L'écurie Manor ne sera pas présente sur les grilles de la Formule 1 en 2017. C'est une nouvelle désillusion pour la F1 qui a perdu toutes les nouvelles écuries entrantes de l'année 2010. Giancarlo Minardi qui a mené sa petite structure pendant 21 saisons pense qu'il faut réformer le système.

L'écurie Manor a été mise sous liquidation administrative avant d'attendre l'espoir de trouver un repreneur. Malheureusement cela n'aura pas été le cas, et les 200 membres de l'entreprise ont dû être licenciés.

État Major contre Écurie Manor

Ce n'est jamais une décision facile à accepter qu'une écurie se retire par manque de moyens financiers. Cela réduit déjà le nombre de baquets en Formule 1, qui représente tout de même les accessits les plus enviés en monoplace et cela refroidit quelque peu les ardeurs de futurs acteurs.

Giancarlo Minardi à ce sujet : "Quand une écurie quitte la Formule 1 c'est un échec de l'ensemble du système. N'oublions pas que les règlements actuels (les Accords Concorde) sont valables jusqu'en 2020."

Minardi est persuadé que le changement de motorisation en début d'année 2014 est la cause de l'explosion des coûts en F1 pour les petites structures. "Au cours de ces dernières années, la F1 a choisi d'explorer les nouvelles technologies, pour faire de la Formule 1 le laboratoire des nouvelles technologies introduites dans les unités de puissance moteur. Personnellement, je pense que cela aurait dû être le rôle du Championnat du Monde d'Endurance."

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Giancarlo Minardi se souvient...

L'homme de 69 ans est allé dans le sens de l'ancien Président de la FIA Max Mosley en affirmant que la F1 n'est pas allé dans la bonne direction. La discipline sera profondément remaniée cette année avec des monoplaces plus larges et plus rapides. "A Melbourne nous allons voir des voitures plus rapides de peut-être 4 ou 5 secondes au tour, mais le spectacle va-t-il réellement y gagner ? Ceux dans les tribunes ne verront pas la différence."

Alors que Giancarlo Minardi voit la F1 comme il y a 11 ans lorsqu'il l'a quitté, il veut une discipline plus essentielle : "Je voudrais voir plus de journées consacrées à des essais collectifs pour attirer les fans, nous devons revenir en piste plutôt que rester dans nos simulateurs. Il faudrait réduire les effectifs dans les écuries et interdire le travail à distance des équipes dans leur Directoire. On devrait libérer le développement moteur, sans limite."

Il est clair que Giancarlo Minardi donne son point de vue sur un Formule 1 plus simpliste, plus accessible, plus populaire. Mais seulement, a-t-elle déjà existé cette Formule 1 ?