ne leur fais plus confiance", a déclaré Tost lors du Grand Prix de F1 d'Arabie saoudite. "Je veux juste voir le temps au tour parce que c'est la seule chose qui compte. Pendant les mois d'hiver, ils m'ont dit : "La voiture est fantastique, nous avons fait de gros progrès". Puis nous sommes arrivés à Bahreïn et nous ne sommes nulle part. Qu'est-ce que je dois dire ?"
Et visiblement, Franz Tost ne compte pas rendre la vie plus facile aux ingénieurs, puisque cette fronde sonne déjà comme un aveu d'échec. D'autant qu'en coulisses, on ne sait pas si AlphaTauri aura toujours le soutien de Red Bull qui envisageait un temps de vendre, sinon de déménager l'écurie en Angleterre selon les derniers bruits de couloir.
"Je veux juste voir une voiture rapide, qu'elle soit dure ou non. Je m'en fiche complètement. Il n'y a pas assez d'appui aérodynamique. La voiture est donc instable au freinage et fait surchauffer les pneus arrière. Ici, à Jeddah, les caractéristiques du circuit sont complètement différentes et les deux pilotes ne sont pas satisfaits de la voiture, mais ils sont conscients qu'elle se comporte mieux qu'à Bahreïn."
"Nous avons encore quelques problèmes de sous-virage dont nous devons nous débarrasser et nous verrons pour le reste. La question est maintenant de savoir si nous allons dans la bonne direction. Comme je l'ai déjà dit, durant les mois d'hiver, nous avons vu que, au moins sur le papier et sur l'ordinateur, nous avons fait de gros progrès par rapport à la voiture de l'année dernière. Mais comme je l'ai déjà dit, je ne fais plus confiance à tous ces chiffres."
"Je veux voir maintenant avec les prochaines étapes que nous allons dans la bonne direction, que nous pouvons améliorer la performance de la voiture, que nous sommes capables de le faire et c'est un travail sur le fond plat, les conduits de frein, et toutes les autres parties aérodynamiques. Je pense que maintenant, avec toutes les connaissances que nous avons après les essais de Bahreïn et après la course de Bahreïn, les ingénieurs devraient être en mesure de faire le tri et de proposer de nouvelles pièces qui améliorent les performances de la voiture."