La Formule 1 est de retour en Allemagne cette année (après l'avoir boudé en 2015) et termine son marathon des 4 Grand Prix pour ce mois de Juillet. Voilà une bonne occasion d'exceller avant la pause estivale, et gagner en confiance pour négocier les contrats dont certains pilotes auront besoin pour rester dans le grand cirque de la F1 l'an prochain !
Le tracé allemand de Hockenheim est de retour cette année, car il est en alternance avec le tracé du Nürburgring pour la tenue du Grand Prix d'Allemagne depuis la saison 2009. Il y a eu interruption de contrat pour 2015, l'Allemagne a du faire l'impasse sur son Grand Prix.
Il s'agit, bien entendu, depuis 2002 de la version modernisé et raccourci (4,5 Kms) de l'illustre grande boucle rapide de 6,8 Kms dont la dernière édition fut remportée par Ralf Schumacher (BMW.Williams).
Elle fut également marquée par un terrible accident dès le départ avec un salto de la Prost GP de Luciano Burti venant percuter la Ferrari au ralenti de Michael Schumacher, avant que la monoplace française propulsée dans les airs, ne retombe sur l'Arrows de Enrique Bernoldi. Un accident qui ne fera aucun blessé, heureusement.
D'un développement de 4574m, le Hockenheimring sera à parcourir, dimanche, 67 fois pour un total de course de 306.458 Km. Le record de la piste est détenu par Kimi Räikkönen (McLaren, 2004) en 1'13"780.
Le circuit :
Revenir ici en Allemagne sur le Hockenheimring, tous les deux ans, c'est comme découvrir un nouveau tracé ! D'autant que, la dernière visite date de 2014, soit la première année de la nouvelle ère hybride des moteurs. Depuis les performances n'ont cessé d'évoluer, il y a donc fort à parier que les temps au tour seront encore battus ce week-end, comme il est de coutume cette saison sur chaque circuits parcourus.
L'asphalte est peu abrasif ici, avec un bon grip mécanique. L'appui aérodynamique y est moyen, car le circuit se compose de longues lignes droites, et de virages sinueux comme le dernier secteur. L'équilibre de la voiture est délicat à configurer. L'importance ici est de vérifier les gommes arrières, très sollicitées car les phases de remise en vitesse après des virages lents ou épingles serrées, sont exigeantes si l'on veut être performant sur un tour. Les freins également ont leur importance, tant les phases de décélération et virages lents, donnent lieu à de puissantes sollicitations !
Le circuit allemand est considéré comme étant une piste privilégiant les moteurs, certes dans une moindre mesure que l'ancien tracé, mais toute la première partie s'articule autour de moyennes ou grandes lignes droites, tandis que la dernière section du tracé dans l'infield réclame tout l'appui possible et la motricité d'une Formule 1. Ici à Hockenheim, il faut toute la science d'un pilote pour établir le meilleur temps au tour. La ligne droite qui amène vers le virage 6 accouche d'une vitesse aux alentours des 330 km/h et se termine par une grosse décélération qui écrasera le pilote par 6G, pour négocier cette épingle à 75 km/h.
Les modifications du circuit : un large trottoir a été aménagé entre les deux sections de revêtements peints en vert à gauche des virages 1 et 2. Des bordures en forme de dôme de 50mm ont été installé derrière les vibreurs existants à la sortie des virage 6 et 11. Une section de 200m de tarmac a été re-surfacé à l'approche du virage 12. Le vibreur à la sortie du virage 12 a été remplacé par un double vibreur négatif.
Quelques anecdotes pour le tracé allemand :
Ce sera le 62ème Grand Prix d'Allemagne, les éditions manquantes furent celles de 1950, 1955, 1960, 2007 et 2015. La course eu lieu en 1959 sur le tracé AVUS à Berlin. Il eu lieu 26 fois sur le Nürburgring (4 seulement sur le circuit GP, le reste des éditions sur le Nordschleife) et 34 fois sur le Hockenheimring.
L'écurie la plus victorieuse en Allemagne est Ferrari avec 21 succès. Michael Schumacher est le pilote le plus capé sur les terres saxes : 4 victoires pour le Grand Prix d'Allemagne (Hockenheimring - 1995, 2002, 2004 et 2006) mais également 5 victoires pour le Grand Prix d'Europe (Nürburgring - 1995, 2000, 2001, 2004 et 2006).
Le pilote le plus victorieux encore en activité sur les grilles de départ est Fernando Alonso (Renault 2005, Ferrari 2010 et 2012). Ce week-end, Daniel Ricciardo fêtera son 100ème Grand Prix en Allemagne. Lewis Hamilton y célébrait également ici en 2012.
Cette année, dû par l'alternance des circuits, Hockenheim verra 6 nouveaux débutants avec ces pilotes-là : Pascal Wehrlein, Joylon Palmer, Rio Haryanto, Carlos Sainz, Max Verstappen et Felipe Nasr. Cependant, tous ont déjà couru sur le Hockenheimring dans leurs catégories junior respectives en monoplaces, excepté Wehrlein qui ne l'a connu qu'en DTM. Sainz et Verstappen ont déjà gagné ici, Nasr, Wherlein et Palmer y ont connu le podium !
L'Allemagne marquera la pause estivale, les constructeurs qui sont leaders ici à l'issue du Grand Prix remportent le titre en fin d'année et ce, depuis 10 ans (excepté l'exclusion de McLaren en 2007). Les pilotes qui sont en tête au soir du Grand Prix d'Allemagne peuvent décrocher aussi le titre, mais Hamilton (2007), Webber (2010), Alonso (2012) et Rosberg (2014) n'y sont pas parvenus.
Tour Virtuel du Circuit :
https://www.youtube.com/watch?v=5HoBHH0Qq1o&feature=youtu.be
Zones du DRS :
Il y aura bien 2 zones de DRS, le point de détection de la première se situe 110m avant le virage 1 pour une mise en application à la ligne d'activation située 60m après ce dernier virage. Le second point de détection est placé à la sortie du virage 4, l'activation 260m après ce dernier virage.
Les Pneus :
Comment Pirelli juge la piste :
C'est un peu dans l'inconnu que Pirelli arrive en Allemagne, car en effet cela fait 2 ans que les F1 n'ont pas roulé ici, et les spécifications de gomme du constructeur sino-italien ont été modifié depuis. Toutes les écuries manquent de données pour effectuer des comparaisons par rapport au reste des circuits de la saison. Les voitures sont évidemment beaucoup plus rapides qu'auparavant, le seul facteur en mémoire de l'édition 2014 est la grande variation de la température de la piste. Le temps avait joué des tours dans la nuit du samedi au dimanche, et la piste affichait un thermomètre 20°C plus frais le jour de la course, par rapport à la veille pendant les qualifications !
Pirelli est donc arrivé en Allemagne avec le même choix de composés que pour la course de Hongrie, à savoir : Les Medium (blanc) les Soft (jaune) et le SuperSoft (rouge). Les pneus pour piste mouillée restent toujours les Intermediate -intermédiaire- (vert) et les Wet -pluie- (bleu).
Le Commissaire-Pilote :
C'est Emerson Fittipaldi qui officiera en tant que commissaire-pilote. Le double Champion du Monde de F1 (1972 - 1974). Il participa à 149 Grand Prix, décrocha 6 pole positions et 14 victoires en carrière. Avec 10 années de F1, qu'il débuta au Grand Prix de Grande-Bretagne en 1970 jusqu'à la dernière course de son épopée F1 au Grand Prix des États-Unis de l'Est en 1980, le pilote brésilien s'est forgé une aura de combattant, faisant de lui l'idole de tout un peuple, le premier d'une longue série. Alors qu'il débuta chez Lotus, il deviendra en 1972 le plus jeune pilote Champion du Monde de l'histoire à 25 ans. Son second titre est acquis dans l'écurie McLaren, avant de ne tenter l'aventure d'une écurie éponyme (1980).
Il étoffera son palmarès avec 2 victoires à Indianapolis 500 (1989 et 1993) et décroche le titre Champ Car en 1989. En 2014, Fittipaldi fera ses débuts en championnat d'endurance (WEC) à bord d'une AF Corse (Ferrari) dans la catégorie LMGTE Am Classe aux 6 Heures de São Paulo.
Les Horaires du Grand Prix :
Conférence de presse du jeudi :
Sebastian Vettel, Daniel Ricciardo, Nico Hulkenberg, Felipe Nasr, Pascal Wehrlein et Ryo Haryanto
Conférence de presse du vendredi :
Jock Clear, Pat Fry, Paddy Lowe, Paul Monaghan, Matt Morris, Otmar Szafnauer
Vendredi :
Essais Libres 1 à 10h00
Essais Libres 2 à 14h00
Samedi :
Essais Libres 3 à 11h00
Qualifications à 14h00
Dimanche :
Course à 14h00