Le Grand Prix de Malaisie a fait son entrée dans le Circus de la F1 en 1999. Initialement dans le dernier carré du championnat, il a déménagé pour devenir une des épreuves d’ouverture du championnat dans la tournée Pacifique. le revoilà pour une ultime apparition, la 19ème édition sera la dernière.
Ce tracé n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. La météo y joue son rôle, ce qui peut, chambouler une hiérarchie établie. Les Ferrari s’y sont faites piéger plus qu’à leur tour. La piste présente des virages avec plusieurs profils, d’épingles serrées, à des courbes rapides en guise de pif-paf, seules deux longues lignes droites permettent aux pilotes de reprendre leur souffle.
Le Circuit
La quinzième épreuve du calendrier se déroule sur le tracé du Sepang F1 Circuit près de Kuala Lumpur, en Malaisie. Sorti de terre d’une plantation de 260 hectares d’une palmeraie, la piste est longue de 5 543m composée de 15 virages et 8 lignes droites. Circuit permanent situé dans la Péninsule Malaise (sud de la Thaïlande), à une vingtaine de kilomètres du Détroit de Malacca qui relie le Golfe du Bengale (Océan Indien) à la Mer de Chine. Nous sommes donc à proximité de l’Océan et surtout de l’Équateur, ce qui implique des températures et une humidité élevées… Des précipitations souvent orageuses quasi-quotidiennes car le vent n’y est pas régulier. S’il souffle dans l’axe de la ligne droite des stands, il va pleuvoir… et dans le nez des pilotes !!
Le bitume est d’un composé spécifique lisse est peu abrasif. La météo est ponctuée d’un climat tropical, chaud et humide, et à cette époque-là, la mousson règne sur les terres malaisiennes ! Cela se traduit par des pluies diluviennes, soudaines et abondantes. Le circuit étant vallonné, il est le juge de paix pour les pilotes les plus téméraires.
Les deux longues lignes droites de plus d’un kilomètre mettront à rude épreuve les turbos qui seront à pleine charge pendant près de 10 secondes. En revanche, les nombreux virages permettront de recharge le MGU-K (qui récupère l’énergie lors des phases de freinage). La piste étant une des plus larges de la saison, elle n’en permet pas moins qu’une seule trajectoire. Certains pensent encore que l’entonnoir du premier virage autorise des excentricités, mais l’escalier présent à l’intérieur du second virage est rédhibitoire.
Si ces derniers se réjouiraient qu’il pleuve des hallebardes, il est de bon aloi (et de circonstance…) que la sécurité prime sur leurs états d’âme ! Si les hélicoptères sont cloués au sol pour causes de mauvaises conditions de vol, dans ce cas-là, les monoplaces se doivent de rester au garage. Une situation formidablement bien gérée par Mark Webber, le président de l’association des pilotes (le GPDA) en 2009, lorsqu’ils prirent (FIA/GPDA) la décision d’interrompre la course après quelques 31 boucles couvertes et 55 minutes de course. Certains applaudirent la prudence, quand d’autres fulminaient sous le casque.
Les anecdotes du tracé malaisien :
- Ce sera le 19ème Grand Prix de Malaisie et le dernier, la première édition eu lieu en 1999 remportée par Eddie Irvine sur une Ferrari. Elle fut le théâtre du retour de Michael Schumacher au volant d’une monoplace suite à son accident de Silverstone la même année qui lui fractura les deux jambes. Le Baron Rouge se mit au service de Irvine, alors en lutte pour la couronne mondiale face à Hakkinen. Ferrari était également sous le coup d’une enquête pour dérives latérales avant les pontons non coformes. Elles furent acquittés.
- L'an passé, ce fut le 300ème Grand Prix de Jenson Button. C’est seulement le 3ème pilote a réaliser un tel exploit (et les calendriers à rallonge aidant). Devant lui au classement, nous avons Michael Schumacher avec 307 Grands Prix, et tout en haut de la hiérarchie, un Brésilien : Rubens Barrichello et ses 323 Grands Prix.
- Le pilote britannique a fait ses débuts en F1 en l’an 2000 au volant d’une Williams pour qui il courra 17 Grand Prix. Il sera au volant d’une Benetton la saison suivante, et restera en 2002 quand l’écurie deviendra Renault. Il ira chez BAR-Honda à partir de 2003 pour attendre l’année 2006 et sa première victoire au volant d’une Honda-Racing à Budapest en Hongrie. Depuis Jenson Button a remporté 14 courses, une bonne partie d’entre elles en 2009 à bord de la Brawn-GP lorsqu’il obtint son titre de Champion du Monde. Il ira chez McLaren-Mercedes dès 2010, pour faire équipe avec Lewis Hamilton, puis Sergio Pérez et Kevin Magnussen. Il a côtoyé Fernando Alonso chez McLaren-Honda de 2014 à 2016. Une interlude au Grand Prix de Monaco 2017 en remplacement de l'espagnol parti disputer les 600 Miles d'Indianapolis.
Les Pneus
La seule chose en commun entre Singapour et la Malaisie, est le taux d’humidité, de près de 80%. Hormis cela, le tracé est complètement différent. Des rues étroites aux virages lents, à une piste très large et entièrement re-surfacée en 2016, Pirelli s’attend à un nouveau défi. Ici la température sur le tarmac est très élevée. Il serait facile d’y faire cuire un œuf ! Dans le passé, nous avons vu la dégradation excessive des composés, ce qui offre une course aux arrêts multiples.
Ainsi, les gommes choisies sont les plus dures à savoir : les Mediums (Medium – Blanc), les Tendres (Soft - jaune) et les Super Tendres (SuperSoft – Rouge). A noter que les pneus pour piste humide sont toujours les intermédiaires verts (Intermediate) et les pneus pluie (Wet) à flancs bleus.
Zones du DRS
Il n’y aura qu’une seule ligne de détection pour le DRS, il sera situé 54m après le virage 12. La ligne d’activation de la première zone DRS sera 104m après le virage 14, et la seconde zone située 28m après le dernier virage 15, dans la ligne droite des stands.
Pilote-Commissaire
Danny Sullivan sera le commissaire-pilote pour ce Grand Prix de Malaisie, l’ex-pilote de F1 (Tyrrell – 1984) est également un Champion Indy Car (1988), il a participé à 4 reprises aux 24 Heures du Mans, dont une troisième place en 1994 et une dernière participation en 2004.