Ce week-end se déroulait le Grand Prix des Etats-Unis. Depuis quelques temps, l'idée d'avoir une autre course sur le sol américain se laisse entendre, notamment vers Las Vegas. Seulement, tout le monde n'est en phase avec cette idée...
Las Vegas sera-t-elle la prochaine course américaine au calendrier de la F1 ? Si on écoute Bernie Ecclestone, pour l'instant, tout n'est qu'au stade de discussions. En tout cas, "Sin City » travaille dur pour revenir au calendrier. D'autant que Liberty Media, nouveau propriétaire de la F1, souhaite investir encore plus le sol américain.
En juin dernier, Farid Shidfar, à la tête du projet Las Vegas, déclarait à Forbes qu'un accord avait été trouvé avec un conglomérat chinois. Ce dernier débourserait 127 millions d'euros dans ce projet. Il déclarait aussi que le gouverneur du Nevada montrait un intérêt pour une course dans la ville aux mille casinos.
Mais cette idée ne plait pas à tout le monde. Concernant Bernie Ecclestone, il émet des réserves sur un possible autre Grand Prix aux Etats-Unis. "Je pense qu'il sera difficile d'avoir plus de courses. J'ai essayé à New York. Le problème avec les Américains est que vous voulez avoir un accord avec eux et ils veulent un profit garanti avant de commencer », explique-t-il à Reuters.
Austin prêche pour sa paroisse
Autre personne qui ne voit pas cette idée d'un bon oeil, Bobby Epstein, promoteur du Grand Prix d'Austin. Sa course revient de loin. Au début du projet, l'Etat du Texas s'engage à verser une subvention de 20 millions d'euros pendant dix ans. Mais voilà, cette subvention est conditionnée et sa somme peut être revue durant la durée de cet engagement si l’impact économique de la course et les recettes fiscales sont en deçà des objectifs. C'est ce qui se passe lorsqu'en 2015, la somme diminue à 17,7 millions d'euros. Aussi, le Circuit des Amériques se retrouve face à un impôt foncier important (estimé à 11,5 millions d'euros). La justice sauve la course en réévaluant la valeur du circuit, base du calcul de l'impôt foncier. Le principal intéressé n'a pas hésité à s'exprimer sur ce sujet. "Si nous avons plus de courses ici , nous serons en concurrence pour une base limitée de fans », explique-t-il.
Avec déjà une course au Mexique et une course au Canada, bien que cette dernière soit encore en attente de confirmation, une nouvelle course en Amérique du Nord pourrait s'avérer économiquement compliquée pour les autres Grands Prix présents au calendrier.