Voilà la troisième édition du nouveau tracé baptisé Red Bull Ring. De nouveau, il n'y a que le nom et le propriétaire (Red Bull), tant il est similaire à l'ancien A1-Ring. Néanmoins et malgré une altitude canonique de 677m, c’est bien entre les montagnes du Tyrol qu'il faudra trouver le lauréat de ce dimanche.

© Formula One – Red Bull Ring Track

© Formula One – Red Bull Ring Track

Quel tour de force de la part de Red Bull Racing d’avoir su remettre sur le devant de la scène le Grand Prix qui ne cesse de renaître, bordé et oublié de champs d’edelweiss, il a quand même su séduire 80.000 pèlerins lors de son retour en 2014, sur un circuit désormais nommé : Red Bull Ring.

Cette piste est toujours de la vieille école, peu de zones de dégagement en Run-Off, de l’herbe bordant le tarmac et peu d’installations de gradins en bord de piste pour le public… On évalue rapidement la vétusté des installations. Red Bull s’est contenté du minimum.

En revanche le succès d’estime est à l’opulence du déballage d’artifices médiatiques rondement menés par l’armada Red Bull lorsqu’ils organisent un rassemblement sportif. Les magazines, la télévision, la promotion, le social-média, les contenus et outils à disposition, tout était prétexte à embellir le baptême du circuit autrichien.

Le Circuit :

© FIA.com - Autriche track

© FIA.com - Autriche track

Le tracé est quelque peu vallonné, réclamant un appui moyen, il fait la part belle aux châssis délivrant la meilleure traction. Le piège ici étant la mise en température des gommes, car le nombre assez faibles de virages, seulement neuf, ne permet pas une exploitation immédiate des gommes dans un tour lancé.

Après 11 ans d'absence, le tracé autrichien n'offre toujours que 4,329 Km et 9 virages pour en découdre. Il est l'un des tourniquets les plus courts de la saison, seuls Monaco, le Brésil et le Mexique développent moins de tarmac. Le Red Bull Ring devra être parcouru à 71 reprises ce dimanche.

Cette piste offre de belles lignes droites qui se terminent systématiquement par de lents virages. Ainsi le compromis des réglages devra s'étalonner entre une bonne traction ainsi qu'une excellent vitesse de pointe. Un challenge pour les ingénieurs !

Concernant les modifications du circuit, l'asphalte a été entièrement refait sur toute la surface de la piste. Des vibreurs supplémentaires ont été installés aux débuts des virages 1, 2, 3,  et 8, et à la fin du virage 9. Des zones de Run-Off ont été allongés au bout des lignes droites dans les virages 1, 2 et 8.

Quelques anecdotes pour le tracé autrichien :

il s'agira du 29ème Grand Prix d'Autriche. Le premier s'est tenu en 1964 en Zeltweg, mais immédiatement passé à la trappe du calendrier pour revenir en 1970. Le tracé qui l'accueillera, long de 6 Kms, se nommera Österreichring et ce jusqu'en 1987 (revivre l’Österreichring, un circuit imprévisible). Il reviendra sous une forme plus courte en 1997 baptisé l'A1-Ring jusqu'en 2003, avant à nouveau d'être retiré du calendrier. Red Bull Racing rachètera le tracé pour en faire le Red Bull Ring dès 2014 au calendrier de la F1.
Le pilote ayant obtenu le plus de victoires en Autriche est Alain Prost, avec 3 réalisations, toutes obtenues sur l'ancien tracé (83 avec Renault, 85 et 86 pour McLaren). Les pilotes ayant obtenu le plus de victoires (au nombre de 2) sur le tracé moderne sont Michael Schumacher, Mika Hakkinen et Nico Rosberg.
McLaren détient le record de victoires en Autriche avec 6 trophées, Ferrari est la seule écurie a s'être imposée sur les 3 tracés, en 1964 à Zeltweg sur la course inaugurale, en 1970 à Österreichring, et sur l'A1-Ring en 1999, 2002 et 2003.
Pour 5 pilotes, le Grand Prix d'Autriche fût le théâtre de leur première victoire (ou unique). Ce sera le cas de Lorenzo Bandini en 64, Vittorio Brambilla en 75, John Watson en 1976, Alan Jones en 1977 et Elio de Angelis en 1982.
John Watson s'est imposé en 1976 à bord d'une monoplace Penske, la seule victoire de l'écurie à ce jour.

Tour Virtuel du Circuit :

https://www.youtube.com/watch?v=LAc0Hj1qZPQ

Zones du DRS :

Il y aura 2 zones de DRS pour ce tracé, le premier point de détection se situe 360m avant le second virage pour une mise en application de l'aileron arrière mobile DRS 85m après le virage 2. La deuxième ligne de détection est situé 10m après le virage 8 pour une mise en action 110m après le virage 9.

Les Pneus :

Le choix de Pirelli pour la gamme des pneus P Zero s'est orienté sur une panoplie identique à celle de Monaco et du Canada. L'abrasion de la piste est pauvre, donc les gommes les plus tendres sont privilégiées, le grip mécanique est également moindre, d'où la difficulté de mettre au point le bon réglage, ici.

© Pirelli Motorsport - choix de pneus

© Pirelli Motorsport - choix de pneus

Le Commissaire-Pilote :

Après l’Australie, Martin DONNELLY revient pour cette neuvième manche dans son poste de commissaire-pilote qu’il affectionne tant. Celui qui avait débuté sa carrière en 1989 chez Arrows au Grand Prix de France au Paul Ricard en remplacement de Derek WARWICK (un habitué du poste sus-nommé), le pilote britannique se qualifia 14ème et termina la course à une honorable 12ème position. Il sera finalement le coéquipier de celui qu’il remplaça un an plus tôt, chez Lotus en 1990. Sa monture d’Enstone lui amputera ses espoirs de carrière en F1, une suspension brisée aux essais du Grand Prix d’Espagne à Jerez, lui causera de sérieuses blessures, et se tournera vers des événements sportifs plus nationaux. Aujourd’hui il officie à Norfolk pour sa Donnelly Track Academy.

Martin DONNELLY

Les Horaires du Grand Prix :

Conférence de presse du jeudi :
Esteban Gutierrez (Haas)
Daniil Kvyat (Toro Rosso)
Kevin Magnussen (Renault)
Felipe Nasr (Sauber)
Kimi Raikkonen (Ferrari)
Daniel Ricciardo (Red Bull)
Conférence de presse du vendredi :
Luca Furbatto (Manor)
Yusuke Hasegawa (Honda)
Paul Monaghan (Red Bull)
Rob Smedley (Williams)
Graham Watson (Toro Rosso)
Beat  Zehnder (Sauber)
Vendredi  :
Essais Libres 1 à 10h00
Essais Libres 2 à 14h00
Samedi :
Essais Libres 3 à 11h00
Qualifications à 14h00
Dimanche :
Course à 14h00