C'est certainement l'une des plus grandes controverses de la F1 moderne, dont le résultat a quand même été entériné ! L'affaire du 'Crashgate' du Grand Prix de Singapour 2008 était connue par la FIA avant que le scandale n'éclate comme le confirme Bernie Ecclestone.
C'est fin juillet 2009 que le 'Crashgate' éclate lorsque Nelsinho Piquet s'explique auprès de la FIA et révèle le subterfuge pour faire gagner Renault et Alonso lors du Grand Prix de Singapour en 2008. Cette tricherie avérée vaudra des sanctions pour Flavio Briatore et Pat Symonds, avant qu'un TGI n'annule les sanctions de la FIA et du Conseil Mondial du Sport Automobile, un arrangement sera trouvé entre les différentes parties.
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Ecclestone balance sur Singapour 2008
Bernie Ecclestone s'est confié à F1-insider.com et a lâché une bombe à propos du scandale du Crashgate. Ce Grand Prix nocturne inaugural aurait pu connaître un meilleur sort qu'une triche organisée par les hommes à la tête de l'écurie Renault avec la complicité de ses pilotes. Ecclestone affirme que Max Mosley (le président de la FIA de l'époque) et lui-même savaient, bien avant l'éclatement du scandale du Crashgate en 2009, que l'accident délibéré avait eu lieu.
"Nous avons décidé de ne rien faire", a-t-il déclaré. "Nous voulions protéger le sport et le sauver d'un énorme scandale. C'est pourquoi j'ai réussi à persuader mon ancien pilote Nelson Piquet (NDLR : Nelson Piquet qui roulait chez Brabham lorsque l'écurie appartenait à Bernie Ecclestone) de se taire pour l'instant"
"À l'époque, il y avait une règle selon laquelle le classement d'un championnat du monde était intouchable après la cérémonie de remise des prix de la FIA à la fin de l'année. Donc Lewis Hamilton a reçu la coupe et on pensait qu'on ne reparlerait plus de l'affaire."
A la réflexion, Bernie Ecclestone croit que le résultat du Grand Prix de Singapour 2008 auraient dû être annulé pour cet acte de sabotage de la course. Au résultat comptable, cela n'aurait rien changé sur le classement final que l'on connait, mais sur l'instant, peut-être que la physionomie de l'issue du championnat aurait été différente.
"Nous avions suffisamment d'informations à l'époque pour enquêter sur cette affaire", admet Ecclestone. "Selon les statuts, nous aurions dû annuler la course à Singapour dans ces conditions. Cela signifie que cela ne se serait jamais produit pour le classement du championnat du monde. Et Felipe Massa serait devenu champion du monde et non Lewis Hamilton."
"Je suis toujours désolé pour Massa aujourd'hui", a poursuivi Ecclestone. "Il a remporté la finale de sa course nationale à São Paulo et a fait tout ce qu'il fallait. Il a été floué du titre qu'il méritait alors que Hamilton a eu toute la chance du monde et a remporté son premier championnat. Aujourd'hui, j'aurais fait les choses différemment. C'est pourquoi, pour moi, Michael Schumacher est toujours le seul champion du monde record, même si les statistiques disent le contraire."
Même si les déductions de Bernie Ecclestone sont un peu rapides et sans doute raccourcies, le principal ici est qu'il révèle que cette affaire était connue de la FIA avant que le scandale du Crashgate n'éclate.