Stefano Domenicali s'est dit prêt à discuter avec les nouveaux postulants pour une onzième écurie au sein du plateau F1 à condition que cette candidature soit crédible.
Actuellement le plateau de la F1 se compose de dix écuries et ce jusqu'à la fin des Accords Concorde en vigueur jusqu'à la fin de l'année 2025. Au-delà et à la signature des nouveaux accords, une onzième écurie pourrait faire son arrivée au sein du paddock à conditions que beaucoup de facteurs soient acceptés par la plupart des acteurs en place.
Bientôt une onzième équipe en F1 ?
La dernière fois que l'on a vu une nouvelle équipe faire son arrivée au sein du paddock F1 c'était Haas F1 Team, l'entité américaine détenue par Gene Haas. Depuis, on a eu échos de plusieurs candidats, sans pour autant que cela débouche sur quelque chose de sérieux.
La discipline est en plein essor et ce depuis le rachat par Liberty Media fin 2016, aujourd'hui on ne compte plus les pays souhaitant organiser un Grand Prix, à tel point que le calendrier 2023 comptera une saison record de 24 Grands Prix (23 si la Chine est une nouvelle fois annulée).
Les audiences et les affluences sur les circuits sont au beau fixe, même mieux puisque ce sont des records de ventes de billets sur les Grands Prix (Austin a battu le record absolu avec 430 000 personnes sur 3 jours, il y avait aussi 395 000 spectateurs au Mexique).
Mais c'est du côté des constructeurs et/ou propriétaires/investisseurs de structures déjà impliquées dans le sport automobile que le souhait se fait sentir de créer une onzième équipe de F1, comme l'a fait savoir Michael Andretti avec des débuts voulus pour 2024 (la décision n'étant pas encore prise, cette date semble illusoire).
Aujourd'hui, la discipline semble faire un pas en avant par la voix de Stefano Domenicali qui veut bien approfondir des discussions avec des candidats crédibles pour ceux qui veulent postuler à une place en F1. "En ce qui concerne la valeur ou le processus lié à la possibilité d'introduire une nouvelle équipe de F1 dans le championnat, la première étape étant que Liberty Media et la FIA doivent être d'accord pour cela", a déclaré Domenicali.
La candidature Andretti, pas crédible ?
"Je pense que la première chose que nous devons considérer est de savoir si cette éventuelle possibilité apportera une valeur supplémentaire au championnat. Et bien sûr, nous en discuterons en interne. Nous verrons s'il y a un réel potentiel pour une nouvelle équipe et pour évaluer si cela est bénéfique pour la valeur du championnat. En plus de cela, il y a une valeur qui doit être reconnue aux équipes qui sont déjà dans le championnat, parce que bien sûr ils ne peuvent pas se permettre de diluer leur rétribution financière du championnat" continue le PDG de la F1.
"C'est ce qui est écrit dans la convention des Accords Concorde. Mais principalement, le point est que finalement une nouvelle entrée apportera une valeur ajoutée pour le championnat de F1. C'est vraiment une valeur intégrale plus que le volet financier ou sportif. Ce n'est pas un problème d'accepter une nouvelle équipe, je pense, ou simplement pour avoir une équipe de plus pour avoir une meilleure course" continue-t-il.
"Par conséquent, ce serait de toute façon une nouvelle entité vraiment crédible qui voudrait discuter avec nous. Nous sommes prêts à discuter, mais nous ne sommes pas dans une position pressée aujourd'hui pour cela" affirme Stefano Domenicali.
Ces déclarations mettent un peu en péril la situation de la candidature de Michael Andretti, dont Mario Andretti ne cesse de dire que tout est prêt en interne chez eux, tant sur le plan industriel, logistique et évidemment sur le volet financier, et pourtant les discussions n'avancent pas, ce qui suggèrerait que la F1 ne considère pas les efforts d'Andretti comme crédibles.