Le Grand Prix Malaisien a fait son entrée dans le circus de la F1 en 1999 en fin de saison. Il a déménagé pour devenir une des épreuves d'ouverture du championnat dans la tournée Pacifique, le revoilà à nouveau théâtre de la balade asiatique pour sonner le Money-Time de cette saison 2016. Bienvenue pour le Grand Prix de la mousson.

© formula1.com - tracé Kuala Lumpur

© formula1.com - tracé Kuala Lumpur

La seizième épreuve du calendrier se déroule sur le tracé du Sepang F1 Circuit près de Kuala Lumpur, en Malaisie. Sorti de terre d'une plantation de 260 hectares d'une palmeraie, la piste est longue de 5 543m composée de 15 virages et 8 lignes droites.

Ce tracé n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. La météo y joue son rôle, ce qui peut, chambouler une hiérarchie établie. Les Ferrari s'y sont faite piéger plus qu'à leur tour. La piste présente des virages avec plusieurs profils, d'épingles serrées, à des courbes rapides en guise de pif-paf, seules deux longues lignes droites permettent au pilote de reprendre ses esprits.

Le Circuit

© FIA.com - Malaisie Tracé

© FIA.com - Malaisie Tracé

Circuit permanent situé dans la Péninsule Malaise (sud de la Thaïlande), à une vingtaine de kilomètres du Détroit de Malacca qui relie le Golfe du Bengale (Océan Indien) à la Mer de Chine. Nous sommes donc à proximité de l’Océan et surtout de l’Équateur, ce qui implique des températures et une humidité élevées… et des précipitations souvent orageuses quasi-quotidiennes car le vent n’y est pas régulier. S’il souffle dans l’axe de la ligne droite des stands, il va pleuvoir… et dans le nez des pilotes, le Soleil revient !!

Le bitume est d’un composé spécifique lisse est peu abrasif. La météo est ponctuée d’un climat tropical, chaud et humide, et à cette époque-là, la mousson règne sur les terres malaisiennes ! Cela se traduit par des pluies diluviennes, soudaines et abondantes. Le circuit étant vallonné, il est le juge de paix pour les pilotes les plus téméraires. A l'usure, il pourrait subsister un arbitre de choix : la fiabilité des nouveaux composants embarqués, notamment l’électronique, malmené par la chaleur. De plus le moteur à combustion interne verra sa puissance diminué du fait de la pression exercée par le taux d’humidité.

Les deux longues lignes droites de plus d’un kilomètre mettront à rude épreuve les turbos qui seront à pleine charge pendant près de 10 secondes. En revanche, les nombreux virages permettront de recharge le MGU-K (qui récupère l’énergie lors des phases de freinage). La piste étant une des plus larges de la saison, elle n’en permet pas moins qu’une seule trajectoire. Certains pensent encore que l’entonnoir du premier virage autorise des excentricités, mais l’escalier présent à l’intérieur du second virage est rédhibitoire.

En cas de fortes précipitations, le couple dégagé par le groupe motopropulseur et son Turbo sera une composante à gérer influençant sur la perte d’adhérence. Rappelons une nouvelle fois, que le spectacle attendu par le public ne consiste qu’à une succession de dépassements, par les Formule 1, un cas de figure assez rare, tant ce concept-là n’est pas l’essence de la discipline.

Si ces derniers se réjouiraient qu’il pleuve des hallebardes, il est de bon aloi (et de circonstance…) que la sécurité prime sur leurs états d’âme ! Si les hélicoptères sont cloués au sol pour causes de mauvaises conditions de vol, dans ce cas-là, les monoplaces se doivent de rester au garage. Une situation formidablement bien gérée par Mark Webber, le président de l’association des pilotes (le GPDA) en 2009, lorsqu’ils prirent (FIA/GPDA) la décision d’interrompre la course après quelques 31 boucles couvertes et 55 minutes de course. Certains applaudirent la prudence, quand d’autres fulminaient sous le casque.

Les anecdotes du tracé malaisien :

  • Ce sera le 18ème Grand Prix de Malaisie, la première édition eu lieu en 1999 remportée par Eddie Irvine sur une Ferrari. Elle fut le théâtre du retour de Michael Schumacher au volant d'une monoplace suite à son accident de Silverstone la même année qui lui fractura les deux jambes. Le Baron Rouge se mit au service de Irvine, alors en lutte pour la couronne mondiale face à Hakkinen. Ferrari était également sous le coup d'une enquête pour dérives latérales avant les pontons non coformes. Elles furent acquittés.
  • Ce week-end sera le 300ème Grand Prix de Jenson Button. C'est seulement le 3ème pilote a réaliser un tel exploit (et les calendriers à rallonge aidant). Devant lui au classement, nous avons Michael Schumacher avec 307 Grand Prix, et tout en haut de la hiérarchie, un Brésilien : Rubens Barrichello et ses 323 Grand Prix.
  • Le pilote britannique a fait ses débuts en F1 en l'an 2000 au volant d'une Williams pour qui il courra 17 Grand Prix. Il sera au volant d'une Benetton la saison suivante, et restera en 2002 quand l'écurie deviendra Renault. Il ira chez BAR-Honda à partir de 2003 pour attendre l'année 2006 et première victoire au volant d'une Honda-Racing à Budapest en Hongrie. Depuis Jenson Button a remporté 14 courses, une bonne partie d'entre elles en 2009 à bord de la Brawn-GP lorsqu'il obtint son titre de Champion du Monde. Il ira chez McLaren-Mercedes dès 2010, pour faire équipe avec Lewis Hamilton, puis Sergio Pérez et Kevin Magnussen. Il côtoie Fernando Alonso chez McLaren-Honda depuis 2014.

Tour Virtuel du Circuit

Tour réalisé sur PC, avec le jeu F1 2016 de Codemasters.
https://www.youtube.com/watch?v=S3h1Kl9sGCA

Les Pneus

La seule chose en commun entre Singapour et la Malaisie, est le taux d'humidité, de près de 80%. Hormis cela, le tracé est complètement différent. Des rues étroites aux virages lents, à une piste très large et entièrement re-surfacée cette année, Pirelli s'attend à un nouveau défi. Ici la température sur le tarmac est très élevée. Il serait facile d'y faire cuire un œuf ! Dans le passé, nous avons vu la dégradation excessive des composés, ce qui offre une course aux arrêts multiples.

Ainsi, les gommes choisies sont les plus dures à savoir : les Durs (Hard - Orange), les Mediums (Medium - Blanc) et les Tendres (Soft - Jaune). A noter que les pneus pour piste humide sont toujours les intermédiaires verts (Intermediate) et les pneus pluie (Wet) à flancs bleus.

© Pirelli Motorsport - Choix Pirelli Malaisie

© Pirelli Motorsport - Choix Pirelli Malaisie

Zones du DRS

Il n'y aura qu'une seule ligne de détection pour le DRS, il sera situé 54m après le virage 12. La ligne d'activation de la première zone DRS sera 104m après le virage 14, et la seconde zone située 28m après le dernier virage 15, dans la ligne droite des stands.

Pilote-Commissaire

Le commissaire-pilote sera, Dereck Warwick. L’ancien pilote de F1 qui a couru 146 Grand Prix de 1981 à 1993 au volant des Toleman, Renault, Brabham, Arrows et Lotus, il a inscrit dans sa carrière 71 points, 4 podiums et 2 meilleurs tours en course. Il a été Champion du Monde de Sportcar en 1992 avec Peugeot, il a remporté les mythiques 24 Heures du Mans la même année.

Dereck WARWICK

Dereck WARWICK

Les horaires du Grand Prix

Conférence de presse du jeudi : 
Jenson Button (McLaren) Nico Hulkenberg (Force India) Daniil Kvyat (Toro Rosso) Felipe Massa (Williams) Esteban Ocon (Manor) Nico Rosberg (Mercedes)
Conférence de presse du vendredi :
Eric Boullier (Mc Laren) Robert Fernley (Force India) Dave Ryan (Manor) Franz Tost (Toro Rosso)
Vendredi  :
Essais Libres 1 à 10h00 / 04h00 heure française
Essais Libres 2 à 14h00 / 08h00 heure française
Samedi :
Essais Libres 3 à 10h00 / 08h00 heure française
Qualifications à 17h00 / 11h00 heure française
Dimanche :
Course à 14h00 / 09h00 heure française