Le 1er novembre prochain, la F1 fera son grand retour sur un pays mythique du calendrier des années 60 et 80/90 : le Mexique.
Fort de quinze éditions, avec parmi ses lauréats Alain Prost, Ayrton Senna, Gerhard Berger ou encore Jim Clark et Richie Ginther, le Mexique a fait peau neuve pour accueillir à nouveau le pinacle du sport automobile sur l’Autodrome des Frères Rodríguez. Le pays a engagé environ 44 millions d’euros pour reconstruire ce circuit mythique et arranger certaines de ses portions. Mais un circuit comme celui des Amériques, parti d’une feuille blanche, engage un coût bien plus important. Décryptage !
Au coût par coût
Le coût le plus important sur un circuit est forcément le circuit en lui-même. Mais la construction d’un circuit ne se limite pas à poser de l’asphalte sur une distance donnée. Ce même asphalte est spécifique. Il répond à plusieurs critères dont les conditions climatiques ou les normes locales. Aussi, une piste doit être lisse et pour cela, il est utilisé des capteurs à ultrasons tandis que la qualité de la piste et la densité de l'asphalte sont vérifiées avec des jauges nucléaires. Outre l’asphalte, il est compté dans ce coût les barrières et clôtures de sécurité. On compte environ 70 millions d’euros pour ce poste de dépenses, auquel il faut ajouter environ 43 millions pour les travaux de terrassements et d’infrastructures.
Aussi, autour de la piste, il y a différents boitiers électroniques. Ces derniers sont dotés d’un logiciel de synchronisation complexe pour chronométrer mais aussi positionner une voiture sur un secteur. Ce boitier, réparti sur tout le circuit, sert aussi à sécuriser l’ensemble du complexe. A la charge du circuit, il représente un coût de 27 millions d’euros.
Après avoir construit une piste, il faut y apposer des bâtiments et l’un d’entre eux est le plus important, à savoir le bâtiment des stands où se trouve les garages et le PaddockClub. Estimé aux alentours de 45 millions d’euros, ce bâtiment doit pouvoir contenir toutes les équipes engagées dans le championnat mais aussi les « VIP ». Dans ce même bâtiment se trouve en général le Media Center, centre où se regroupent tous les médias venus couvrir l’événement. Sa construction représente tout de même un coût moyen de 12 millions d’euros.
Le bâtiment d’en face, cette fameuse tribune où les spectateurs assistent au départ des courses, à l’arrivée mais aussi aux arrêts aux stands est un point important du circuit puisqu’il est l’endroit où en général, le prix des places est le plus cher. Pouvant accueillir en moyenne 10 000 personnes, on peut y trouver en bas de celle-ci des bureaux, des salons ou même des magasins. Son coût de construction avoisine les 25 millions.
Enfin, il reste le centre médical doté d’installations à la pointe de la technologie. Considéré comme un « mini hôpital », c’est en ce lieu que sont donnés les premiers soins en général ou faites les vérifications médicales. Il coûte au circuit 4 millions d’euros.
Construire un circuit coûte donc très cher. Si on fait la somme des montants indiqués ci-dessus, on obtient le chiffre de 226 millions d’euros. C'est un montant minimal, auquel il faudra ajouter d’autres frais annexes comme la construction d’autres tribunes mais aussi la redevance FOM pour accueillir la F1, estimé à un minimum de 20 millions d’euros pour les circuits européens. Ce chiffre peut très vite grimper et atteindre le demi-milliard. Reste à savoir en fonction du pays si les retombées d’un tel événement valent les coûts engagés.