Max Verstappen et Lance Stroll ont été victimes tous deux de crevaisons de leur pneu Pirelli sur le train arrière. Une coïncidence qui amène le manufacturier à enquêter sur la raison de ces deux incidents.
Dans un premier temps Mario Isola a suggéré que l'accident de Verstappen pourrait avoir été causé par le passage sur des débris de l'accident de Stroll, comparant l'incident à la défaillance des pneus de Valtteri Bottas après avoir roulé sur des débris alors qu'il menait le Grand Prix d'Azerbaïdjan en 2018.
Pirelli a renvoyé les pneus par avion à ses laboratoires de Milan afin de mener une enquête complète. Mario Isola a ajouté qu'il s'efforcerait d'obtenir un rapport pour les équipes à temps pour le Grand Prix de France.
Des pressions trop basses en cause des crevaisons ?
L'analyse du pneu Pirelli de Max Verstappen n'a montré aucun signe de défaut de fabrication ou de conception, selon ce que rapporte La Gazzetta dello Sport. Bien que l'enquête menée à Milan ne soit pas encore terminée ni publiée, le quotidien sportif affirme que les responsables de Pirelli sont soulagés que la défaillance du pneu du pilote Red Bull ne soit pas imputable au manufacturier.
Les échos suggèrent que la thèse la plus probable selon les sources de Pirelli, soit que Red Bull et Aston Martin ont peut-être utilisé des pressions de pneus trop basses. Curieusement, les ingénieurs de Pirelli ont demandé à toutes les équipes d'augmenter légèrement les pressions recommandées avant les qualifications et la course de Bakou.
"Pirelli a dû s'en inquiéter vendredi, sinon ils n'auraient pas relevé les pressions", a déclaré l'ancien pilote de F1 Ralf Schumacher à Sky Deutschland. "Mais j'ai aussi entendu des équipes dire que la piste était extrêmement sale avec de vieux clous et d'autres choses à côté des glissières de sécurité. Beaucoup de choses volaient dans tous les sens", a-t-il ajouté.
Le pneu arrière gauche n'est pas le pneu le plus sollicité à Bakou, au contraire c'est l'arrière droit. Une défaillance du pneu serait quand même bien étonnante dans le cas de la crevaison de Verstappen, d'autant que, une piste sur un circuit urbain est très sale, balayée par des débris, eux-mêmes ramenés en pleine trajectoire par les monoplaces qui soulèvent d'importantes masses d'air, tours après tours.