Le Grand Prix de Grande-Bretagne marque la mi-saison du championnat où Max Verstappen s'élancera depuis la pole position. En coulisses, beaucoup de bruits de couloirs sur la saison 2026.
La Silly Season bat son plein au sein du paddock et cela va s'intensifier pendant la tournée d'été.
Les indiscrétions du paddock de Grande-Bretagne
Bottas, une "option intéressante" pour Cadillac
Le PDG de Cadillac F1, Dan Towriss, a confirmé que Valtteri Bottas est une option « très séduisante » pour son équipe la saison prochaine. « Valtteri est un candidat très séduisant pour un baquet Cadillac », a déclaré Towriss à Sky F1. « C’est un pilote fantastique et il y a des opportunités. Nous avons confiance dans le processus et la manière dont les choses vont se décanter. »
Même si l’expérience en F1 s’annonce essentielle pour le développement de la voiture Cadillac, l’écurie pourrait adopter une approche moins conventionnelle pour son second pilote. « Nous regardons aussi nos autres pilotes », a-t-il déclaré. « Nous avons de très bons jeunes pilotes dans les baquets Cadillac en WEC et en IndyCar également. Nous allons tout envisager. Que ce soit pour un siège en 2026 ou pour l’avenir, cela reste à voir. Le talent est là, nous adorons ces gars-là, et nous allons examiner toutes les options. »
Vermeulen confirme des discussions avec Mercedes
Au cœur des rumeurs concernant l'avenir de Verstappen, lié à des conversations avec Mercedes, son manager Raymond Vermeulen minimise les rumeurs. « Certaines choses que je lis sont vraiment loin de la réalité », a déclaré Vermeulen au média néerlandais. Alors que tout le paddock spécule sur l’équipe de Verstappen pour 2026, Vermeulen affirme que l’objectif principal reste d’améliorer la performance de la Red Bull pour 2025. « Nous avons un contrat avec Red Bull et nous y sommes engagés, comme nous le sommes depuis onze ans », a-t-il souligné, en référence à l’accord théoriquement valable jusqu’en 2028. « Nous voulons avant tout que la performance revienne. Et vite. »
Cependant, Vermeulen reconnaît l’intérêt public autour de l’avenir de Verstappen, notamment parce qu’il ne cache pas ses échanges occasionnels avec Toto Wolff. « En Formule 1, tout le monde parle avec tout le monde », a-t-il expliqué. « Il est logique que nous parlions aussi avec Toto, comme il est logique que nous parlions aussi avec A, B, C et D. Je ne trouve pas cela choquant que nous buvions parfois une tasse de café. Mais maintenant, tout un cirque médiatique en est fait. Mais d’un autre côté, c’est ça, la Formule 1. »
Bottas admet des discussions avec Alpine
En Autriche, un bruit de couloir évoquait un rapprochement entre Toto Wolff et Flavio Briatore pour sonder la disponibilité de Bottas pour Alpine afin de remplacer le protégé débutant de Briatore, Franco Colapinto, dont les performances sont décevantes. « Oui, on peut dire ça », a déclaré Bottas à Viaplay lorsqu’on lui a demandé s’il y avait eu des discussions avec Briatore. « Il a d’abord montré son intérêt via Toto. »
Certains pensent que Briatore verrait en Bottas un moyen plus simple de marquer des points en 2025, tout en renforçant les liens politiques avec Mercedes, puisque l’équipe d’Enstone utilisera les coûteux moteurs clients Mercedes à partir de l’année prochaine. « Un passage de courte durée quelque part – est-ce que ça m’aiderait d’une manière ou d’une autre ? Je ne sais pas. Le vrai objectif, c’est 2026 et au-delà. Je pense qu’il y aura probablement plus de discussions pour l’an prochain que pour cette année. »
Haas ne veut pas vendre son équipe
C’est ce qu’a confirmé Ayao Komatsu, le patron de la petite écurie américaine, alors que d’autres rumeurs de vente circulaient dans le paddock de Silverstone. Sur place, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, des bruits ont couru selon lesquels l’ancien directeur d’équipe Otmar Szafnauer disposerait du soutien d’investisseurs américains intéressés par un rachat. « Honnêtement, il a vu beaucoup de changements », a déclaré Komatsu à Sport1. « Il est très impliqué en ce moment. Il comprend aussi les détails. Comment dire cela au mieux ? » a poursuivi le Japonais. « Il a toujours été passionné par ce sport et par les résultats. Il veut toujours que nous progressions, et c’est exactement ce que nous attendons d’un propriétaire. Il nous a toujours soutenus. »
« Mais au cours des 18 derniers mois, il a reçu de nombreuses offres pour racheter l’équipe, » a déclaré Komatsu. « Cela ne l’intéresse pas. Il prend vraiment plaisir à être propriétaire d’une équipe de Formule 1. Actuellement l’une des dix, et à partir de l’an prochain, l’une des onze. C’est une position tellement privilégiée. »
Tim Mayer se lance dans la course à la présidence de la FIA
Tim Mayer a profité de l’annonce officielle de sa candidature à la présidence de la FIA pour critiquer ouvertement le président en place, Mohammed Ben Sulayem. L’Américain, haut responsable du sport automobile et commissaire de course en F1, limogé par texto par Ben Sulayem fin 2023, a lancé officiellement sa campagne « FIA Forward » vendredi, en marge du Grand Prix de Silverstone. Les patrons d’écuries de F1, souvent en désaccord avec le président actuel, ont accueilli avec prudence cette candidature rivale à la tête de l’instance dirigeante.
« À part le titre que j’ai vu passer, j’aime bien Tim », a déclaré l’Américain Zak Brown, PDG de McLaren. « Évidemment, il a un lien familial avec McLaren. » En effet, Tim Mayer, 59 ans, est le fils de Teddy Mayer, ancien patron emblématique de l’écurie. « Il a l’héritage de la course », a confirmé Andy Cowell d’Aston Martin. « Il a la course dans le sang. » Le processus électoral de la FIA se poursuivra jusqu’au vote prévu en décembre. Officiellement, la campagne de Mayer vise à « transformer la réputation de la FIA et de ses clubs membres ».
« Le président est arrivé au pouvoir il y a quatre ans avec de bonnes idées », a déclaré Mayer, cité par Auto Motor und Sport. « Mais au final, tout ce qu’on a vu, c’est une centralisation du pouvoir. Il ne s’agit pas de conserver le pouvoir. En tant que président de la FIA, il faut servir les associations. Je suis déçu par Mohammed », a admis Mayer. « Ses qualités de leadership ne sont pas bonnes. »
Pour Marko, Verstappen ne peut pas signer avec Mercedes
Helmut Marko est clair au sujet de l’avenir de Max Verstappen, au milieu d’une tempête de spéculations dans le paddock de Silverstone. « Il n’a rien signé, et il ne peut pas », a déclaré à Kleine Zeitung. « Ça devient agaçant, maintenant », a admis l’Autrichien de 82 ans. « Toujours les mêmes questions, toujours les mêmes réponses, parce que rien n’a changé. »
Pourtant, le patron de McLaren, Zak Brown, a affirmé avoir le sentiment que quelque chose se trame. Et l’ancien pilote Ralf Schumacher est entièrement d’accord. « J’ai l’impression que le Dr Marko a abandonné le combat pour garder Verstappen », a-t-il déclaré à Sky Deutschland. « Il comprend que Verstappen va probablement partir et le plus gros problème, c’est la structure actuelle de l’équipe. Ils ont un designer qui ne maîtrise plus vraiment la conception de la voiture. »
Une suite pour le film F1 ?
Hamilton tempère les rumeurs autour d'une suite du film F1. Lewis Hamilton a calmé les spéculations précoces autour d’une éventuelle suite au film F1, dans lequel Brad Pitt tient le rôle principal. Le scénario est jugé superficiel, prévisible et un peu "ringard". Pour de nombreux fans de Formule 1, le plus dur à avaler reste l’absence totale de réalisme dans certaines séquences clés. Malgré cela, F1 a déjà rapporté près de 170 millions de dollars dans le monde. Il devient ainsi le plus grand succès en salle d’Apple Original Films, bien qu’il n’ait pas encore couvert son énorme budget de production.
« Je ne me précipiterais pas », a déclaré Hamilton à Silverstone. « Ce serait la pire chose à faire. La plupart des suites sont moins bonnes que les originaux », a ajouté le pilote Ferrari de 40 ans au micro de l’agence DPA. « Cela fait quatre ans de travail. Il faut laisser reposer un peu. » Hamilton n’a pas totalement nié que des discussions autour d’un F1 2 pourraient déjà être en cours. « Si c’était le cas, je ne le dirais pas », a-t-il lancé dans un sourire.
Red Bull reste prudent sur la succession de Marko
À 82 ans, Helmut Marko est toujours sous contrat avec Red Bull jusqu’à la fin 2026. Pourtant, les rumeurs s’intensifient autour d’un possible départ anticipé, notamment si Max Verstappen venait lui aussi à quitter l’équipe. Des tensions persistantes avec Christian Horner alimentent également les spéculations. Marko lui-même a reconnu que Sebastian Vettel pourrait être un successeur idéal. L’Allemand de 38 ans, quadruple champion du monde avec Red Bull, a récemment fait part de son intérêt sur ORF : « Je m’entends toujours très bien avec Helmut et nous restons en contact, y compris à ce sujet. »
Cependant, Vettel tempère : les échanges n’ont pas encore pris un caractère concret ou approfondi. Marko confirme cette position : « Ce n’est pas un sujet à l’ordre du jour pour l’instant. Il n’y a aucune raison de s’emballer. Il faudra bien réfléchir à ma succession un jour ou l’autre, mais il n’y a actuellement aucun nom concret, ni de discussions sérieuses. » Hans-Joachim Stuck, ancien pilote de F1, s’est montré bien plus tranché dans Eurosport Deutschland : « Ce serait une erreur totale, pour Red Bull comme pour Sebastian. Ce n’est pas contre lui personnellement, mais il n’a pas le profil d’un manager d’équipe. »
La suspension arrière de Ferrari, pas encore prête
Alors que la nouvelle évolution du fond plat testée en Autriche a montré des signes encourageants, Ferrari a finalement décidé de retarder le déploiement de la prochaine grosse mise à jour, initialement attendue dès Silverstone. Selon la presse spécialisée italienne, l’équipe de Maranello préfère s’assurer de son efficacité en la testant d’abord lors d’une journée de tournage à Mugello en juillet. Ce nouvel élément aérodynamique est l'œuvre de Loïc Serra, le nouveau directeur technique, qui aurait identifié cette faiblesse structurelle dès son arrivée. L'ingénieur français travaille déjà activement sur la monoplace 2026, tout en cherchant à corriger les lacunes du modèle actuel conçu sous la direction de son prédécesseur Enrico Cardile.