Le Grand Prix de France F1 a disparu du calendrier 2023 et ne sera pas non de retour en 2024. Le GIP, dernier organisateur du Grand Prix de France n'est plus, mais le Président de la République, Emmanuel Macron, souhaite un retour de la F1 en France.
C'est en août dernier que l'on apprenait qu'il n'y aurait pas d'édition 2023 du Grand Prix de France, après de forts doutes et rumeurs, le GIP qui gérait l'organisation du Grand Prix de France F1 devait être dissous, mais il reste encore une dette à payer à ce jour, et cela coince sur ce volet.
Emmanuel Macron veut le retour de la F1 en France
Pour expliquer l'absence du Grand Prix de France au calendrier de la F1, Stefano Domenicali avait expliqué qu'il aurait aimé avoir des discussions avec le gouvernement français et ce dernier affirme qu'il n'avait aucun interlocuteur à ce sujet.
"Le jour où le président Macron me dit qu'il veut discuter pour parler du retour de la France, je viens. S'il veut discuter, je serai là dès qu'il le souhaite pour en parler", a-t-il déclaré à nos confrère de L'Équipe en mai dernier.
Du côté du Circuit Paul Ricard, son directeur Stéphane Clair a évoqué un autre paramètre pour que la France ne soit plus considérée à la table des négociations. Dans un entretien qu'il nous a accordé, il a évoqué les reproches que certains ont formulé notamment le fait que la France n'aimait pas la F1.
"On nous a reproché le fait que la France n’aime pas la F1" nous a expliqué Stéphane Clair. "C'est-à-dire, qu’au plus haut niveau de l’État, il manquait une volonté affichée de conserver ce Grand Prix. Effectivement, c’est très net : cette volonté n’était pas là. La représentation de l’État n’a pas été visible, nous n’avons pas senti de mobilisation autre que régionale."
"Nous nous sommes battus localement. Il faut se rappeler que le retour de la F1 est parti d’une volonté locale. Tout est parti du Circuit Paul Ricard et des collectivités locales. Mais au niveau national, nous n’avons pas ressenti l’engouement nécessaire que peut avoir par exemple une Coupe du monde de football ou de rugby. Or l’audience de la F1 mérite autant d’attention que ces grandes compétitions" affirme le directeur du circuit.
Aujourd'hui dans l'édition du Nice-Matin, Emmanuel Macron répond favorablement au souhait de Christian Estrosi de mener une mission afin d'examiner les conditions pour permettre à nouveau la tenue d'un Grand Prix en France. C'est par courrier que le Président de la République accède à la requête du Maire de Nice et lui répond en formulant son souhait de revoir de la F1 en France.
"Notre pays doit être en mesure, à l’instar des autres grands évènements internationaux sportifs qu’il organise chaque année, de renouer avec la Formule 1, pour le plaisir de tous", estime Emmanuel Macron dans sa réponse. "C’est un enjeu d’attractivité pour notre pays, de rayonnement de notre industrie automobile et d’innovation pour accompagner la décarbonation de ce secteur."
Emmanuel Macron souhaite que "les différentes options de localisation envisageables sur le territoire national, en identifiant pour chacune leur modèle économique, leur compatibilité avec nos engagements écologiques et leur possible contribution au développement territorial et national" soient étudiées.
Et toujours selon Nice-Matin, si le projet du retour du Grand Prix de France voit le jour, le Circuit Paul Ricard ne serait pas l'option retenue. On évoque plutôt une épreuve urbaine, comme il s'en fait de plus en plus en F1. Il y a quelques temps de cela, Stefano Domenicali avait évoqué l'idée d'un Grand Prix à Nice, ce que Christian Estrosi avait démenti dans la foulée. Finalement, le projet pourrait refaire surface, à moins qu'entre-temps, une autre agglomération se porte candidate.