Craig Pollock, ex-patron de l'écurie BAR qui succéda à Tyrrell (et aujourd'hui Mercedes-AMG F1), a un projet d'écurie de F1 avec un concept de parité homme-femmes.
Craig Pollock a créé une structure Formula Equal Holdings en 2018, aujourd'hui il souhaite passer à l'étape supérieure et revenir dans le paddock de la F1 en créant une nouvelle structure. On sait que la FIA a récemment ouvert l'appel à candidatures pour de nouvelles équipes, fortement convoité par Michael Andretti.
Craig Pollock de retour avec une équipe de F1 ?
Pour l'heure, le projet baptisé "Formula Equal" repose sur une équipe de F1 qui fonctionnerait avec la parité homme-hommes à tous les niveaux de l'entreprise. Que ce soit à l'usine, ou à l'exploitation de l'écurie en piste, Craig Pollock tient à développer son modèle unique, et encore jamais vu dans la discipline. Il s'est récemment entretenu avec CNN pour évoquer son projet et a confirmé que son équipe serait basée dans un pays du Moyen-Orient.
Les rumeurs ont alors évoqué l'Arabie saoudite (qui s'implique massivement dans les sports mécaniques, et tout particulièrement la F1), mais Craig Pollock n'a pas confirmé la destination de la base de sa future structure, rappelant qu'il y avait encore des "discussions internes" avec ce qu'il appelle "un pays du Golfe".
"Je ne suis pas vraiment en mesure d'en parler et d'être totalement ouvert à ce sujet à l'heure actuelle", a déclaré Pollock à CNN. "Cela se fera dans un avenir très proche. Cela doit être construit à partir de la base dans un État du Golfe et c'est ce que nous visons à faire. Si nous y parvenons, il s'agira de la première équipe de Formule 1 véritablement extra-européenne."
En dehors de ce projet, celui d'Andretti et celle de Panthera Team Asia F1, dont les derniers échos évoquaient des difficultés financières, voilà encore un nouveau candidat avec Formula Equal. Mais la FIA a quand même bien rappelé ses conditions dans son appel à candidatures.
Tous les candidats seront soumis à une vérification approfondie. L'évaluation de chaque candidature portera notamment sur les capacités techniques et les ressources de l'équipe candidate, sur la capacité de l'équipe à réunir et à maintenir un financement suffisant pour permettre une participation au Championnat du Monde de F1 à un niveau compétitif, ainsi que sur l'expérience et les ressources humaines de l'équipe. La FIA demande également à une équipe candidate "d'illustrer comment elle entend avoir un impact sociétal positif grâce à sa participation à la discipline".
Craig Pollock explique son concept de parité
Craig Pollock a été à la tête de l'équipe BAR de 1999 jusqu'à son départ fin 2001, il a aussi été le manager de longue date de Jacques Villeneuve. Ce projet de Formula Equal est en gestation depuis 4 ans, comme le confirme Craig Pollock, néanmoins il faudra avoir de solides ressources financières car il faut d'abord s'acquitter de la prime anti-dilution de 200 millions de dollars tout en bénéficiant du budget nécessaire au fonctionnement d'une écurie.
"Le concept et l'idée étaient d'essayer de construire une équipe de Formule 1 composée à 50% d'hommes et à 50% de femmes, ce qui est extrêmement difficile à faire si vous avez une équipe de Formule 1 existante. C'est beaucoup plus facile à partir d'une feuille blanche."
"Je pense que ce serait absolument fantastique", a-t-il déclaré lorsque CNN lui a demandé si l'équipe aurait une femme pilote pour sa première course. "Mais la réalité, c'est que pour pouvoir monter dans le cockpit d'une voiture de Formule 1, il faut avoir un certain nombre de points sur sa super-licence. Je ne peux pas mettre la main sur le cœur et dire oui, mais nous suivons cela de près. J'espère simplement pour les femmes que ce sera le cas."
Une équipe de F1 basée, par exemple, en Arabie saoudite, impliquerait de nouveaux défis, notamment en terme de ressources humaines. Mais Craig Pollock se veut confiant, affirmant que la région est idéalement placée compte-tenu de la position de la F1 dans cet endroit du globe.
Cela fait écho aux récentes déclarations du président de la Saudi Motorsport Company, le prince Khalid Bin Sultan Al Abdullah Al-Faisal, qui a confirmé l'intérêt du pays, et notamment dans l'organisation de deux courses en Arabie saoudite. En parallèle, on sait que le projet Vision 2030 du pays sera accompagné du futur site de Qiddiyah, théâtre du futur Grand Prix d'Arabie saoudite.