La deuxième séance d'essais débute toujours sous un grand soleil (23.3° dans l'air, 39.5 sur la piste) mais avec un peu plus de vent.

Magnussen ouvre le bal avec des gommes medium, utilisées par presque toutes les équipes pour leurs premiers tours. Son 1'48"560 d'échauffement est vite battu par les Ferrari de Sébastian Vettel et Charles Leclerc. Le Monégasque fixe le premier temps de référence en 1'45"377 après moins de dix minutes. Vettel commet lui la première petite erreur de l'après-midi en virant large au double gauche de Pouhon, d'où un retard de sept dixièmes. Les Mercedes s'intercaleront un peu plus tard, Hamilton (1'45"621) devant Bottas (1'45"761)

La seule équipe à roder d'autres gommes est Williams avec Russell en durs, le rookie récupérant son volant après le galop d'essais de Nicolas Latifi ce matin. Il sera le seul à essayer cette gamme cette après-midi. Hélas, même avec les tendres, il accusera toujours une poignée de secondes de retard sur les meilleurs et une certaine distance avec le dix-huitième. McLaren s'est essayé de son côté au jeu de l'aspiration, Sainz dépassant Norris dans la montée de Kemmel. Ce qui n'empêche pas le jeune anglais de faire mieux que son aîné quelques minutes après.

Premier à partir en EL1, Max Verstappen est le dernier à s'élancer ici. En dépit d'un meilleur temps dans le deuxième secteur, il échoue à 17 millièmes de Leclerc. Hamilton n'essaie pas d'améliorer et préfère rentrer aux stands pour changer de casque, se plaignant d'une intrusion de sable et de poussière dans les yeux. Verstappen n'est pas plus tranquille : il rapporte un bruit à la dernière chicane, son moteur commençant à perdre de la puissance. Retour aux puits à son tour.

Au premier tiers de la séance, tout le monde prend une respiration. Leclerc devance alors Verstappen, les Mercedes de Hamilton et Bottas, Vettel, Perez, Hulkenberg, Albon, Ricciardo et Giovinazzi.

Coups de chaud pour Racing Point

Haas ouvre la seconde vague de chronos, avec cette fois-ci toutes les équipes s'essayant aux pneus tendres. L'équipe américaine a tenté le pari de réduire les appuis pour améliorer une vitesse de pointe insuffisante en ligne droite. La différence entre medium et tendre est évidente avec Grosjean passant de seizième à sixième. Il ne s'épargnera pas une sortie large au virage 9 à sa prochaine tentative, ni un recul progressif dans la hiérarchie.

Vettel rattrape son erreur passée et s'approprie tous les meilleurs secteurs pour un chrono de 1'44"753.  Encore raté : Leclerc récupère le temps de référence et encore une fois avec une marge non négligeable (+0.630).

Les Ferrari gardent cela dit l'avantage sur les Mercedes, Bottas devant Hamilton. Verstappen reste lui bloqué en sixième place derrière Perez, un blocage de roue à la dernière chicane le privant d'une meilleure position. Les progrès de la Racing Point via un nouvel aileron avant semblent se confirmer lorsque Stroll se place huitième. Raikkonen (P7), Ricciardo et Albon complétant le Top 10 au bout d'une heure.

Un classement qui tend à se stabiliser au cours de la dernière demi-heure. Hamilton se permet sa propre virée au large au Bus Stop (Norris l'imitera sur la fin). Stroll lui souffre d'un souci plus spécifique : une surchauffe du baquet ! A son tour d'interrompre son élan pour retrouver les stands. Verstappen lui déplore le même problème de puissance signalé plus tôt.

Les dernières minutes marquent le retour des pneus medium mais surtout une panne pour Sergio Perez avec un début d'incendie pour sa Racing Point. Présente dans l'échappatoire du virage de Bruxelles, la procédure de voiture de sécurité virtuelle s'enclenche en conséquence, suivie du drapeau rouge. La séance s'achève donc en queue de poisson.

Le rouge est mis côté drapeau mais aussi chronos : les Ferrari se placent en tête, Leclerc devant Vettel avec un meilleur chrono de 1'44"123. Les Mercedes suivent mais accusent un certain retard et les Red Bull ne confirment pas leurs bonnes dispositions de la première session. Côté français, Ricciardo sauve le Top 10 contrairement à Grosjean et Hulkenberg. Enfin Pierre Gasly se contentera (?) du dix-septième temps.